La punaise est un insecte que l’on croise fréquemment dans nos espaces naturels, mais elle possède une caractéristique peu agréable : elle a tendance à dégager une odeur désagréable, notamment lorsqu’elle se sent menacée. Il en existe de nombreuses sortes, certaines peu nuisibles voire bénéfiques pour nos jardins, tandis que d’autres peuvent causer de véritables dégâts. Ce guide complet vous expliquera qui sont ces insectes, pourquoi ils sentent mauvais, quels problèmes ils peuvent provoquer, et quelles méthodes naturelles utiliser pour s’en débarrasser efficacement.
Comprendre la punaise
Le terme « punaise » ne désigne pas une seule espèce, mais une multitude d’environ 30 000 variétés différentes à travers le monde. Dans nos régions, on rencontre principalement la punaise verte des bois (Palomena prasina), qui change de couleur en fonction des saisons, passant du vert en été au brun en automne, ainsi que la punaise grise (Rhaphigaster nebulosa), de teinte gris-brun. Ces deux espèces sont généralement inoffensives. Cependant, une autre punaise verte (Nezara viridula) se distingue par ses points blancs sur le dos et peut causer des dégâts importants dans les jardins potagers.
Ces insectes ont une taille d’environ 1 à 1,5 cm. Leur corps est doté de trois paires de jambes et de deux paires d’ailes. La tête, équipée de deux antennes longues, possède un appareil buccal spécialisé, dit piqueur-suceur, qui leur permet de se nourrir en aspirant la sève des plantes. Si la plupart des punaises se contentent de cela et n’affectent pas grandement les cultures, la punaise Nezara viridula peut, elle, entraîner des pertes importantes dans votre production de légumes et fruits.
La reproduction des punaises se fait par accouplement, et la femelle dépose de petits œufs verts au dos des feuilles. Après un délai de deux à trois semaines, ces œufs éclosent en larves, qui mettent ensuite entre cinq et six semaines à devenir adultes.
Ce sont des insectes communs que l’on peut retrouver dans nos jardins, parcs, forêts, ou même dans les fissures des murs de nos habitations. En automne, pour échapper au froid, elles cherchent à s’abriter à l’intérieur, ce qui peut être gênant. Cependant, elles ne sont pas dangereuses pour l’homme, contrairement à la punaise de lit (Cimex lectularius).
Elles disposent également de glandes odoriférantes qui produisent une odeur désagréable, leur moyen de défense naturel.
Pourquoi la punaise dégage-t-elle une odeur ?
La mauvaise odeur des punaises se manifeste surtout lorsque celles-ci libèrent leur liquide provenant de leurs glandes odoriférantes. Ces glandes jouent un rôle essentiel dans leur défense, permettant à l’insecte de repousser ses predateurs par la diffusion d’une odeur répulsive. Toutefois, cette odeur est en réalité un mélange complexe de molécules différentes qui transmettent divers messages : elle peut servir à éloigner un ennemi, à attirer un partenaire lors de la reproduction, ou encore à rassembler ses petits en cas de menace.
Pour produire ces substances, la punaise synthétise des composés chimiques tels que les aldéhydes et les acétates, qu’elle prélève parfois sur les plantes dont elle se nourrit ou qu’elle fabrique elle-même selon ses besoins. Lorsqu’elle se sent menacée, l’insecte libère ces substances par un orifice situé sur son thorax, créant ainsi une brève explosion d’odeur. Bien que cette tactique de défense soit efficace, le stigmate peut également attirer d’autres prédateurs, ce qui complique parfois la situation pour la punaise.
Quels dégâts peuvent entraîner les punaises ?
Les variétés de punaises les plus courantes, comme celles mentionnées précédemment, ne causent pas de dégâts importants dans un jardin. En revanche, certaines comme la punaise Nezara viridula peuvent poser de sérieux problèmes en s’attaquant directement à vos cultures. Elles se nourrissent principalement de légumes tels que tomates, poivrons, et aubergines, en privant notamment les bourgeons floraux, ce qui entraîne leur dessèchement. Leur salivaine toxique peut également altérer la qualité des fruits, rendant leur conservation difficile. La punaise Eurydema oleracea, de son côté, est une dévoreuse vorace qui se nourrit de sève végétale en ciblant divers légumes, tandis que la punaise du chou (Eurydema ornata) s’attaque aux choux et patates, provoquant le flétrissement des plantes et un ralentissement de leur croissance.
Il faut cependant faire la distinction avec les gendarmes, qui appartiennent aussi à la famille des punaises mais sont inoffensifs et même bénéfiques dans la lutte contre certains insectes nuisibles.
Comment éliminer ces insectes naturellement ?
Face à une invasion de punaises, il est naturel de vouloir s’en débarrasser rapidement. Cependant, il est conseillé d’éviter les solutions chimiques, qui sont toxiques pour vous ainsi que pour vos animaux, tout en étant inefficaces contre ces insectes. Voici quelques astuces naturelles pour limiter leur présence, que ce soit à l’intérieur ou dans le jardin.
Pour en finir avec les punaises dans votre intérieur
Les punaises ont tendance à s’introduire dans les maisons à l’approche de l’hiver, cherchant un refuge contre le froid. Bien qu’elles ne présentent pas de danger pour la santé, leur présence peut être désagréable et leur proximité peut provoquer un malaise, surtout si vous avez des animaux de compagnie. Pour éviter qu’elles ne pénètrent chez vous, il est essentiel de vérifier régulièrement l’état des joints autour des portes et fenêtres, en bouchant tous les accès possibles.
Les insecticides ne sont pas recommandés, car ils ne les tuent pas toujours et peuvent représenter un risque pour la famille. En revanche, l’odeur du vinaigre blanc ou du citron repousse ces insectes ; n’hésitez donc pas à vaporiser ces produits sur les seuils et points d’entrée. Si malgré tout quelques punaises parviennent à entrer, utilisez un récipient pour leur emprisonner, puis relâchez-les à l’extérieur en plaçant un papier dessous.
Pour contrôler la présence dans votre jardin
Chasser complètement les punaises du jardin n’est pas chose aisée, surtout si plusieurs espèces cohabitent. Certaines sont nuisibles, mais d’autres jouent un rôle bénéfique en se nourrissant de pucerons ou de chenilles. Évitez l’usage de produits chimiques, qui peuvent être plus nuisibles qu’utiles, et préférez une prévention naturelle. Vérifiez régulièrement le dessous des feuilles de vos arbres fruitiers, et retirez les œufs que vous pourriez y repérer, surtout sur les pommiers, poiriers, et plants de légumes comme tomates, aubergines ou choux.