Guide complet sur l’hibernation de la tortue terrestre : pourquoi, quand et comment

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Certaines tortues entrent en dormance hivernale, tandis que d’autres ne le font pas… Cet article vous fournit toutes les clés pour comprendre et gérer cette étape crucial qui marque la vie de votre reptile. Bien que ces animaux puissent vivre plusieurs décennies, il arrive souvent qu’un grand nombre d’individus ne dépassent pas leur première année en raison d’un manque de soins appropriés. Il est donc essentiel de bien se renseigner pour assurer la santé et le bien-être de votre tortue.

La dormance chez la tortue

La dormance est une stratégie d’adaptation adoptée par plusieurs espèces animales pour affronter les périodes de grand froid. Lorsqu’elle hiberne, l’animal se réfugie dans un lieu abrité, comme une fosse ou une cavité, et entre dans une phase d’hypothermie contrôlée durant plusieurs jours ou semaines. La vitesse de son métabolisme ralentit considérablement. L’objectif principal de ce processus est d’économiser l’énergie afin de traverser l’hiver en toute sécurité.

Ce ralentissement de l’activité perturbe certaines fonctions physiologiques essentielles, notamment la température corporelle et la respiration, qui diminuent notablement. Il est important de différencier la dormance de l’hivernation. Lors de cette dernière, le métabolisme conserve une certaine vitalité pour permettre un réveil rapide si nécessaire. C’est le cas des ursidés, des blaireaux ou des opossums. La dormance, en revanche, concerne principalement les animaux à sang chaud comme les marmottes, hérissons, loirs ou certains petits rongeurs.

Chez les reptiles comme les tortues, grenouilles ou lézards, on parle plutôt de brumation. C’est un terme encore peu utilisé, mais il évoque une période où ces animaux deviennent quasi inactifs. De nombreux reptiles restent actifs même en hiver, aussi bien dans la nature que dans les élevages, sans que cela ne nuise à leur santé.

Il est à noter que toutes les tortues terrestres n’ont pas besoin d’hiberner. Leur nécessité d’entrer en dormance dépend largement de leur origine géographique. Par exemple, les tortues provenant d’Afrique n’hibernent pas, étant donné que leur habitat naturel reste chaud toute l’année. Il faut donc maintenir ces animaux dans un environnement à température constante, sans fluctuation saisonnière. Certaines autres espèces nécessitent une courte période de ralentissement métabolique. Il est primordial de bien connaître l’espèce de votre tortue et ses exigences spécifiques.

En milieu naturel, la tortue d’Hermann commence généralement à s’enterrer entre octobre et novembre, pour en ressortir vers la mi-avril, dès qu’elle atteint l’âge d’un an. Pendant cette période, elle réduit au maximum sa dépense énergétique : sa température interne chute, sa fréquence cardiaque et respiratoire ralentissent, et elle ne mange plus, restant immobile.

Quelles précautions avant l’hibernation ?

En France, la majorité des tortues terrestres domestiques est de l’espèce d’Hermann. Avec de bons soins, elles peuvent vivre jusqu’à 60 ans ou plus. Malheureusement, beaucoup d’entre elles ne survivent pas à leur première année, notamment parce que leurs propriétaires ne gèrent pas correctement la phase d’hibernation. Il est donc crucial de respecter un protocole précis, que nous vous détaillons ci-dessous.

Pour la tortue d’Hermann, l’hibernation est une étape intégrante de leur cycle biologique. Elle est nécessaire pour une croissance optimale, une vie longue, et favorise la reproduction. La tortue grecque (Testudo graeca) partage un climat méditerranéen caractérisé par des hivers doux et courts, ce qui influence leur période d’hibernation, généralement de novembre à mars. En région plus froide, notamment dans le Nord et l’Est de la France, il est conseillé de placer ces tortues en terrarium durant l’hiver pour limiter la durée de leur dormance et respecter leur rythme naturel.

