Quel est ce mystérieux insecte qui ressemble à une branche végétale ? Le phasme est un spécimen étonnant par sa capacité à se camoufler dans son environnement grâce à une stratégie de camouflage adaptative. Il possède des caractéristiques uniques, un mode de vie particulier, et demande peu d’entretien en captivité. Son talent pour imiter parfaitement des brindilles, combiné à sa facilité d’élevage, en font un nouvel animal de compagnie fascinant et accessible.
Variétés de phasmes
Le terme « phasme » désigne un ensemble de plusieurs espèces d’insectes herbivores appartenant à l’ordre des Phasmida. Ces insectes, parfois appelés Chéleutoptères ou Phasmoptères, se différencient principalement par leur apparence et leur habitat. Parmi eux, on trouve :
- Les phasmes-bâtons, qui évoquent des brindilles ou des branches lorsqu’ils se déplacent ou se tiennent immobiles,
- Les phasmes-écorce, dont la peau imite la texture des troncs d’arbres,
- Les phasmes-ronces, qui ressemblent aux tiges des arbustes épineux,
- Les phasmes-feuilles, prenant l’aspect de feuilles vertes ou mortes, essentielles à la photosynthèse.
Dans le langage courant, ils sont souvent qualifiés de « Bâtons du Diable » en raison de leur apparence très éloignée d’un insecte. Au total, ce sont plus de 3100 espèces qui peuplent notre planète.
Ils ne pèsent généralement pas plus de 3 g, pour une taille pouvant atteindre 12 à 15 cm. Selon leur espèce, leur espérance de vie varie entre 1 et 5 ans.
L’art du mimétisme chez le phasme
Grâce à leur habileté à se fondre dans leur environnement en prenant l’aspect d’éléments végétaux, les phasmes disposent d’une protection efficace contre de nombreux prédateurs tels que les petits mammifères, les oiseaux, ou d’autres insectes nuisibles. Leur survie repose en grande partie sur ce camouflage élaboré.
Leur capacité de mimétisme est remarquable : ils peuvent imiter des nœuds, des feuilles abîmées, des lichens, des rameaux jeunes ou vieux, ou encore des champignons. Ils adaptent leur coloration pour se fondre parfaitement dans leur environnement spécifique.
Il n’est pas rare qu’un phasme reste immobile durant plusieurs heures, renforçant ainsi son invisibilité. Même lorsqu’il se déplace, ses mouvements sont mimés à ceux des feuilles ou des brindilles ployées par le vent. Leur démarche est souvent saccadée, ce qui limite leur détection par les autres êtres vivants.
Alimentation et reproduction des phasmes
En milieu naturel, leur régime alimentaire consiste principalement en végétaux. Leur consommation peut varier en fonction de leur habitat, et ils sont capables de se dévorer eux-mêmes ou de manger leur propre mue dans certains cas.
Les phasmes subissent plusieurs mues durant leur croissance et deviennent adultes après leur ultime mue, généralement appelée stade L7. La ponte intervient une fois cette étape franchie.
Une femelle peut pondre jusqu’à trois œufs par jour. Il est surprenant, mais pas rare, qu’un œuf puisse se développer sans fécondation, grâce à une reproduction par parthénogenèse, où C’est la capacité pour la femelle de produire seule une progéniture viable. D’autres modes de reproduction, comme l’hybridogenèse, la gynogenèse, ou l’androgenèse, ont également été observés chez ces insectes. Certaines espèces n’ayant pas de mâles, leur reproduction se fait sans problème par ces processus alternatifs.
Conseils pour élever des phasmes dans des conditions optimales
Faciles à maintenir en captivité, les phasmes séduisent aussi bien par leur comportement que par leur apparence. Avec une quarantaine d’espèces disponibles en élevage, ces insectes constituent un choix populaire, notamment auprès des enfants curieux de leur capacité à changer de couleur, à muer ou à déployer leurs ailes.
Pour assurer leur bien-être, il est essentiel de respecter certains éléments : un terrarium en verre ou plastique d’environ 40 cm de haut, avec un fond recouvert de 5 cm de sable ou de terreau. Un petit récipient d’eau doit être intégré pour assurer une bonne hydratation.
Il est aussi nécessaire de vaporiser l’intérieur au quotidien afin de maintenir une hygrométrie adéquate, essentielle à leur santé. Leur alimentation se limite généralement à quelques branches de ronce avec des feuilles, des tiges de fougère ou du liège. Il est également important de nettoyer le vivarium toutes les trois ou quatre semaines en renouvelant totalement le substrat afin de prévenir toute prolifération de parasites.