Dans nos jardins, qu’ils soient publics ou privés, il est courant d’observer une variété d’oiseaux. Certains se montrent très visibles, tandis que d’autres préfèrent rester discrets. Bien que nous soyons familiers avec ces oiseaux, leur reconnaissance peut parfois poser problème. Connaissez-vous leurs noms et particularités ? Découvrez ici une sélection des dix espèces les plus fréquemment rencontrées au jardin.
1 – le moineau domestique
Ce petit passereau, connu aussi sous le nom de Passer domesticus, est une présence courante en saison estivale, souvent repérée en terrasse en train de chercher des miettes. La différence entre mâles et femelles est remarquable : le mâle arbore un ventre gris et un dessus marron, alors que la femelle présente un ventre clair et un plumage supérieur allant du brun au noir en alternance. Il prospère quasiment partout où l’homme intervient, mais évite les forêts denses.»
Il s’agit probablement de l’espèce la plus permanentement présente en Europe de l’Ouest. Très sociale, elle préfère évolue en groupes et adopte un régime alimentaire omnivore. Toutefois, son appétit pour les jeunes pousses, les fruits tendres et certains bourgeons peut déranger les jardiniers, car elle peut ravager les plantations.
2 – le merle noir
Reconnaissable à sa silhouette élancée, le Turdus merula possède une queue allongée et des ailes assez courtes. Pendant la saison de reproduction, le mâle adulte est entièrement noir avec un bec jaune vif et un cercle auriculaire jaune qui entoure son regard. La femelle, quant à elle, affiche une teinte brunâtre ou grisâtre, avec un bec qui peut pâlir ou jaunir avec le temps.
Originaire des forêts, il fréquente aussi volontiers les zones en lisière. Ce passereau est territorial durant la saison de reproduction, mais plus sociable en dehors. En jardin, il fouille le sol, déplaçant feuilles et terre à la recherche de vers de terre, qui constituent une part essentielle de son alimentation. Quand les fruits mûrissent, il n’hésite pas à en consommer.
3 – l’étourneau sansonnet
Ce petit oiseau, plus petit que le merle, se distingue par un plumage noir brillant, souvent moucheté chez le mâle en période de reproduction. Sociable et grégaire, il aime fréquenter des habitats ouverts où il peut chercher de la nourriture au sol ainsi que des cavités pour nicher. Omnivore, il privilégie cependant les insectes pour se nourrir.
4 – la grive musicienne
Avec son corps blanchâtre finement rayé ou ponctué de taches noires, la Turdus philomelos reste une espèce plutôt discrète et craintive, ce qui rend son observation difficile. Elle se nourrit principalement d’insectes et d’escargots, qu’elle est capable de casser pour accéder à la nourriture. Son nom lui vient de son chant caractéristique, qui comporte plusieurs répétitions de notes à tonalité aiguë.
5 – le rouge-gorge familier
Le Erithacus rubecula est facilement identifiable grâce à sa poitrine orange vif. La petite boule de plumes a souvent tendance à rester seule. Son comportement peu farouche en fait un véritable ami des jardiniers : il s’approche souvent très près des personnes qui travaillent dans le jardin. Sa survie dépend de la possession d’un territoire où il peut se nourrir convenablement. En hiver, en raison du froid, il peut migrer vers l’Afrique du Nord pour une période allant de septembre à avril.
6 – la mésange
La mésange bleue (Cyanistes caeruleus) se reconnaît à ses plumes jaunes sur le dessous et bleues sur la tête. Très vive, elle émet fréquemment des trilles aiguës et peut même se suspendre à l’envers pour se ravitailler. La mésange charbonnière (Parus major), quant à elle, affiche une tête bavoise noire et blanche, avec une ligne noire qui entoure son cou et descend en ligne verticale sur son corps. En attirant ces oiseaux avec des mangeoires, vous pouvez favoriser leur rôle d’insecticide naturel, puisqu’ils se nourrissent d’araignées, pucerons, chenilles, et autres petits invertébrés, mais aussi de graines, de fruits, et de bourgeons.
7 – le pinson des arbres
Le mâle, nommé le Fringilla coelebs, affiche un plumage coloré avec des teintes de gris bleuté sur la tête, de brun rouge sur le corps, et des ailes bicolores noir et blanc. La femelle, elle, présente une palette de gris chaud. Bien qu’il soit une espèce typiquement forestière, sa capacité d’adaptation lui permet d’être observée dans les jardins. Au sol, il cherche sa nourriture en sautillant et préfère consommer des insectes. Pendant la période de reproduction, les mâles et les femelles se regroupent séparément.
8 – la tourterelle turque
Avec une silhouette élancée, la Streptopelia decaocto ressemble au pigeon, mais sa silhouette est plus fine. Son plumage est uniformément gris, avec une longue queue. Une marque noire distinctive apparaît sur le dessous de son cou, dessinant un trait. Elle se nourrit principalement sur le sol, en solitaire ou en couple, en se nourrissant de graines, d’insectes, de bourgeons ou de fleurs lors des beaux jours.
9 – le verdier d’Europe
De la taille d’un moineau, le Chloris chloris mâle est d’un vert jaunâtre franc, tandis que la femelle affiche une teinte grise avec des traits plus pâles. Son bec conique est robuste, facilitant la collecte de graines. Très peu farouche, il se laisse facilement observer. En milieu naturel, il recherche notamment des arbres feuillus denses tels que les églantiers ou les aubépines pour construire ses nids. Son alimentation est principalement constituée de graines, qu’il privilégie en hiver, notamment celles de rosiers ou de framboisiers.
10 – l’accenteur mouchet
Ce petit passereau, dont le plumage présenté plus clair que celui du moineau mâle (rappelant la couleur de la terre), se distingue par son bec fin. Discret, il mène une vie solitaire, préférant les fourrés pour se cacher. Lorsqu’il cherche sa nourriture au sol, il saute en petits bonds nerveux, sa queue oscillant verticalement, ce qui lui donne un comportement très particulier.