L’étourneau sansonnet se distingue par ses déplacements en armadas compactes pouvant regrouper jusqu’à plusieurs milliers d’individus, un phénomène parfois exceptionnel à observer. Ces rassemblements massifs offrent un spectacle visuel fascinant. Ce passereau à la silhouette parsemée de taches, doté d’un talent remarquable pour l’imitation, est aussi connu pour ses murmures mystérieux que l’on tente encore de décrypter.
caractéristiques principales de l’étourneau sansonnet
Ce volatile, nommé Sturnus vulgaris, est un omnivore appartenant à la famille des Sturnidae et à l’ordre des Passériformes. D’origine eurasiatique, il s’est répandu sur tous les continents après avoir été introduit dans différents pays. En France, comme ailleurs, il est commun de croiser cet oiseau en milieu urbain comme en zones rurales, sa capacité d’adaptation étant remarquable. Dans les zones urbaines, leur nombre est tel que leur présence est parfois perçue comme envahissante.
Reconnu pour son tempérament affirmé, le sansonnet peut faire preuve d’agressivité défensive. Leur comportement est souvent amplifié par des cris perçants et leur déplacement en grands groupes, ce qui peut impressionner. Leur stature adulte ne dépasse généralement pas 80 grammes pour une longueur maximale de 22 cm, avec une envergure comprise entre 35 et 39 cm. Leur ressemblance physique avec le merle noir est notable, mais la différence majeure réside dans leur façon de se mouvoir : le sansonnet marche plutôt, tandis que le merle effectue de petits sauts.
Le plumage de cet oiseau est camouflant, se fondant avec l’écorce des arbres. Sa teinte de base est gris anthracite, ponctuée de taches crème, avec des reflets métalliques allant du vert au violet selon les saisons. Pendant la période de reproduction, son plumage paraît plus noir, accentuant ces variations chromatiques qui participent à son charme.
Selon les circonstances, ses cris prennent diverses tonalités : chant, grincements, bourdonnements, ou encore succession de sifflements et gazouillis. Il excelle dans l’imitation, reproduisant des bruits du quotidien comme une sonnerie, une porte qui claque, ou un carillon, sans oublier les cris d’autres oiseaux. Son espérance de vie est généralement de 5 ans, avec quelques individus ayant atteint près de 19 ans en liberté.
alimentation de l’étourneau sansonnet
Ce passereau se nourrit principalement de végétaux variés, tels que baies et fruits, mais également d’aliments d’origine animale, comme araignées, insectes, larves, crustacés, mollusques, vers de terre, cochenilles ou fourmis volantes. Sa diète s’adapte en fonction des régions et des saisons, il n’hésitant pas à fouiller dans les poubelles ou à picorer dans les mangeoires destinées au bétail si l’occasion se présente.
reproduction de l’étourneau sansonnet
Le nid se construit à 3 à 5 mètres de hauteur, dans des cavités naturelles ou artificielles, en utilisant des brindilles, des plumes, du carton, du papier, ainsi que diverses fibres végétales et herbes sèches. Le mâle décore minutieusement le nid pour séduire la femelle, en émettant une variété de cris et de chants, tout en effectuant des mouvements d’ailes lors de la parade nuptiale. Après l’accouplement, la femelle pond jusqu’à six œufs, qu’elle couve seule pendant environ deux semaines. À l’éclosion, le mâle rejoint la femelle pour participer à l’élevage des jeunes, qu’il nourrit à tour de rôle avec ses congénères. Au bout d’environ 23 jours, les poussins prennent leur envol, mais restent dépendants de leurs parents durant une semaine supplémentaire avant de devenir totalement autonomes et de rejoindre d’autres groupes de jeunes étourneaux.
Le mâle, en particulier lors de sa première expérience de père, porte une attention toute particulière à sa première couvée. Cependant, il contribue également aux nourrissages des autres naissances sans distinction, malgré un intérêt généralement moindre pour les œufs ultérieurs. La reproduction peut se répéter jusqu’à trois fois par année.
mouvements spectaculaires en groupe d’étourneaux sansonnets
Les étourneaux vivent principalement en colonies compactes, souvent proches des zones habitées où la nourriture est abondante. Leur déploiement en groupes de plusieurs centaines à plusieurs milliers d’individus est impressionnant, surtout lors de leurs synchronisations fulgurantes, qui donnent lieu à des mouvements massifs dans le ciel. Ces formations mouvantes apparaissent comme d’énormes nuées sombres, créant un ballet aérien accompagné du bruissement d’ailes perceptible depuis le sol.
Ce phénomène, appelé murmurations, évoque en tout point d’immense nuées d’insectes en mouvement, dessinant dans le ciel des ondulations époustouflantes. Bien que la coordination semble maîtrisée consciemment, la science n’a pas encore complètement élucidé les mécanismes précis de cette synchronisation collective. Observer ces migrations en début d’hiver, lorsque les oiseaux quittent leur territoire nord-est pour des climats plus chauds comme l’Italie ou la péninsule ibérique, reste une expérience privilégiée. Ils suivent des routes migratoires traditionnelles, se rassemblant dans des dortoirs la nuit pour mieux repartir le lendemain, cette cohésion leur offrant une protection contre d’éventuels prédateurs tels que les aigles.
Ce regroupement immense peut toutefois devenir une nuisance dans certaines zones agricoles ou urbaines, où les dégâts causés aux jardins, vergers, cultures variées, et même aux bâtiments ou voitures, sont considérables. Le rejet massif de fientes, riche en acide urique, endommage la peinture des véhicules et dégrade la structure des constructions, rendant ces rassemblements problématiques pour les humains.