La mouche Tsé-tsé, principal vecteur de la maladie du sommeil

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La petite mouche d’Afrique, également appelée glossine, est l’un des principaux vecteurs du trypanosome. Elle évolue principalement en région subsaharienne, appartenant à une famille unique, les (glossinadae), et ne comprend qu’un seul genre, glossina. Lorsqu’elle se nourrit de sang humain ou animal, elle peut transmettre la maladie du sommeil. La compréhension approfondie de sa morphologie, de ses traits physiologiques spécifiques, ainsi que du cycle interne du parasite responsable de l’infection, a permis d’atténuer la propagation de cette maladie, même si elle n’a pas été totalement éradiquée.

différentes espèces de mouches, leur environnement et leur rôle dans la transmission des trypanosomoses

Les mouches Tsé-tsé regroupent entre 22 et 33 espèces selon leur classification. On distingue trois sous-groupes en fonction de leur localisation géographique et de leurs caractéristiques morphologiques. Cependant, parmi toutes ces glossines, seule une partie se révèle capable de transmettre le parasite à ses hôtes, qu’il s’agisse de bétail, de faune sauvage ou d’humains. Comme les moustiques, ce sont des habitants du sang, se nourrissant exclusivement de sang.

la mouche de rivière : une responsable de la zoonose

Plusieurs espèces, principalement du groupe (Palpalis) et (fuscipes), jouent un rôle dans la transmission du trypanosome :

  • (Glossina fuscipes fuscipes) ;
  • (Glossina fuscipes quanzensis) ;
  • (Glossina palpalis palpalis) ;
  • (Glossina palpalis gambiensis) ;
  • (Glossina tachinoides)

Ces petites insectes, mesurant entre 6 et 10 mm, arborent un abdomen sombre ou parsemé de taches noires. Leur mode d’alimentation consiste à piquer tant les humains que les animaux, s’en nourrissant de leur sang. Les bétail et certains reptiles infectés contaminent la mouche, qui, lors de sa propre prise de sang, transmet le parasite à d’autres hôtes. On reconnaît facilement ces glossines à leurs pattes arrière, équipées de soies noires ou brunes. Elles préfèrent les berges de rivières ou de lacs, déposant leurs larves dans la végétation bordant mangroves, niayes ou zones humides. On les trouve aussi souvent en zones périurbaines, contrastant avec d’autres mouches de savane ou de forêt, moins adaptées à l’expansion agricole.

mouche de savane : vectrice de trypanosomose chez les animaux

Ce petit insecte, mesurant entre 8 et 10 mm, appartient au sous-genre (Glossina sensu stricto) et préfère se nourrir du sang de bovidés ainsi que de la faune sauvage ou domestique de la région. Son habitat privilégie les zones de broussailles épaisses, les forêts clairsemées et les savanes boisées. Elle possède un abdomen clair ponctué de taches foncées, contrastant avec d’autres mouches. Dans le groupe (Morsitans), quatre espèces sont reconnues pour leur capacité à transmettre le parasite :

  • (Glossina morsitans centralis) ;
  • (Glossina morsitans morsitans) ;
  • (Glossina pallidipes) ;
  • (Glossina swynnertoni)

la glossine brievipalpis, seule vectrice de la maladie forestière

Préférant les environnements forestiers denses et humides, cette mouche se nourrit principalement sur les suidés et les bovidés. En Afrique de l’Est, elle privilégie la consommation de gros mammifères tels que les éléphants, rhinocéros et hippopotames. Sur les 15 espèces du sous-genre (Austenina), seul (Glossina brevipalpis) est susceptible de transmettre le nagana, également connu sous le nom de “mouche qui tue le bétail” en langue tswana. Ces glossines forestières se distinguent par leur taille plus imposante, entre 11 et 14 mm, et leur abdomen plus clair que celui des autres espèces de Tsé-tsé.

structure et cycle de vie de la glossine

Caractérisée par sa capacité piquante, la Tsé-tsé possède un corps allongé, mesurant généralement entre 6 et 16 mm selon l’espèce. Plus volumineuse que la mouche domestique, son corps oscille entre des teintes de gris foncé et de brun clair.

