Le Diable de Tasmanie : le plus grand marsupial carnivore

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Appelé aussi le marsupial le plus célèbre de Tasmanie, ce petit carnivore a hérité de son nom à cause de ses cris perçants et de son comportement souvent agressif. Depuis la disparition du tigre de Tasmanie en 1936, il reste le dernier représentant carnivore de cette île australe, et il est notoirement connu pour ses rituels bruyants, surtout lors des repas. Cette espèce, aujourd’hui en danger d’extinction, voit sa population diminuer à cause d’une tumeur faciale transmissible, qui se propage par morsure et a réduit ses effectifs de moitié depuis la fin des années 1990. Ici, nous vous proposons une immersion dans le monde de ce mammifère emblématique de la région sud-australienne.

Quelle est la nature du diable de Tasmanie ?

Reconnu sous l’appellation scientifique Sarcophilus harrisii, ce marsupial carnivore appartient à l’ordre des dasyuromorphes et à la famille des dasyuridés. Les premiers colonisateurs européens lui ont donné ce nom après avoir été témoins de ses attaques mordantes, de ses hurlements gutturaux et de ses grognements profonds, qui évoquaient une certaine férocité. Pourtant, les comportements brutaux perçus lors des repas ou de la reproduction correspondent plutôt à des rites, sans que l’animal ne soit réellement agressif. Leur taille varie entre 55 et 65 cm de longueur (avec une queue pouvant atteindre 25 cm), pour une hauteur au garrot comprise entre 25 et 30 cm, et un poids oscillant entre 5 et 8 kilogrammes. Avec ces caractéristiques, il constitue le plus grand marsupial carnivore encore vivant, ayant succédé au tigre de Tasmanie, disparu il y a plusieurs décennies.

À quoi ressemble cet animal unique ?

Ce marsupial au corps robuste présente une tête large et une queue épaissie, utilisée pour stocker la graisse nécessaire à son alimentation. Ses pattes antérieures, légèrement plus longues que celles de derrière, lui donnent une allure rappelant celle d’un cochon lorsqu’il se déplace. Sa mâchoire, capable d’ouvrir à 80 degrés, laisse apparaître 42 dents qui poussent tout au long de sa vie. Les vibrisses autour de son museau, longues et nombreuses, sont essentielles pour détecter ses proies dans l’obscurité. Son pelage, oscillant entre nuances de noir et de brun foncé, est marqué par une bande blanche sur la poitrine et des taches claires sur les flancs ou le rear-train.

Son habitat naturel

Originaire exclusivement de la Tasmanie, cette espèce est endémique à cette île insulaire située au sud-est de l’Australie. Historiquement présente aussi sur le continent australien, il aurait disparu de cette dernière il y a environ 400 ans, probablement en raison de l’arrivée des dingos, des chiens sauvages introduits par l’homme. Sur l’île, ce marsupial fréquente principalement les forêts d’eucalyptus, les zones boisées peu denses, ainsi que les plaines couvertes de buissons, et il s’adapte également aux terrains agricoles et urbains, selon la disponibilité de nourriture.

Son alimentation

Actuellement le seul marsupial carnivore, le diable de Tasmanie est un opportuniste de premier ordre. Il se nourrit principalement de petits mammifères, y compris certains animaux d’élevage ou d’autres marsupiaux, comme le wombat ou le wallaby. La nuit, il chasse à l’aide de ses vibrisses et d’un odorat très développé, repérant ses proies dans l’obscurité. Il complète aussi son alimentation avec des reptiles, amphibiens, oiseaux, insectes et poissons. Cependant, il préfère souvent se nourrir de cadavres plutôt que de traquer activement, ce qui en fait un charognard. Grâce à sa mâchoire puissante, il peut broyer les os et les crânes pour consommer toute la carcasse, y compris les poils ou la fourrure. Son rôle de nettoyeur naturel permet de limiter la propagation des maladies en éliminant rapidement les défunts.

