Hyènes : démythifier leur réputation et explorer leur mode de vie

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La réputation de la hyène a longtemps été entachée par des traits négatifs : elle est considérée comme rusée, parfois cruelle, et sa silhouette peut paraître peu séduisante. Pourtant, malgré l’absence d’une apparence aussi spectaculaire que celle du lion, son rôle dans l’écosystème est tout aussi essentiel. La hyène joue notamment un rôle déterminant en nettoyant les carcasses, ce qui contribue à limiter la propagation des maladies.

Les différentes espèces de hyènes

Membre de la famille des hyénidés, une lignée de carnivores terrestres de grande taille, la hyène appartient au sous-ordre des feliformia. Elle se divise en quatre principales types : la hyène tachetée, la hyène rayée, la hyène brune et le protèle, aussi appelé loup fouisseur. Originaire d’il y a environ 18 millions d’années, cette famille s’est rapidement répandue à travers l’Eurasie puis en Afrique, s’adaptant à divers environnements.

Une silhouette souvent désordonnée

La hyène tachetée, la plus emblématique, affiche une silhouette rappelant un chien avec ses oreilles pointues, ses longues pattes et une queue courte terminée par une touffe. Son corps, robuste, porte un pelage marron tacheté de noir, souvent en désordre. Elle se déplace sur une longueur allant de 95 à 165 cm et peut peser entre 15 et 85 kg. Les autres hyènes, plus petites, possèdent des oreilles encore plus grandes. La hyène rayée présente un pelage gris avec des bandes foncées, la hyène brune a une fourrure sombre, et le protèle se distingue par sa couleur rouille.

Son habitat : là où elle trouve ses ressources

De nos jours, la hyène peuple plusieurs régions d’Afrique, du Moyen-Orient et de l’Inde. La hyène tachetée préfère évoluer dans les savanes ou près des sources d’eau. Lorsqu’elle fait face à une diminution de ses proies ou à des persécutions humaines, elle se tourne vers les décharges ou l’abandon des déchets pour se nourrir. La hyène rayée, moins dépendante de l’eau, peut vivre dans des zones plus arides et sèches.

La hyène rieuse, avec ses cris caractéristiques

Pour communiquer, la hyène utilise une variété de sons, dont un cri qui ressemble à un rire désordonné. C’est d’ailleurs pour cette raison que la hyène tachetée est surnommée hyène rieuse. Ce rire peut être entendu à plusieurs kilomètres à la ronde. Il s’agit d’un ensemble de sons saccadés, débutant sur une tonalité grave, puis s’amplifiant pour finir sur une note plus aiguë.

Des mâchoires d’une puissance exceptionnelle

La hyène tachetée possède des mâchoires si puissantes qu’elle peut exercer une force de morsure deux fois supérieure à celle d’un lion. Pour donner une idée précise : 3000 kg/cm² contre 150 kg/cm² pour un loup et environ 15 à 20 kg/cm² pour un humain. Cette force extraordinaire lui permet de broyer les os, qu’elle avale ensuite avec le reste de la carcasse. Elle est la seule espèce animale capable de déchirer un fémur d’éléphant. La consommation de calcium provenant des os donne à ses excréments leur teinte blanche caractéristique.

Un estomac capable de digestion exceptionnelle

Grâce à ses sucs digestifs très puissants et à sa muqueuse intestinale particulièrement efficace, la hyène peut digérer des matériaux que d’autres carnivores refuseraient, comme la peau, les cornes ou les sabots. Elle expulse ces éléments sous forme de pelotes. Lorsqu’elle ingère une grande quantité de nourriture en une seule fois, son estomac lui permet de stocker et digérer des réserves importantes, ce qui lui donne un avantage dans des environnements hostiles où la nourriture se fait rare.

Son régime alimentaire : de gros gibiers et autres options

La hyène tachetée se spécialise dans la consommation de viande, en chassant activement ou en se contentant de charognes. Ses proies favorites incluent notamment les antilopes, buffles, gnous, impalas, phacochères et zèbres. Les hyènes rayées et brunes, elles, sont omnivores et complètent leur régime avec de petits mammifères, reptiles, oiseaux, poissons, insectes ou encore des végétaux comme graines, fruits et feuilles. Le protèle se nourrit principalement de termites.

Une chasse collective redoutable

En tant que l’un des plus redoutables prédateurs de la savane, la hyène chasse souvent en groupe organisé en meute. Sa démarche, légèrement boiteuse à cause de sa silhouette entrevue vers l’arrière, cache une endurance remarquable. Elle peut maintenir une allure de 40 à 50 km/h pendant un quart d’heure, avec des pointes atteignant 60 km/h. La meute poursuit sa proie sur de longues distances, la harcelant et lui infligeant une rapide fin.

