Les 3 poissons les plus rapides à connaître

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Usain Bolt est reconnu comme l’homme le plus rapide sur terre, ayant atteint une vélocité de 44 km/h lors d’un sprint sur 100 mètres. En revanche, dans le domaine aquatique, c’est Michael Phelps qui se distingue, avec une vitesse d’environ 7,6 km/h sur 50 mètres. Cependant, ces exploits sont nettement distancés par la rapidité exceptionnelle de certains poissons, parfaitement adaptés à leur environnement pour leur survie. Vous pourriez d’ailleurs être étonné par les performances record que ces créatures marines peuvent réaliser…

Les trois poissons les plus rapides du monde

Au sommet de la hiérarchie des poissons les plus véloces, trois espèces se démarquent avec des vitesses estimées entre 110 et 120 km/h : le voilier de l’Indo-Pacifique (Istiophorus platypterus), l’espadon (Xiphias gladius) ainsi que le marlin (Istiophoridae). Tous appartiennent à la famille des Perciformes et se distinguent par leur agilité exceptionnelle. En tant que prédateurs redoutables, leur rapidité leur confère un avantage certain pour capturer leurs proies, mais en font aussi des cibles préférées pour la pêche sportive, ce qui a conduit à leur exploitation.

Ces poissons arborent un corps effilé, renforcé par un rostre allongé et acéré, résultat de la fusion entre leurs os prémaxillaires et leur nez, un atout tactique pour leur survie puisqu’il leur permet de percuter, d’immobiliser ou de blessures leurs cibles. La vitesse maximale qu’ils peuvent atteindre tourne autour de 110 à 120 km/h, mais leur vitesse de croisière demeure généralement entre 80 et 90 km/h. La performance précise peut varier en fonction de la température de leur environnement et de leur taille ; ainsi, le voilier indo-pacifique est souvent considéré comme le plus rapide, avec sa voile dorsale évoquant une voile de bateau. Mesurant entre 1,50 et 2,50 mètres pour un poids variant entre 30 et 40 kg, ce spécimen privilégie les eaux chaudes, notamment celles proches du Gulf Stream dans les zones tropicales et tempérées.

Le thazard rayé et le thon rouge, atteignant 90 km/h

Le thazard rayé (Scomberomorus commerson) est un proche parent du thon, capable de filer à 90 km/h pour surprendre ses proies, notamment des bancs de poissons. Comme ses homologues, il est prisé par les pêcheurs sportifs, en raison de la tendreté de sa chair qui se prête aussi bien à des préparations crues que cuites. La résistance de cette espèce ne s’arrête pas à la capture, puisqu’elle peut se défendre en utilisant sa mâchoire garnie de petites dents acérées.

Quant au thon rouge (Thunnus), il constitue la plus grande et la plus rapide des espèces de thons. Sa silhouette robuste, ses nageoires pectorales et dorsales rétractables, ainsi que ses flancs puissants, lui confèrent une vitesse soutenue. Ces caractéristiques lui permettent d’évoluer principalement en dehors de la portée de la majorité de ses prédateurs, comme les grands requins ou les orques.

Le requin mako, un vrai bolide de 70 km/h

Reconnu comme le requin le plus rapide du règne marin, le requin mako (Isurus oxyrinchus) combine une silhouette fuselée avec des fentes branchiales exceptionnellement larges. Ces particularités lui donnent une capacité respiratoire optimisée, lui permettant d’absorber plus d’oxygène et de déployer une puissance accrue lors de ses accélérations.

Les excès de vitesse : exocet et bonefish, à 60 km/h

L’exocet commun (Exocoetus volitans) se démarque par ses capacités étonnantes en matière de déplacement aérien. Doté de nageoires pectorales très larges, il peut sauter hors de l’eau et planer brièvement, évoquant une forme de vol, même si ce n’est pas un vol véritable. Lorsqu’il veut échapper à ses prédateurs sous-marins, il se rapproche de la surface et, par de rapides impulsions de sa queue, quitte l’eau pour poursuivre un vol plané de plusieurs dizaines de mètres. En mode aérien, il peut atteindre 60 km/h, bien supérieur à ses mouvements sous l’eau à 30 km/h. Sa trajectoire est souvent influencée par le vent, et il peut enchaîner plusieurs vols pour échapper à ses poursuivants, même s’il reste vulnérable aux prédateurs volants comme les frégates. La répartition géographique de cette espèce concerne une soixantaine d’espèces principalement présentes dans les zones tropicales et subtropicales, notamment dans les eaux méditerranéennes lorsque le climat y était plus chaud il y a plusieurs siècles.

Le bonefish (Albula vulpes) appartient à la famille des Albulidés et fréquente les eaux chaudes de l’Atlantique nord-ouest. Très prudent face à ses nombreux prédateurs, notamment requins et barracudas, il mise sur sa vitesse et ses réflexes pour se défendre, formant souvent des bancs rapides et réactifs face à toute menace.

Les autres poissons rapides : jusqu’à 55 km/h

Parmi les créatures évoluant à des vitesses proches, on trouve le grand requin blanc et le tarpon, capables d’atteindre environ 55 km/h. Le grand requin blanc (Carcharodon carcharias) figure parmi les plus imposants, dépassant parfois 6 mètres de long. Bien qu’effrayant par sa réputation, il s’attaque rarement aux humains et le fait souvent par erreur. Le tarpon (Megalops atlanticus) est un poisson des eaux chaudes, dénommé aussi « poisson à sauts » en raison de sa capacité à respirer de l’air, ce qui lui permet de se déplacer près du littoral ouest de l’Afrique et de l’Amérique latine, atteignant presque 3 mètres de long en âge adulte. Sa vitesse et ses capacités respiratoires en font un adversaire redoutable pour ses prédateurs, tout en illustrant la diversité exceptionnelle des marins rapides.