Les tortues turques (Testudo graeca iberica) et tortues des Steppes (Testudo horsfieldii) sont plus robustes et peuvent hiberner dans le jardin, à condition de préparer soigneusement le terrain.

La santé de la tortue doit être optimale pour qu’elle puisse entrer en dormance. Surveillez son poids : une prise de poids remarquable durant l’été indique qu’elle stocke des réserves. Si son poids est inférieur à son poids idéal moins 10 %, mieux vaut éviter qu’elle hiberne, afin de ne pas mettre sa vie en danger. Outre le poids, l’état de la carapace, la clarté des yeux, l’absence de sécrétions ou d’irritation au nez ou au cloaque, ainsi que l’absence de parasites ou maladies, sont des critères essentiels pour déterminer sa santé.

Si une tortue est en mauvaise condition, elle peut être exempte d’hibernation pendant une ou deux saisons, en la maintenant dans un habitat à température stable. Cependant, ne pas l’hiberner plus de deux années consécutives pourrait compromettre sa santé.

Déroulement de l’hibernation chez les tortues terrestres

La tortue peut entrer en dormance de deux façons : en hiver dans un abri extérieur ou en contrôle dans un environnement intérieur. La première consiste à laisser la tortue choisir un endroit au sol (jardin ou pâturage) à condition que la température ne descende pas en dessous de 5°C. Elle creusera d’elle-même pour s’y enfouir, généralement à une profondeur de 20 cm, avec éventuellement un empilement de feuilles mortes pour isoler. Il est conseillé d’entourer ce lieu d’un grillage pour prévenir l’accès des rongeurs.

La seconde méthode, plus contrôlée, implique que vous organisiez vous-même l’hibernation. C’est recommandé si votre tortue vit en terrarium ou si vous habitez dans une région à hivers rigoureux. Il faut alors placer la tortue dans un caisson d’hibernation, dans un endroit frais et stable, comme une cave non chauffée ou un cabanon à l’abri du gel. La température doit être maintenue entre 5 et 12°C, idéalement autour de 10°C, pour que la dormance se déroule sans danger. En ce qui concerne la taille, un caisson de 70 x 70 x 80 cm avec un fond de substrat sec (paille, terre stérilisée, écorces, sable) est suffisant. Surveillez la température et l’humidité à l’aide d’instruments adaptés.

À partir d’octobre, avec la baisse des températures, vous observerez un ralentissement d’activité : la tortue sortira moins souvent de son abri, et son appétit diminuera. Pour préparer la période d’hibernation, il est conseillé :

  • De baisser la température dans le terrarium en éteignant le chauffage, pour atteindre moins de 18°C pendant 2 ou 3 jours,
  • De donner un peu plus de nourriture pendant environ six semaines avant l’entrée en dormance, généralement début novembre selon la région,
  • De cesser de nourrir la tortue environ 10 jours avant de la placer en caisson,
  • De la baigner quotidiennement pendant 10 minutes dans une eau entre 24 et 26°C, pour stimuler ses défécations. Il est crucial que son tube digestif soit vide avant la dormance, car une nourriture résiduelle peut produire des substances toxiques

La fin de l’hibernation : comment gérer la sortie ?

La fin de l’hibernation dépend de la température extérieure et du comportement de votre tortue. Entre mars et début avril, si vos conditions sont réunies, vous pouvez retirer la tortue du caisson et la remettre à l’abri en extérieur ou dans un espace couvert. Pesez-la pour vérifier qu’elle n’a pas perdu plus de 10 % de son poids initial. Une perte excessive peut indiquer un problème de santé.

La progression vers la température normale doit se faire de manière graduelle : il faut environ deux à trois semaines afin d’éviter tout choc. Pendant cette période, il est conseillé de continuer à la baigner dans une eau tiède pour favoriser sa réhydratation. La quantité de nourriture doit également augmenter progressivement. Si vous avez un doute concernant sa vitalité ou son état général, consultez un vétérinaire spécialisé. Si tout est en ordre, votre tortue pourra réintégrer son habitat habituel en toute sécurité.