Son mode de vie

Ce marsupial mène une vie principalement solitaire, mais sans territorialité stricte. Il accepte la présence d’autres individus, notamment lors de rassemblements autour d’une même carcasse, qui peuvent devenir bruyants et tumultueux. Ces affrontements, souvent marqués par des hurlements ou des postures intimidantes, peuvent se faire entendre à plusieurs kilomètres. Pendant la journée, il se réfugie dans son terrier ou dans le creux d’un arbre. Lorsqu’un danger approche, il dégage une odeur nauséabonde, comparable à celle de la moufette, pour dissuader ses prédateurs.

Comment naissent les jeunes ?

En ce qui concerne la reproduction, cette espèce est polygame, avec une période de reproduction en mars. Après une gestation courte de trois semaines, la femelle donne naissance à une trentaine de petits. Ces derniers, minuscules et aveugles, embarquent sur la fourrure de leur mère pour s’abriter dans une poche ventrale où ils se mettent à téter. Pesant seulement deux à trois grammes, ils doivent lutter pour la nourriture, leur mère disposant de seulement quatre mamelles. Seuls les plus fortunés de la portée survivent à la compétition. Après environ trois mois, ils sortent de la poche, mais restent dans la tanière pour encore trois mois, atteignant leur maturité vers deux ans.

Le diable de Tasmanie enfante-t-il encore ?

Vivant avec ses deux sexes en polygamie, cette créature a connu un déclin alarmant en partie à cause de la maladie appelée Devil Facial Tumour Disease (DFTD). Cette tumeur contagieuse, transmise par morsure lors des interactions sociales, provoque la formation de masses sur la face, empêchant les marsupiaux de se nourrir, menant à leur décès par famine. La chasse intensive, initiée au XIXe siècle, a également contribué à la baisse des populations. Depuis 1941, il bénéficie d’une protection légale. Des programmes de sauvegarde, tels que celui lancé par Tendances et animaux, ont été mis en place pour recueillir des individus en milieu naturel, en créer des populations saines en réserves, puis réintroduire certains dans leur habitat d’origine. Même si ces efforts ont permis une amélioration, cette espèce demeure toujours en péril d’extinction, classée en danger par l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN). Son espérance de vie atteint généralement de 6 à 8 ans.

Appelé aussi le marsupial le plus célèbre de Tasmanie, ce petit carnivore a hérité de son nom à cause de ses cris perçants et de son comportement souvent agressif. Depuis la disparition du tigre de Tasmanie en 1936, il reste le dernier représentant carnivore de cette île australe, et il est notoirement connu pour ses rituels bruyants, surtout lors des repas. Cette espèce, aujourd’hui en danger d’extinction, voit sa population diminuer à cause d’une tumeur faciale transmissible, qui se propage par morsure et a réduit ses effectifs de moitié depuis la fin des années 1990. Ici, nous vous proposons une immersion dans le monde de ce mammifère emblématique de la région sud-australienne.

Quelle est la nature du diable de Tasmanie ?

Reconnu sous l’appellation scientifique Sarcophilus harrisii, ce marsupial carnivore appartient à l’ordre des dasyuromorphes et à la famille des dasyuridés. Les premiers colonisateurs européens lui ont donné ce nom après avoir été témoins de ses attaques mordantes, de ses hurlements gutturaux et de ses grognements profonds, qui évoquaient une certaine férocité. Pourtant, les comportements brutaux perçus lors des repas ou de la reproduction correspondent plutôt à des rites, sans que l’animal ne soit réellement agressif. Leur taille varie entre 55 et 65 cm de longueur (avec une queue pouvant atteindre 25 cm), pour une hauteur au garrot comprise entre 25 et 30 cm, et un poids oscillant entre 5 et 8 kilogrammes. Avec ces caractéristiques, il constitue le plus grand marsupial carnivore encore vivant, ayant succédé au tigre de Tasmanie, disparu il y a plusieurs décennies.

À quoi ressemble cet animal unique ?

