Lancement d’une micro-entreprise de pet sitting pour chats et chiens

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Le métier de « pet sitter » tire ses origines de l’anglais, où il dérive de « baby sitter ». La notion désigne, de façon informelle, la personne chargée de veiller sur un animal de compagnie. En France, la garde d’enfants est souvent assurée par de jeunes étudiants cherchant à arrondir leurs fins de mois. Cependant, pour les animaux, les plages horaires peuvent être plus longues et plus flexibles, faisant de cette activité un véritable projet professionnel, parfois à temps plein. Si vous souhaitez vous lancer sérieusement dans cette voie, il est possible de créer une micro-entreprise. Voici un guide pour structurer votre activité de garde d’animaux, notamment de chats et de chiens.

Structurer votre activité de pet sitter

Tout comme le babysitting peut comprendre diverses prestations annexes comme l’aide aux devoirs, la préparation des repas ou la surveillance hygiénique, le métier de pet sitter offre aussi différentes possibilités d’intervention. Avant de démarrer, il est nécessaire de bien définir les services que vous souhaitez proposer, en tenant compte de vos disponibilités, de vos compétences et de votre organisation.

Vous pouvez par exemple choisir de vous limiter à accompagner les promenades. Ce service est très sollicité dans les zones urbaines, principalement pour les chiens. Il permet aux propriétaires, souvent occupés, d’offrir à leur compagnon des sorties d’exercice et d’aération régulières. Il est également judicieux d’envisager de promener plusieurs animaux simultanément, à condition qu’ils soient compatibles et qu’aucune agressivité ne soit à déplorer entre eux.

Une autre option consiste à effectuer des visites chez les animaux en l’absence de leurs maîtres. Celles-ci peuvent comprendre des balades, la préparation des repas, des soins simples ou encore le nettoyage des lieux. L’important est d’adapter la fréquence des visites aux besoins spécifiques de chaque animal. Si vous assurez un service fiable et à prix raisonnable, la fidélisation d’une clientèle régulière est envisageable, et des liens affectifs sincères peuvent se développer avec les animaux que vous gardez.

La garde à domicile constitue aussi une alternative : elle concerne surtout les propriétaires en déplacement professionnel ou en vacances. Ce service nécessite de garantir un cadre conforme aux normes sanitaires et de protection animale. En cas de non-respect des règles, une intervention préfectorale peut interdire la garde d’animaux dans l’établissement.

Selon la direction choisie, vous pourriez vous spécialiser dans la garde d’espèces spécifiques, comme les chats ou les chiens.

Faut-il suivre une formation spécifique ?

Si vous voulez professionnaliser votre activité, il est conseillé d’obtenir un certificat de capacité. Cependant, pour des services purement axés sur la promenade, cette étape peut être dispensée. Ce certificat est également requis si votre activité implique la garde à domicile, l’accueil des animaux ou l’intervention à domicile des propriétaires, surtout si vous n’avez pas de qualification attestée.

Le certificat de capacité, connu sous le nom de CCAD (Certificat de Capacité pour Animaux domestiques) ou ACACED (Attestation de Connaissances pour les Animaux de compagnie d’espèces domestiques), se décroche après une formation spécialisée. Elle se réalise en présentiel, généralement d’une durée minimale de 14 heures pour une seule espèce, ou 18 heures pour deux espèces. La réussite de cette formation passe par un examen sous forme de QCM composé d’environ 30 à 45 questions.

La formation s’organise dans un établissement habilité, tel qu’un EPLEFPA ou un CFPPA, selon votre région. Elle est valable pour une période de dix ans et couvre des sujets essentiels tels que l’alimentation, le comportement, la santé, le transport, mais aussi la reproduction, la sélection et quelques aspects réglementaires.

En complément, il est possible de suivre des formations additionnelles pour approfondir ses compétences et valoriser son profil auprès de ses clients, notamment pour rassurer et répondre aux attentes des propriétaires soucieux du bien-être de leur animal.

Formaliser et faire connaître son activité de pet sitter

La démarche de déclaration se fait auprès de la Direction départementale de la protection des populations (DDPP) ou de la Direction départementale de la cohésion sociale et de la protection des populations (DDCSPP). Lors de la déclaration, il est obligatoire de désigner un vétérinaire sanitaire et d’obtenir son accord formel, puis de rédiger un règlement sanitaire précisant les risques liés à l’activité ainsi que les mesures préventives, notamment en matière de vaccinations.

Pour donner une existence légale à votre activité, vous devez vous inscrire en tant qu’auto-entrepreneur. Ce statut, simple à mettre en place, permet une grande flexibilité : il peut être combiné avec d’autres situations professionnelles ou d’études. La déclaration se fait rapidement, et la gestion des revenus, des cotisations et de la TVA est simplifiée tant que le chiffre d’affaires annuel reste sous un certain seuil – environ 25 % de vos gains. La déclaration se fait sous votre nom propre, sans obligation de choisir un nom commercial ou un logo, mais ces éléments peuvent renforcer votre image. La création d’une présence en ligne, notamment via une page Facebook professionnelle, est un excellent moyen de promouvoir votre activité, à condition de publier régulièrement des contenus pertinents et mettant en valeur votre expertise.

En déclarant votre activité en tant qu’auto-entrepreneur, vous accédez aussi à une assurance responsabilité civile professionnelle (RC Pro), essentielle pour couvrir les dommages potentiels causés aux animaux ou à leur environnement. Il est aussi prudent de discuter avec votre assureur d’une éventuelle couverture contre les dommages que vous pourriez subir, ou contre le vol des animaux sous votre garde.

Il est crucial d’établir des tarifs appropriés, tenant compte de vos coûts et de la concurrence locale. Des tarifs indicatifs pour une courte visite (environ 15 € pour une demi-heure), ou pour une garde de plusieurs jours (entre 7 et 12 € par jour selon la taille de l’animal), sont souvent utilisés. Des majorations s’appliquent généralement les dimanches et jours fériés, avec des ajustements possibles pour les interventions régulières ou longues. N’oubliez pas d’intégrer dans votre tarification les frais de déplacement si votre clientèle se trouve loin de votre zone de travail.