Certaines tortues entrent en dormance hivernale, tandis que d’autres ne le font pas… Cet article vous fournit toutes les clés pour comprendre et gérer cette étape crucial qui marque la vie de votre reptile. Bien que ces animaux puissent vivre plusieurs décennies, il arrive souvent qu’un grand nombre d’individus ne dépassent pas leur première année en raison d’un manque de soins appropriés. Il est donc essentiel de bien se renseigner pour assurer la santé et le bien-être de votre tortue.

La dormance chez la tortue

La dormance est une stratégie d’adaptation adoptée par plusieurs espèces animales pour affronter les périodes de grand froid. Lorsqu’elle hiberne, l’animal se réfugie dans un lieu abrité, comme une fosse ou une cavité, et entre dans une phase d’hypothermie contrôlée durant plusieurs jours ou semaines. La vitesse de son métabolisme ralentit considérablement. L’objectif principal de ce processus est d’économiser l’énergie afin de traverser l’hiver en toute sécurité.

Ce ralentissement de l’activité perturbe certaines fonctions physiologiques essentielles, notamment la température corporelle et la respiration, qui diminuent notablement. Il est important de différencier la dormance de l’hivernation. Lors de cette dernière, le métabolisme conserve une certaine vitalité pour permettre un réveil rapide si nécessaire. C’est le cas des ursidés, des blaireaux ou des opossums. La dormance, en revanche, concerne principalement les animaux à sang chaud comme les marmottes, hérissons, loirs ou certains petits rongeurs.

Chez les reptiles comme les tortues, grenouilles ou lézards, on parle plutôt de brumation. C’est un terme encore peu utilisé, mais il évoque une période où ces animaux deviennent quasi inactifs. De nombreux reptiles restent actifs même en hiver, aussi bien dans la nature que dans les élevages, sans que cela ne nuise à leur santé.

Il est à noter que toutes les tortues terrestres n’ont pas besoin d’hiberner. Leur nécessité d’entrer en dormance dépend largement de leur origine géographique. Par exemple, les tortues provenant d’Afrique n’hibernent pas, étant donné que leur habitat naturel reste chaud toute l’année. Il faut donc maintenir ces animaux dans un environnement à température constante, sans fluctuation saisonnière. Certaines autres espèces nécessitent une courte période de ralentissement métabolique. Il est primordial de bien connaître l’espèce de votre tortue et ses exigences spécifiques.

En milieu naturel, la tortue d’Hermann commence généralement à s’enterrer entre octobre et novembre, pour en ressortir vers la mi-avril, dès qu’elle atteint l’âge d’un an. Pendant cette période, elle réduit au maximum sa dépense énergétique : sa température interne chute, sa fréquence cardiaque et respiratoire ralentissent, et elle ne mange plus, restant immobile.

Quelles précautions avant l’hibernation ?

En France, la majorité des tortues terrestres domestiques est de l’espèce d’Hermann. Avec de bons soins, elles peuvent vivre jusqu’à 60 ans ou plus. Malheureusement, beaucoup d’entre elles ne survivent pas à leur première année, notamment parce que leurs propriétaires ne gèrent pas correctement la phase d’hibernation. Il est donc crucial de respecter un protocole précis, que nous vous détaillons ci-dessous.

Pour la tortue d’Hermann, l’hibernation est une étape intégrante de leur cycle biologique. Elle est nécessaire pour une croissance optimale, une vie longue, et favorise la reproduction. La tortue grecque (Testudo graeca) partage un climat méditerranéen caractérisé par des hivers doux et courts, ce qui influence leur période d’hibernation, généralement de novembre à mars. En région plus froide, notamment dans le Nord et l’Est de la France, il est conseillé de placer ces tortues en terrarium durant l’hiver pour limiter la durée de leur dormance et respecter leur rythme naturel.

Les tortues turques (Testudo graeca iberica) et tortues des Steppes (Testudo horsfieldii) sont plus robustes et peuvent hiberner dans le jardin, à condition de préparer soigneusement le terrain.

