Le Lérot est un petit rongeur crépusculaire qui, durant la saison hivernale, passe une partie importante de son temps en hibernation, que ce soit dans la nature ou dans nos habitats, notamment dans les combles ou greniers. Bien qu’il soit parfois considéré comme nuisible en raison des dégâts qu’il peut causer dans certaines cultures estivales, il subit actuellement les effets de nombreux pesticides et poisons utilisés massivement par l’Homme, ce qui contribue à réduire ses populations dans plusieurs régions. Examinons de plus près cet animal fascinant.
Le Lérot : caractéristiques principales
Ce petit mammifère nocturne, connu scientifiquement sous le nom d’Eliomys quercinus, appartient à la famille des Gliridae, également appelée Myoxidae. Sa zone de répartition couvre une grande partie de l’Europe centrale et orientale, ainsi que la région de l’Asie mineure. On lui donne souvent plusieurs noms, notamment Rat-bayard, Lérot commun, Loir des greniers ou encore Loir Lérot, en raison de sa ressemblance avec les loirs.
À l’âge adulte, un mâle ne dépasse pas 15 centimètres de longueur, en excluant la queue, pour un poids maximum d’environ 140 grammes. Les femelles, quant à elles, ont tendance à être plus légères, avec un poids typique inférieur à 60 grammes. Leur fourrure, courte et douce, est blanche sur le ventre, tandis que le dos affiche une teinte brun grisâtre. La queue se distingue par ses poils plus longs, mêlant noir et blanc. Un cercle noir caractéristique encercle ses yeux, se prolongeant par une ligne jusque vers ses oreilles, qui sont relativement grandes et souvent dressées. Ce rongeur possède des incisives extrêmement acérées, adaptées à sa consommation d’aliments variés et à ses activités de coupe et de déchiquetage : ses dents sont naturellement pointues.
Le Lérot préfère évoluer en hauteur, sautant de branche en branche ou passant d’un support à un autre, plutôt que de marcher directement sur le sol. Lors des périodes froides, il se réfugie dans des nids de fortune ou dans des cavités naturelles, comme des trous d’arbres, pour hiberner. Cependant, il n’est pas rare de retrouver ces animaux installés dans les combles des habitations afin d’y passer l’hiver de façon paisible.
Ses principaux ennemis naturels sont les oiseaux de proie nocturnes comme les hiboux et les chouettes, ainsi que des prédateurs terrestres tels que la fouine, le chat ou même l’Homme, qui intervient notamment par l’utilisation de pesticides ou de poisons. Lors d’une attaque, le Lérot est capable de sacrifier la queue, en la laissant pour distraire son agresseur et ainsi préserver sa vie. Contrairement à la queue du lézard qui repousse, celle du Lérot ne repousse pas, ce qui laisse la capacité de régénération limitée à cette partie du corps.
Ce petit animal a une durée de vie généralement limitée à 4 ans maximum.
alimentation du Lérot
Le régime alimentaire du Lérot est omnivore, combinant fruits, baies et graines pour sa nourriture principale. Sa denture lui permet également de capturer et déchiqueter de petites proies telles que des larves, des insectes, ou d’éventuels petits vertébrés comme certains oiseaux ou petits lémuriens. Les invertébrés, notamment les escargots, font aussi partie de ses repas.
reproduction du Lérot
Au printemps, mâles et femelles se rencontrent pour s’accoupler. Une femelle peut donner naissance à une portée comprenant de deux à sept jeunes, une seule fois par an. La gestation dure environ trois semaines. Les bébés naissent sans poils, avec les paupières encore fermées, mais déjà cerclés de noir autour des yeux, et leur peau est entièrement rose. Très actifs dès leurs premiers jours, ils émettent des cris stridents et se couvrent rapidement d’un duvet gris clair, devenant ainsi plus vigoureux de jour en jour.
Malheureusement, l’espèce connaît aujourd’hui une baisse significative de ses populations dans son aire de répartition habituelle. Elle figure désormais sur la liste rouge de l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN), en raison de cette déclin. Toutefois, dans des zones riches en bocages ou en prairies où l’habitat reste relativement intact, les populations de Lérots sont encore présentes et relativement bien préservées.
Les causes de cette diminution restent en partie inconnues, mais des hypothèses évoquent notamment l’impact de la pollution lumineuse sur leur environnement nocturne, même si l’éclairage urbain ne semble pas les perturber directement. L’utilisation intensive de poisons spécialement conçus pour éliminer ces rongeurs, ainsi que la dégradation de leurs lieux d’hibernation, comme les greniers, granges ou arbres morts, jouent un rôle important dans leur recul démographique. En outre, le Lérot peut également causer des dégâts dans les cultures céréalières, les vergers et se retrouver à l’intérieur des habitations, notamment dans les combles, où il peut créer des nuisances en endommageant l’isolation.