En France, seul l’écureuil roux est considéré comme un représentant autochtone de cette famille de rongeurs. Ce petit animal, actif pendant la journée, fascine par sa vivacité et ses déplacements gracieux d’arbre en arbre. Beaucoup rêvent de pouvoir partager leur vie avec lui, mais il est crucial de savoir que cette espèce ne peut être ni apprivoisée ni élevée en captivité, la loi étant très stricte à ce sujet.
Quelles sont les caractéristiques de l’écureuil sauvage ?
L’écureuil roux, connu scientifiquement sous le nom de Sciurus vulgaris, appartient à la catégorie des rongeurs arboricoles, membres de la famille des Sciuridae. Ce petit mammifère présente une silhouette compacte, avec un poids moyen de 600 grammes à l’âge adulte et une longueur totale de 45 cm, la moitié étant constituée de sa longue queue, qui peut atteindre 20 cm. Lorsqu’il ne court pas ou ne saute pas, il arbore souvent une mèche de poils à l’extrémité de ses oreilles, semblable à un pinceau. Son pelage change selon la saison : plus épais et plus chaud en hiver, avec des teintes allant du roux clair au brun foncé, tandis que la partie inférieure reste blanc immuable.
Sa queue touffue ne sert pas uniquement à son équilibre en sautant d’une branche à l’autre ; elle lui sert aussi de balancier ou de gouvernail. Elle joue également un rôle dans la communication visuelle entre mâles et femelles lors de la période de reproduction, permettant d’envoyer des signaux d’un complexe subtil.
En milieu sauvage, l’écureuil vit généralement de 4 à 6 ans, mais en captivité, certains peuvent atteindre une décennie, profitant d’un environnement protégé et de soins adaptés.
Un animal solitaire, maître dans l’art de stocker sa nourriture
Ce rongeur préfère évoluer seul, principalement dans des forêts anciennes où il passe la majeure partie de sa vie. Très actif du printemps à l’automne, il consomme une grande variété d’aliments, notamment des graines, des fruits, des écorces et des insectes.accessible parfois jusqu’aux zones résidentielles pour y chercher sa nourriture. Pour survivre aux périodes difficiles, il accumule des réserves de nourriture qu’il sait retrouver grâce à son odorat très développé. En cas de neiges ou de froid extrême, il peut migrer vers des régions plus clémentes, car il ne hiberne pas, contrairement à d’autres rongeurs.
Le cycle de reproduction de l’écureuil sauvage
Avant de créer un nid, l’écureuil construit plusieurs caches faites de brindilles, petits bouts de branches et morceaux d’écorce, qu’il tapisse de mousses pour assurer une meilleure isolation. Ces abris, appelés « hottes », ont une entrée orientée vers le bas pour les protéger des intempéries.
Sa maturité sexuelle se manifeste généralement à la fin de l’hiver, à un an, mais certains jeunes nés au printemps peuvent atteindre cette étape dès 6 ou 7 mois. Après une gestation d’environ 38 jours, la femelle met au monde une portée généralement de 4 ou 5 petits, pouvant aller jusqu’à 9 ou 10 dans certains cas. Elle possède huit mamelles, ce qui limite la quantité d’alternatif qu’elle peut nourrir. Les petits restent dépendants de leur mère pendant environ 8 semaines, puis deviennent totalement autonomes vers la dixième semaine.
La protection de l’écureuil sauvage : un enjeu crucial
Depuis plus de trente ans, la loi française protège cette espèce, mais sa population reste fragile. Plusieurs menaces majeures pèsent sur lui, notamment :
- Les véhicules sur les routes,
- La destruction de son habitat par déforestation ou fragmentation des habitats naturels pour l’aménagement routier,
- La pollution sous toutes ses formes,
- Les parasites et maladies,
- Les prédateurs naturels et domestiques,
- La famine due à la raréfaction des ressources alimentaires.
Parmi ses prédateurs, on trouve divers rapaces, des oiseaux de nuit ou de jour, ainsi que des espèces telles que la pie, la martre des pins, mais aussi les chats, les chiens et récemment l’écureuil gris, introduit d’Amérique du Nord. Ce dernier représente une menace en transmettant la coccidiose, une maladie parasitaire, tout en utilisant une part importante des ressources alimentaires disponibles pour l’écureuil roux, aggravant ainsi la compétition et la raréfaction de nourriture.
Attention : il est interdit d’adopter ou d’apprivoiser un écureuil !
Avant toute idée de capture ou d’achat, il est essentiel de connaître le cadre légal en vigueur. En France, depuis 2010, l’écureuil roux bénéficie d’une protection stricte. La législation interdit formellement sa capture, sa détention, y compris pour de jeunes individusemême ceux tombés accidentellement du nid. En cas de rencontre avec un jeune abandonné ou blessé, il est obligatoire de contacter un centre de soins agréé, sans tenter de le nourrir ou de le manipuler. Toute forme de blessures, de mise à mort ou de capture est également prohibée, tout comme la collecte de cadavres.
Il est donc inutile d’espérer posséder un écureuil en captivité sans violer la loi. La vente ou l’achat de ces animaux est strictement interdite, tout comme la détention d’autres membres de la famille des Sciuridae. La relâche dans la nature de toute espèce que ce soit est également réglementée, limitant cette pratique aux seuls écureuils roux et marmottes alpines, toutes deux espèces autochtones françaises.