caractéristiques morphologiques de la mouche Tsé-tsé

La femelle, toujours plus grande que le mâle, ne présente pas de différences externes autres que la taille. Elle possède une tête équipée d’antennes fines avec des soies sensorielles, des yeux composés avec trois ocelles, et des maxilles atrophiées protégées par des palpes. Lorsqu’elle pique, sa trompe, ou proboscis, s’enfonce dans la peau grâce au labre et à l’hypopharynx. Son abdomen comporte huit segments, dont le dernier porte les organes génitaux saillants chez le mâle, ou les ovaires chez la femelle. Elle a six pattes, dont la couleur permet de distinguer ses sous-groupes. Enfin, ses ailes, à nervures spécifiques, disposent à leur base d’haltères, qui l’aident à maintenir son équilibre en vol.

cycle de reproduction chez la mouche Tsé-tsé

Comme beaucoup de diptères, le mâle féconde la spermathèque de la femelle peu après l’accouplement, déposé sous forme de spermatophore à la naissance. La femelle, dotée de deux spermathèques, alterne entre la maturation d’un ovocyte et le repos de l’autre. Contrairement à la majorité des insectes, la glossine est vivipare adénotrophique : une partie de son développement embryonnaire se fait dans son utérus. Pendant environ deux semaines, la larve se nourrit des sécrétions lactifères présentes dans son utérus, avant de naître sous forme d’un asticot. La femelle dépose ensuite cet asticot au sol, ce qui déclenche la reprise du cycle avec une nouvelle ovulation. En moyenne, il faut environ dix jours entre chaque dépôt dans un environnement humide, ombragé et meuble, idéale pour le développement larvaire.

Le saviez-vous ?

La fécondation chez la mouche Tsé-tsé dure généralement de 2 à 3 heures. Bien que plusieurs mâles puissent féconder une seule femelle, seul le premier mâle garantit la transmission de sa descendance.

De la larve à la mouche adulte : la métamorphose

Le cycle de vie d’une glossine est comparable à celui de certains mammifères, étant relativement court (de 2 à 5 mois). Pendant cette période, la femelle donne naissance à entre trois et six larves, qui mettent entre 25 et 75 jours pour devenir des mouches complètes, selon les conditions environnementales. Après la larviposition, la larve s’enfouit dans le sol pour poursuivre sa métamorphose en pupe, avant de se transformer en mouche adulte capable de recommencer le cycle.

la glossine : une mouche à caractéristiques exceptionnelles

En plus de sa reproduction vivipare et de sa capacité à nourrir une seule larve tous les 9 à 10 jours, la mouche Tsé-tsé possède plusieurs particularités remarquables :

  • Contrairement à d’autres insectes piqueurs comme le moustique, tant mâles que femelles se nourrissent du sang de leur hôte.
  • Active principalement en journée, elle ne pique jamais la nuit.
  • Les piqûres, plus ou moins douloureuses, représentent un risque, car leur douleur peut provoquer des réactions chez l’ennemi ou la victime.
  • Les tons et couleurs de cette mouche ne présentent pas de reflets métalliques, contrairement à d’autres espèces.
  • Son proboscis, ou trompe, s’abaisse verticalement lors de la piqûre.
  • Sa mobilité est limitée : une femelle ne vole qu’environ 5 minutes par jour, tandis qu’un mâle peut voler jusqu’à 50 minutes.

Le saviez-vous ?

En repos, la mouche Tsé-tsé se reconnaît facilement : ses ailes croisées évoquent une paire de ciseaux.

zone de répartition et infection par le trypanosome

La maladie du sommeil, ou trypanosomiase africaine, est causée par le protozoaire (Trypanosoma). La plupart des mouches Tsé-tsé ne sont pas porteuses du parasite, seule une fraction parmi elles l’est, en s’infectant lors de leur piqûre d’un animal ou humain porteur. La transmission passera ensuite à d’autres hôtes par leur alimentation sanguine. Les zones rurales, où l’élevage, la chasse ou la pêche sont courants, sont particulièrement exposées. Cependant, la présence du vecteur ne signifie pas forcément une épidémie : certaines régions restent indemnes, malgré la présence des glossines. La distribution de la maladie varie selon les régions, pouvant aller d’une faible prévalence à une épidémie grave.

