Tout savoir sur la belette : habitat, comportement et particularités

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La belette d’Europe apparaît comme un petit carnivore que l’on peut apercevoir dans divers habitats, allant des zones de montagne aux prairies, en passant par les forêts et même nos jardins. Il est essentiel de comprendre qui elle est réellement et si elle doit être vue comme un allié précieux pour les jardiniers ou plutôt comme une menace pour nos plantations. Bien qu’elle joue un rôle écologique important, son image a souvent été entachée par des idées reçues de nuisibilité.

Caractéristiques principales de la belette d’Europe

Identifiée scientifiquement sous le nom de Mustela nivalis, cette petite créature appartient à la grande famille des Mustelidae. Elle est aussi désignée sous le nom de petite belette ou belette pygmée. Son pelage montre une distinction nette entre le ventre blanc, la région du cou, et le reste de son corps, qui oscille entre le brun et l’orangé. La démarcation entre ces deux tonalités est souvent irrégulière. La fourrure de la belette reste généralement de la même couleur tout au long de l’année, sauf dans des conditions extremes comme en Sibérie, où certaines belettes albinos ou adaptées au climat rigoureux présentent d’autres nuances. Elle est souvent confondue avec l’hermine, mais cette dernière est nettement plus grande en taille. Il existe une différence notable de morphologie selon le sexe : le mâle, en adulte, peut atteindre près de 27 cm de long pour un poids d’environ 125 g, alors que la femelle ne dépasse pas 19 cm pour un poids allant de 35 à 85 g. La belette détient ainsi le titre de plus petit mammifère carnivore en Europe. Sa silhouette élancée et sa longueur fine lui permettent de se glisser dans des galeries ou des trous dont le diamètre ne dépasse pas 2,2 à 2,5 cm. À l’état sauvage, sa durée de vie ne dépasse généralement pas trois ans, mais en captivité, elle peut prolonger son existence jusqu’à une décennie.

Une petite taille, un instinct de chasseur redoutable

Très adaptable, la belette peut évoluer dans quasiment tous les environnements naturels, sauf dans de vastes zones humides. Elle peut aussi vivre à des altitudes atteignant 3 000 mètres. Grâce à une vue adaptée à la fois de jour et de nuit, ainsi qu’à une audition extrêmement fine, elle excelle dans la chasse, que ce soit en pleine journée ou lors des heures nocturnes. Son régime alimentaire se compose principalement de petits rongeurs, qu’elle chasse en s’installant souvent dans leur terrier. La disponibilité des proies influence entre autres le choix de son habitat. Elle se sent tout à fait à l’aise dans les champs couverts de céréales, où elle peut déchiqueter des campagnols, qu’elle considère comme ses principales proies. Son habitude fréquente est de fréquenter nos habitations — caves, greniers, dépendances ou arrière-cuisines — pour traquer souris et autres petits nuisibles. Dans nos jardins, il lui arrive de capturer des musaraignes ou de petites taupes, bien que ce soit moins fréquent. Outre les rongeurs qui constituent une majorité de sa ration alimentaire, la belette n’hésite pas à consommer quelques lézards, des insectes, de petits oiseaux, des mollusques, voire certains amphibiens ou œufs. Pas question pour elle de faire une pause d’hibernation, elle doit chasser et manger quotidiennement tout au long de l’année. Sa proie favorite reste le campagnol, dont l’abondance favorise la présence de nombreuses belettes dans la région. Pour surveiller son environnement, ce petit carnivore préfère adopter une posture en « I », mimant un suricate, pour mieux repérer ses ennemis ou ses proies. La femelle, durant la période de garde des petits, peut faire preuve d’un courage remarquable, n’hésitant pas à attaquer un intrus ou un prédateur. Son agilité et son dynamisme en font une chasseresse redoutable.

Cycle de reproduction de la belette

La période de reproduction se situe généralement entre mars et juillet, durant laquelle une femelle peut donner naissance à deux portées. Chaque groupe de petits peut compter entre 4 et 7 jeunes, voire jusqu’à 10 en cas de surplus de nourriture, notamment de campagnols. La mère construit souvent un nid avec des éléments végétaux ou prend possession d’un terrier déjà utilisé par ses proies. Après environ un mois et demi de gestation, la naissance survient avec des petits qui naissent sans poils et aveugles. Leur pelage argenté apparaît rapidement, et leurs yeux s’ouvrent vers l’âge de 4 semaines. Ces nouveau-nés possèdent déjà leurs premières dents deux semaines après leur naissance. L’éveil à l’indépendance intervient très tôt : vers 2 mois ½, ils sont capables de chasser seuls et quittent l’environnement familial. La maturité sexuelle est atteinte vers la première année, ce qui leur permet de participer à la vie de la colonie ou de commencer à chasser par eux-mêmes.

Une petite disposant d’un rôle écologique important

Contrary to some outdated beliefs, when elle circule autour d’un poulailler, la belette ne cible pas les volailles. Son seul objectif est de réduire la population de rongeurs nuisibles, comme les rats ou les souris, qui peuvent rapidement proliférer et endommager les cultures. Elle est même capable de se défendre face à un coq déterminé à la repousser, prouvant ainsi sa combativité. En réalité, son impact sur la faune sauvage est limité et positif, car elle contrôle efficacement la démographie de certaines espèces nuisibles.

L’intérêt écologique de la belette est largement reconnu par la communauté scientifique. Malheureusement, elle est souvent injustement considérée comme un nuisible, ce qui freine parfois sa préservation. Pourtant, si sa population venait à diminuer, les dégâts causés par les rongeurs risqueraient d’augmenter considérablement, entraînant des pertes pour les agriculteurs et mettant en péril certaines cultures.