Ce marsupial au corps robuste présente une tête large et une queue épaissie, utilisée pour stocker la graisse nécessaire à son alimentation. Ses pattes antérieures, légèrement plus longues que celles de derrière, lui donnent une allure rappelant celle d’un cochon lorsqu’il se déplace. Sa mâchoire, capable d’ouvrir à 80 degrés, laisse apparaître 42 dents qui poussent tout au long de sa vie. Les vibrisses autour de son museau, longues et nombreuses, sont essentielles pour détecter ses proies dans l’obscurité. Son pelage, oscillant entre nuances de noir et de brun foncé, est marqué par une bande blanche sur la poitrine et des taches claires sur les flancs ou le rear-train.

Son habitat naturel

Originaire exclusivement de la Tasmanie, cette espèce est endémique à cette île insulaire située au sud-est de l’Australie. Historiquement présente aussi sur le continent australien, il aurait disparu de cette dernière il y a environ 400 ans, probablement en raison de l’arrivée des dingos, des chiens sauvages introduits par l’homme. Sur l’île, ce marsupial fréquente principalement les forêts d’eucalyptus, les zones boisées peu denses, ainsi que les plaines couvertes de buissons, et il s’adapte également aux terrains agricoles et urbains, selon la disponibilité de nourriture.

Son alimentation

Actuellement le seul marsupial carnivore, le diable de Tasmanie est un opportuniste de premier ordre. Il se nourrit principalement de petits mammifères, y compris certains animaux d’élevage ou d’autres marsupiaux, comme le wombat ou le wallaby. La nuit, il chasse à l’aide de ses vibrisses et d’un odorat très développé, repérant ses proies dans l’obscurité. Il complète aussi son alimentation avec des reptiles, amphibiens, oiseaux, insectes et poissons. Cependant, il préfère souvent se nourrir de cadavres plutôt que de traquer activement, ce qui en fait un charognard. Grâce à sa mâchoire puissante, il peut broyer les os et les crânes pour consommer toute la carcasse, y compris les poils ou la fourrure. Son rôle de nettoyeur naturel permet de limiter la propagation des maladies en éliminant rapidement les défunts.

Son mode de vie

Ce marsupial mène une vie principalement solitaire, mais sans territorialité stricte. Il accepte la présence d’autres individus, notamment lors de rassemblements autour d’une même carcasse, qui peuvent devenir bruyants et tumultueux. Ces affrontements, souvent marqués par des hurlements ou des postures intimidantes, peuvent se faire entendre à plusieurs kilomètres. Pendant la journée, il se réfugie dans son terrier ou dans le creux d’un arbre. Lorsqu’un danger approche, il dégage une odeur nauséabonde, comparable à celle de la moufette, pour dissuader ses prédateurs.

Comment naissent les jeunes ?

En ce qui concerne la reproduction, cette espèce est polygame, avec une période de reproduction en mars. Après une gestation courte de trois semaines, la femelle donne naissance à une trentaine de petits. Ces derniers, minuscules et aveugles, embarquent sur la fourrure de leur mère pour s’abriter dans une poche ventrale où ils se mettent à téter. Pesant seulement deux à trois grammes, ils doivent lutter pour la nourriture, leur mère disposant de seulement quatre mamelles. Seuls les plus fortunés de la portée survivent à la compétition. Après environ trois mois, ils sortent de la poche, mais restent dans la tanière pour encore trois mois, atteignant leur maturité vers deux ans.

Le diable de Tasmanie enfante-t-il encore ?

Vivant avec ses deux sexes en polygamie, cette créature a connu un déclin alarmant en partie à cause de la maladie appelée Devil Facial Tumour Disease (DFTD). Cette tumeur contagieuse, transmise par morsure lors des interactions sociales, provoque la formation de masses sur la face, empêchant les marsupiaux de se nourrir, menant à leur décès par famine. La chasse intensive, initiée au XIXe siècle, a également contribué à la baisse des populations. Depuis 1941, il bénéficie d’une protection légale. Des programmes de sauvegarde, tels que celui lancé par Tendances et animaux, ont été mis en place pour recueillir des individus en milieu naturel, en créer des populations saines en réserves, puis réintroduire certains dans leur habitat d’origine. Même si ces efforts ont permis une amélioration, cette espèce demeure toujours en péril d’extinction, classée en danger par l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN). Son espérance de vie atteint généralement de 6 à 8 ans.