La santé de la tortue doit être optimale pour qu’elle puisse entrer en dormance. Surveillez son poids : une prise de poids remarquable durant l’été indique qu’elle stocke des réserves. Si son poids est inférieur à son poids idéal moins 10 %, mieux vaut éviter qu’elle hiberne, afin de ne pas mettre sa vie en danger. Outre le poids, l’état de la carapace, la clarté des yeux, l’absence de sécrétions ou d’irritation au nez ou au cloaque, ainsi que l’absence de parasites ou maladies, sont des critères essentiels pour déterminer sa santé.

Si une tortue est en mauvaise condition, elle peut être exempte d’hibernation pendant une ou deux saisons, en la maintenant dans un habitat à température stable. Cependant, ne pas l’hiberner plus de deux années consécutives pourrait compromettre sa santé.

Déroulement de l’hibernation chez les tortues terrestres

La tortue peut entrer en dormance de deux façons : en hiver dans un abri extérieur ou en contrôle dans un environnement intérieur. La première consiste à laisser la tortue choisir un endroit au sol (jardin ou pâturage) à condition que la température ne descende pas en dessous de 5°C. Elle creusera d’elle-même pour s’y enfouir, généralement à une profondeur de 20 cm, avec éventuellement un empilement de feuilles mortes pour isoler. Il est conseillé d’entourer ce lieu d’un grillage pour prévenir l’accès des rongeurs.

La seconde méthode, plus contrôlée, implique que vous organisiez vous-même l’hibernation. C’est recommandé si votre tortue vit en terrarium ou si vous habitez dans une région à hivers rigoureux. Il faut alors placer la tortue dans un caisson d’hibernation, dans un endroit frais et stable, comme une cave non chauffée ou un cabanon à l’abri du gel. La température doit être maintenue entre 5 et 12°C, idéalement autour de 10°C, pour que la dormance se déroule sans danger. En ce qui concerne la taille, un caisson de 70 x 70 x 80 cm avec un fond de substrat sec (paille, terre stérilisée, écorces, sable) est suffisant. Surveillez la température et l’humidité à l’aide d’instruments adaptés.

À partir d’octobre, avec la baisse des températures, vous observerez un ralentissement d’activité : la tortue sortira moins souvent de son abri, et son appétit diminuera. Pour préparer la période d’hibernation, il est conseillé :

  • De baisser la température dans le terrarium en éteignant le chauffage, pour atteindre moins de 18°C pendant 2 ou 3 jours,
  • De donner un peu plus de nourriture pendant environ six semaines avant l’entrée en dormance, généralement début novembre selon la région,
  • De cesser de nourrir la tortue environ 10 jours avant de la placer en caisson,
  • De la baigner quotidiennement pendant 10 minutes dans une eau entre 24 et 26°C, pour stimuler ses défécations. Il est crucial que son tube digestif soit vide avant la dormance, car une nourriture résiduelle peut produire des substances toxiques

La fin de l’hibernation : comment gérer la sortie ?

La fin de l’hibernation dépend de la température extérieure et du comportement de votre tortue. Entre mars et début avril, si vos conditions sont réunies, vous pouvez retirer la tortue du caisson et la remettre à l’abri en extérieur ou dans un espace couvert. Pesez-la pour vérifier qu’elle n’a pas perdu plus de 10 % de son poids initial. Une perte excessive peut indiquer un problème de santé.

La progression vers la température normale doit se faire de manière graduelle : il faut environ deux à trois semaines afin d’éviter tout choc. Pendant cette période, il est conseillé de continuer à la baigner dans une eau tiède pour favoriser sa réhydratation. La quantité de nourriture doit également augmenter progressivement. Si vous avez un doute concernant sa vitalité ou son état général, consultez un vétérinaire spécialisé. Si tout est en ordre, votre tortue pourra réintégrer son habitat habituel en toute sécurité.