Il existe deux formes principales de trypanosomiase :

  • (Trypanosoma brucei gambiense) : représentant 97 % des cas, c’est une forme chronique. Elle peut évoluer sur plusieurs mois ou années sans symptômes apparents, ce qui favorise l’installation du parasite dans le système nerveux central. Lorsqu’elle devient manifeste, la maladie peut devenir grave avec un pronostic réservé si elle n’est pas traitée rapidement.
  • La forme aiguë, causée par (Trypanosoma brucei rhodesiense), est moins fréquente, limitée à 13 pays en Afrique de l’Est et australe. Les premiers symptômes apparaissent après quelques semaines ou mois seulement, nécessitant une intervention rapide.

Le saviez-vous ?

Une maladie similaire, la maladie de Chagas, affecte également les populations d’Amérique Latine mais est causée par un protozoaire différent. Son vecteur et ses manifestations diffèrent de ceux de la trypanosomiase africaine.

signes cliniques et transmission de la trypanosomiase humaine

Une fois piqué par une mouche infectée, le protozoaire se multiplie rapidement dans le sang, le système lymphatique et les tissus sous-cutanés, provoquant fièvre, maux de tête, douleurs articulaires et démangeaisons. La première phase voit aussi un gonflement des ganglions lymphatiques. La phase suivante, appelée stade méningo-encéphalique, correspond à l’invasion du système nerveux central : cela se traduit par des troubles neurologiques, des modifications comportementales, un état confusionnel, ainsi que des troubles du sommeil. Sans traitement, la maladie peut entraîner la mort.

Outre la piqûre, la transmission peut également s’effectuer par d’autres insectes porteurs, comme certains moustiques. La femme enceinte infectée peut également transmettre le parasite à son bébé via le placenta. La prévention médicamenteuse et le vaccin étant inexistants, il est conseillé de porter des vêtements couvrants et d’utiliser des répulsifs en voyage dans une zone où sévit la maladie.

Crédit photo : International Atomic Energy Agency

La petite mouche d’Afrique, également appelée glossine, est l’un des principaux vecteurs du trypanosome. Elle évolue principalement en région subsaharienne, appartenant à une famille unique, les (glossinadae), et ne comprend qu’un seul genre, glossina. Lorsqu’elle se nourrit de sang humain ou animal, elle peut transmettre la maladie du sommeil. La compréhension approfondie de sa morphologie, de ses traits physiologiques spécifiques, ainsi que du cycle interne du parasite responsable de l’infection, a permis d’atténuer la propagation de cette maladie, même si elle n’a pas été totalement éradiquée.

différentes espèces de mouches, leur environnement et leur rôle dans la transmission des trypanosomoses

Les mouches Tsé-tsé regroupent entre 22 et 33 espèces selon leur classification. On distingue trois sous-groupes en fonction de leur localisation géographique et de leurs caractéristiques morphologiques. Cependant, parmi toutes ces glossines, seule une partie se révèle capable de transmettre le parasite à ses hôtes, qu’il s’agisse de bétail, de faune sauvage ou d’humains. Comme les moustiques, ce sont des habitants du sang, se nourrissant exclusivement de sang.

la mouche de rivière : une responsable de la zoonose

Plusieurs espèces, principalement du groupe (Palpalis) et (fuscipes), jouent un rôle dans la transmission du trypanosome :

  • (Glossina fuscipes fuscipes) ;
  • (Glossina fuscipes quanzensis) ;
  • (Glossina palpalis palpalis) ;
  • (Glossina palpalis gambiensis) ;
  • (Glossina tachinoides)

