Tout savoir sur le poney Shetland : caractéristiques et origine

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Le poney Shetland se distingue principalement par sa stature compacte. Facilement adapté à des conditions difficiles comme un régime alimentaire peu riche en nutriments ou des climats glacials, sa morphologie lui permet de survivre dans l’environnement difficile de son île natale, située à une latitude comparable à celle du sud du Groenland. Cet animal est parmi les plus petits de sa catégorie dans le monde.

Origines du poney Shetland

Ce petit equidé provient de l’archipel des Shetland, situé dans la Mer du Nord au large des côtes écossaises et norvégiennes. Des vestiges archéologiques attestent de sa présence il y a environ 2 500 ans avant notre ère. Son origine exacte reste sujette à débat : pour certains, il descend des chevaux issus des steppes eurasiennes, qui auraient migré naturellement avant que les terres ne soient séparées par l’eau vers 8000 ans avant J.-C. D’autres pensent que cette race aurait été introduite par les premiers habitants de l’île, qui l’utilisaient pour le travail agricole, le transport, et la confection de vêtements à partir de ses crins et pelages.

Évolution historique du Shetland

Au cours du XIXe siècle, l’impact de la révolution industrielle a réduit l’usage du Shetland au profit de la mécanisation et de nouvelles techniques agricoles. Par ailleurs, les lois britanniques ont interdit l’exploitation minière de jeunes enfants, ce qui a mené à l’utilisation du poney pour tracter les wagonnets dans les mines de charbon. Lord Londonderry a lancé le premier élevage intensif destiné à cette tâche. En 1891, un premier registre officiel de la race a été créé, permettant de consigner les lignées. La fin de l’exploitation minière après la Première Guerre mondiale a limité ses utilisations industrielles. La reine d’Angleterre, grand admiratrice de cette race, lui a conféré une certaine notoriété au sein de l’élite aristocratique britannique. Dans les années 1960, le Shetland a été largement exporté vers l’Europe et l’Amérique du Nord, notamment grâce à son usage dans les centres équestres.

Adaptation hivernale du Shetland

Depuis l’âge de bronze, cet équidé a évolué dans un environnement rude, marqué par des vents glacials et une nourriture peu calorique. Son physique s’est ainsi adapté, avec une taille limitée à environ 107 cm au maximum, pour un poids oscillant entre 150 et 200 kg. Sa silhouette est robuste, avec une tête expressive, un front large, de petites oreilles dressées, une encolure musclée, un ventre arrondi et des membres courts. Sa crinière épaisse, souvent longue, tombe en une frange caractéristique. Pendant l’hiver, un sous-pelage épais et une couche extérieure imperméable lui permettent de résister aux rigueurs du climat, en protégeant contre le froid et l’humidité. La race accepte une large palette de couleurs de robe, à l’exception des motifs tachetés ou à coloration spécifique comme l’Appaloosa.

Comportement et sociabilité du Shetland

Doté d’un tempérament calme et joueur, le Shetland est particulièrement attaché aux enfants, avec lesquels il se montre doux et amical. Sa manipulation est aisée si l’éleveur a décidé de l’apprivoiser dès sa jeunesse, car il peut ensuite faire preuve d’un caractère vif ou têtu. Facile à éduquer, il reste curieux et attentif, cherchant constamment à apprendre. Cependant, face à une attitude insolente ou lorsqu’il devient trop obstiné, il est important d’intervenir avec pédagogie pour lui apporter une discipline adaptée. En tant qu’animal grégaire, il a besoin de la compagnie de ses pairs pour s’épanouir. Une fois bien socialisé, il devient un compagnon fidèle, aussi bien en tant que monture qu’en tant qu’ami pour une personne ayant un minimum d’expérience.

Résistance, alimentation et vulnérabilités

La grande robustesse du Shetland lui confère une excellente résistance face à diverses maladies. Néanmoins, il peut souffrir de fourbure, une inflammation douloureuse du pied liée à une surconsommation de glucides. Son appétit vorace le pousse à manger une herbe riche, surtout au printemps, ce qui peut favoriser une prise de poids excessive. Son pelage épais peut également provoquer des problèmes comme la gale de boue, qui engendre des lésions et des crevasses. La dermite estivale, une réaction allergique aux piqûres d’insectes, est aussi une vulnérabilité récurrente. En assurant un suivi régulier et une alimentation adaptée, cet animal peut vivre jusqu’à 30 ou 35 ans, voire plus.

Un petit poney polyvalent

Grâce à son tempérament docile et volontaire, le Shetland est un choix privilégié pour l’apprentissage de l’équitation ou la pratique en compétition. Sa stature basse en fait une monture idéale pour les débutants, notamment pour les enfants. Son agilité lui permet également de tirer des petites calèches et de participer à des concours de modèles ou d’allures, ou encore de relever des parcours en saut. En phase avec la préservation de l’environnement, il est souvent utilisé en écopâturage, se révélant comme une véritable « tondeuse à gazon » sur pattes. Il entretient avec efficacité les espaces verts, particulièrement dans des endroits difficiles d’accès, et ses déjections constituent un fertilisant naturel pour la végétation.