La dominance féminine au sein de l’espèce

Parmi les quatre espèces, seule la hyène tachetée présente un système social dans lequel les femelles dominent. Le système est matriarcal : les femelles, plus robustes et agressives, prennent le contrôle de la nourriture et de la hiérarchie. Lorsqu’elles s’approchent d’une proie ou d’un groupe, elles exposent leurs parties génitales pour affirmer leur autorité. La soumission se manifeste alors parmi le groupe.

La reproduction : un rituel complexe

Lors des périodes de chaleurs, les mâles se livrent à des luttes bruyantes et s’affrontent pour gagner le droit de s’accoupler. Les vainqueurs doivent ensuite se soumettre à la femelle pour obtenir sa faveur. Durant cette période, ils manifestent leur soumission pour s’assurer de leur place. Lorsque la femelle est réceptive, elle permet aux mâles de la chevaucher pendant quelques heures.

Un allaitement exceptionnel parmi les mammifères

La gestation dure environ 110 jours chez la hyène tachetée. La mère donne naissance à un à quatre petits, dont souvent seul deux survivent en début de vie. Les jeunes naissent dans des terriers qu’elle a creusés ou repris d’autres animaux. Dès leur naissance, ils disposent de dents, griffes et une vue acérée. Pendant seize mois, la mère leur fournit du lait, tout en leur apportant peu à peu de la viande. Le sevrage intervient lorsque les petits approchent de leur taille adulte.

Son ennemi principal : le lion

En groupe, la hyène n’a que peu de rival. Cependant, le lion constitue son adversaire principal, surtout lorsqu’il s’emploie à défendre une carcasse ou à repousser une hyène qui s’approche. La compétition est féroce : ils se disputent souvent les mêmes proies, donnant lieu à des affrontements sanglants où le roi des animaux sort rarement perdant. En dehors de ces interactions, la hyène peut également être menacée par des léopards ou des lycaons lorsqu’elle se trouve seule.

La hyène en captivité : une vie plus longue et plus sûre

La diminution drastique de la population de hyènes tachetées pousse à la mise en œuvre de mesures de conservation dans certains parcs et réserves. Ces espaces offrent un refuge temporaire. Sur la Liste rouge de l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN), la hyène est classée comme espèce en « préoccupation mineure ». Cependant, la chasse, la perte d’habitat et la réduction de ses proies menacent sa survie à long terme. La persécution humaine demeure la principale cause de mortalité hors des zones protégées. Les hyènes rayées et brunes sont considérées comme quasi menacées. En captivité, leur longévité peut atteindre 40 ans, contre environ 20 à 25 ans dans la nature, où leur espérance de vie est plus limitée.

La réputation de la hyène a longtemps été entachée par des traits négatifs : elle est considérée comme rusée, parfois cruelle, et sa silhouette peut paraître peu séduisante. Pourtant, malgré l’absence d’une apparence aussi spectaculaire que celle du lion, son rôle dans l’écosystème est tout aussi essentiel. La hyène joue notamment un rôle déterminant en nettoyant les carcasses, ce qui contribue à limiter la propagation des maladies.

Les différentes espèces de hyènes

Membre de la famille des hyénidés, une lignée de carnivores terrestres de grande taille, la hyène appartient au sous-ordre des feliformia. Elle se divise en quatre principales types : la hyène tachetée, la hyène rayée, la hyène brune et le protèle, aussi appelé loup fouisseur. Originaire d’il y a environ 18 millions d’années, cette famille s’est rapidement répandue à travers l’Eurasie puis en Afrique, s’adaptant à divers environnements.

Une silhouette souvent désordonnée

La hyène tachetée, la plus emblématique, affiche une silhouette rappelant un chien avec ses oreilles pointues, ses longues pattes et une queue courte terminée par une touffe. Son corps, robuste, porte un pelage marron tacheté de noir, souvent en désordre. Elle se déplace sur une longueur allant de 95 à 165 cm et peut peser entre 15 et 85 kg. Les autres hyènes, plus petites, possèdent des oreilles encore plus grandes. La hyène rayée présente un pelage gris avec des bandes foncées, la hyène brune a une fourrure sombre, et le protèle se distingue par sa couleur rouille.

Son habitat : là où elle trouve ses ressources

De nos jours, la hyène peuple plusieurs régions d’Afrique, du Moyen-Orient et de l’Inde. La hyène tachetée préfère évoluer dans les savanes ou près des sources d’eau. Lorsqu’elle fait face à une diminution de ses proies ou à des persécutions humaines, elle se tourne vers les décharges ou l’abandon des déchets pour se nourrir. La hyène rayée, moins dépendante de l’eau, peut vivre dans des zones plus arides et sèches.

La hyène rieuse, avec ses cris caractéristiques

Pour communiquer, la hyène utilise une variété de sons, dont un cri qui ressemble à un rire désordonné. C’est d’ailleurs pour cette raison que la hyène tachetée est surnommée hyène rieuse. Ce rire peut être entendu à plusieurs kilomètres à la ronde. Il s’agit d’un ensemble de sons saccadés, débutant sur une tonalité grave, puis s’amplifiant pour finir sur une note plus aiguë.

