Tout savoir sur le wallaby : caractéristiques et lieux de vie

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Ressemblant à s’y méprendre à un kangourou, le petit marsupial présente néanmoins une différence notable… de taille. Moins grand que son cousin, il se trouve aussi en Australie, où l’équipe de rugby à XV a choisi de faire de lui son symbole. Voici son portrait.

Le wallaby, une version miniature du kangourou

Ce nom commun désigne une variété de marsupiaux sauteurs de petite stature. Ils appartiennent à l’ordre des diprotodontes et à la famille des macropodidés. Le terme « wallaby » désigne principalement les petits macropodidés qui ne sont pas assez grands pour être considérés comme des kangourous. La majorité des espèces regroupées dans le genre Macropus, notamment le wallaby de Bennett, constituent la famille principale. On trouve aussi d’autres genres, comme les pétrogales (wallaby des rochers), les thylogales (pademelons à ventre rouge), les dorcopsis (wallaby à raies blanches) ou le genre Wallabia, dont le wallaby bicolore est le seul représentant actuel. La taille de ce mammifère varie entre 70 et 90 cm, sa queue oscillant entre 70 et 75 cm, pour un poids allant de 15 à 25 kg. À noter, le choix du marsupial comme emblème de l’équipe de rugby australien remonte à 1908. Étant donné que le kangourou était déjà attribué à l’équipe de rugby à XIII, c’est le wallaby qui fut sélectionné.

Wallaby : la diversité de ses teintes selon les espèces

Si sa taille diffère, le wallaby peut aisément être confondu avec le kangourou. Leur silhouette est similaire, tout comme leur pelage. La coloration de leur fourrure varie selon les espèces, allant du gris au brun, souvent agrémentée de bandes jaunes, noires ou blanches. Par exemple, le wallaby des rochers se différencie par ses pattes postérieures couleur caramel ou brun-roux, ainsi qu’une bande blanche sur ses flancs. Quant au wallaby de Bennett, sa nuque présente une teinte roussâtre, lui valant le surnom de « wallaby à cou rouge ». La partie inférieure du corps est généralement plus claire. Son visage, avec ses deux oreilles ovales et mobiles, se prolonge par un museau noir, marqué d’une strie blanche au-dessus de la lèvre supérieure.

Le wallaby, un expert en saut

Malgré leur faible longueur, les pattes antérieures du wallaby semblent fragiles, voire atrophiées. Toutefois, elles jouent un rôle essentiel : elles servent d’appui lors de déplacements lents, aident à saisir la nourriture pour la ramener à la bouche ou assurent son hygiène en permettant de se gratter ou de peigner son pelage. Les pattes postérieures, plus longues et musclées, lui confèrent une grande rapidité. Ses bonds lui permettent de se déplacer efficacement, propulsé par la détente de ses muscles, sa queue servant de balancier. Ce marsupial peut atteindre 15 km/h en course normale, et jusqu’à 60 km/h en cas d’urgence. Il saute à une hauteur moyenne d’1 mètre et une longueur de 3 mètres, avec des records enregistrés à 1,80 m de haut et 7 m de long.

De l’Australie à la France : la présence du wallaby

Les différentes variétés de wallabies se dispersent principalement le long des côtes est et sud de l’Australie, en Tasmanie et sur plusieurs îles du détroit de Bass. Leur habitat peut couvrir des savanes, des forêts mixtes, des sous-bois broussailleux ou des zones rocheuses. À titre d’anecdote, une petite colonie de wallabies de Bennett s’est installée dans la forêt de Tendances et animaux (anciennement Le Mag des Animaux) en France, dans la région de Rambouillet (Yvelines). Dans les années 1970, certains marsupiaux auraient échappé d’un parc zoologique local et colonisé la forêt, où ils se sont reproduits, créant une population d’environ cent individus aujourd’hui probablement en déclin, probablement victime de braconnage, trafic ou captures pour la captivité, sans que l’on possède de certitudes.

Le wallaby, un herbivore strict

Ce marsupial se nourrit exclusivement de végétaux : herbes, graminées, feuilles, foin, céréales, racines, écorces, bourgeons, fleurs et fruits. Son comportement alimentaire est plutôt nocturne : il préfère se nourrir à l’aube ou au crépuscule pour éviter la chaleur intense. Son apport en eau provient essentiellement de son alimentation, puisqu’il se hydrate peu par lui-même. Lors de fortes chaleurs, il humecte ses pattes avant avec sa salive pour se rafraîchir.

Wallaby : un animal à la fois solitaire et social

Ce marsupial est généralement territorial et adopte un mode de vie plutôt solitaire, ne se regroupant que pour la reproduction ou l’alimentation. La disponibilité des ressources peut toutefois favoriser la constitution de petits groupes, pouvant aller jusqu’à plusieurs dizaines voire une centaine d’individus. Ces groupes se composent souvent d’une famille : un mâle, plusieurs femelles et leurs jeunes ou juvéniles. Lors de la saison des amours, les mâles rivalisent pour attirer les femelles, ce qui peut entraîner des confrontations agressives, avec des coups de pieds violents quand ils tentent de dominer leurs rivaux.

La poche, refuge du bébé wallaby

La femelle donne naissance à un ou deux petits en général, après une période de gestation de 2 à 5 semaines selon l’espèce. À leur sortie, les embryons encore aveugles sortent de leur enveloppe et rampent jusqu’à la poche marsupiale, où ils s’accrochent à une mamelle. Pendant plusieurs mois, ils y téteront avant de prendre leur envol à l’extérieur. Sevrés vers 9 mois, ils deviennent indépendants et atteignent la maturité sexuelle vers 1 ou 2 ans.

Une population robuste et stable

Une fois adultes, les wallabies font face principalement au dingo comme prédateur naturel, tandis que les jeunes sont également vulnérables face à des chiens, des renards et des oiseaux de proie. La majorité des populations se maintiennent à des niveaux suffisant, leur chasse étant autorisée dans certains cas en Australie. Cependant, cinq espèces de wallabies des rochers sont considérées comme menacées par la liste rouge de l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN) : le petit pétrogale, celui d’Australie occidentale, le wallaby à queue en pinceau, ainsi que deux autres espèces de pétrogales. En général, la durée de vie du wallaby est d’environ 12 ans en milieu sauvage, pouvant atteindre 20 ans en captivité.