Des mâchoires d’une puissance exceptionnelle

La hyène tachetée possède des mâchoires si puissantes qu’elle peut exercer une force de morsure deux fois supérieure à celle d’un lion. Pour donner une idée précise : 3000 kg/cm² contre 150 kg/cm² pour un loup et environ 15 à 20 kg/cm² pour un humain. Cette force extraordinaire lui permet de broyer les os, qu’elle avale ensuite avec le reste de la carcasse. Elle est la seule espèce animale capable de déchirer un fémur d’éléphant. La consommation de calcium provenant des os donne à ses excréments leur teinte blanche caractéristique.

Un estomac capable de digestion exceptionnelle

Grâce à ses sucs digestifs très puissants et à sa muqueuse intestinale particulièrement efficace, la hyène peut digérer des matériaux que d’autres carnivores refuseraient, comme la peau, les cornes ou les sabots. Elle expulse ces éléments sous forme de pelotes. Lorsqu’elle ingère une grande quantité de nourriture en une seule fois, son estomac lui permet de stocker et digérer des réserves importantes, ce qui lui donne un avantage dans des environnements hostiles où la nourriture se fait rare.

Son régime alimentaire : de gros gibiers et autres options

La hyène tachetée se spécialise dans la consommation de viande, en chassant activement ou en se contentant de charognes. Ses proies favorites incluent notamment les antilopes, buffles, gnous, impalas, phacochères et zèbres. Les hyènes rayées et brunes, elles, sont omnivores et complètent leur régime avec de petits mammifères, reptiles, oiseaux, poissons, insectes ou encore des végétaux comme graines, fruits et feuilles. Le protèle se nourrit principalement de termites.

Une chasse collective redoutable

En tant que l’un des plus redoutables prédateurs de la savane, la hyène chasse souvent en groupe organisé en meute. Sa démarche, légèrement boiteuse à cause de sa silhouette entrevue vers l’arrière, cache une endurance remarquable. Elle peut maintenir une allure de 40 à 50 km/h pendant un quart d’heure, avec des pointes atteignant 60 km/h. La meute poursuit sa proie sur de longues distances, la harcelant et lui infligeant une rapide fin.

La dominance féminine au sein de l’espèce

Parmi les quatre espèces, seule la hyène tachetée présente un système social dans lequel les femelles dominent. Le système est matriarcal : les femelles, plus robustes et agressives, prennent le contrôle de la nourriture et de la hiérarchie. Lorsqu’elles s’approchent d’une proie ou d’un groupe, elles exposent leurs parties génitales pour affirmer leur autorité. La soumission se manifeste alors parmi le groupe.

La reproduction : un rituel complexe

Lors des périodes de chaleurs, les mâles se livrent à des luttes bruyantes et s’affrontent pour gagner le droit de s’accoupler. Les vainqueurs doivent ensuite se soumettre à la femelle pour obtenir sa faveur. Durant cette période, ils manifestent leur soumission pour s’assurer de leur place. Lorsque la femelle est réceptive, elle permet aux mâles de la chevaucher pendant quelques heures.

Un allaitement exceptionnel parmi les mammifères

La gestation dure environ 110 jours chez la hyène tachetée. La mère donne naissance à un à quatre petits, dont souvent seul deux survivent en début de vie. Les jeunes naissent dans des terriers qu’elle a creusés ou repris d’autres animaux. Dès leur naissance, ils disposent de dents, griffes et une vue acérée. Pendant seize mois, la mère leur fournit du lait, tout en leur apportant peu à peu de la viande. Le sevrage intervient lorsque les petits approchent de leur taille adulte.

Son ennemi principal : le lion

En groupe, la hyène n’a que peu de rival. Cependant, le lion constitue son adversaire principal, surtout lorsqu’il s’emploie à défendre une carcasse ou à repousser une hyène qui s’approche. La compétition est féroce : ils se disputent souvent les mêmes proies, donnant lieu à des affrontements sanglants où le roi des animaux sort rarement perdant. En dehors de ces interactions, la hyène peut également être menacée par des léopards ou des lycaons lorsqu’elle se trouve seule.

La hyène en captivité : une vie plus longue et plus sûre

La diminution drastique de la population de hyènes tachetées pousse à la mise en œuvre de mesures de conservation dans certains parcs et réserves. Ces espaces offrent un refuge temporaire. Sur la Liste rouge de l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN), la hyène est classée comme espèce en « préoccupation mineure ». Cependant, la chasse, la perte d’habitat et la réduction de ses proies menacent sa survie à long terme. La persécution humaine demeure la principale cause de mortalité hors des zones protégées. Les hyènes rayées et brunes sont considérées comme quasi menacées. En captivité, leur longévité peut atteindre 40 ans, contre environ 20 à 25 ans dans la nature, où leur espérance de vie est plus limitée.