Ces petites insectes, mesurant entre 6 et 10 mm, arborent un abdomen sombre ou parsemé de taches noires. Leur mode d’alimentation consiste à piquer tant les humains que les animaux, s’en nourrissant de leur sang. Les bétail et certains reptiles infectés contaminent la mouche, qui, lors de sa propre prise de sang, transmet le parasite à d’autres hôtes. On reconnaît facilement ces glossines à leurs pattes arrière, équipées de soies noires ou brunes. Elles préfèrent les berges de rivières ou de lacs, déposant leurs larves dans la végétation bordant mangroves, niayes ou zones humides. On les trouve aussi souvent en zones périurbaines, contrastant avec d’autres mouches de savane ou de forêt, moins adaptées à l’expansion agricole.

mouche de savane : vectrice de trypanosomose chez les animaux

Ce petit insecte, mesurant entre 8 et 10 mm, appartient au sous-genre (Glossina sensu stricto) et préfère se nourrir du sang de bovidés ainsi que de la faune sauvage ou domestique de la région. Son habitat privilégie les zones de broussailles épaisses, les forêts clairsemées et les savanes boisées. Elle possède un abdomen clair ponctué de taches foncées, contrastant avec d’autres mouches. Dans le groupe (Morsitans), quatre espèces sont reconnues pour leur capacité à transmettre le parasite :

  • (Glossina morsitans centralis) ;
  • (Glossina morsitans morsitans) ;
  • (Glossina pallidipes) ;
  • (Glossina swynnertoni)

la glossine brievipalpis, seule vectrice de la maladie forestière

Préférant les environnements forestiers denses et humides, cette mouche se nourrit principalement sur les suidés et les bovidés. En Afrique de l’Est, elle privilégie la consommation de gros mammifères tels que les éléphants, rhinocéros et hippopotames. Sur les 15 espèces du sous-genre (Austenina), seul (Glossina brevipalpis) est susceptible de transmettre le nagana, également connu sous le nom de “mouche qui tue le bétail” en langue tswana. Ces glossines forestières se distinguent par leur taille plus imposante, entre 11 et 14 mm, et leur abdomen plus clair que celui des autres espèces de Tsé-tsé.

structure et cycle de vie de la glossine

Caractérisée par sa capacité piquante, la Tsé-tsé possède un corps allongé, mesurant généralement entre 6 et 16 mm selon l’espèce. Plus volumineuse que la mouche domestique, son corps oscille entre des teintes de gris foncé et de brun clair.

caractéristiques morphologiques de la mouche Tsé-tsé

La femelle, toujours plus grande que le mâle, ne présente pas de différences externes autres que la taille. Elle possède une tête équipée d’antennes fines avec des soies sensorielles, des yeux composés avec trois ocelles, et des maxilles atrophiées protégées par des palpes. Lorsqu’elle pique, sa trompe, ou proboscis, s’enfonce dans la peau grâce au labre et à l’hypopharynx. Son abdomen comporte huit segments, dont le dernier porte les organes génitaux saillants chez le mâle, ou les ovaires chez la femelle. Elle a six pattes, dont la couleur permet de distinguer ses sous-groupes. Enfin, ses ailes, à nervures spécifiques, disposent à leur base d’haltères, qui l’aident à maintenir son équilibre en vol.

cycle de reproduction chez la mouche Tsé-tsé

Comme beaucoup de diptères, le mâle féconde la spermathèque de la femelle peu après l’accouplement, déposé sous forme de spermatophore à la naissance. La femelle, dotée de deux spermathèques, alterne entre la maturation d’un ovocyte et le repos de l’autre. Contrairement à la majorité des insectes, la glossine est vivipare adénotrophique : une partie de son développement embryonnaire se fait dans son utérus. Pendant environ deux semaines, la larve se nourrit des sécrétions lactifères présentes dans son utérus, avant de naître sous forme d’un asticot. La femelle dépose ensuite cet asticot au sol, ce qui déclenche la reprise du cycle avec une nouvelle ovulation. En moyenne, il faut environ dix jours entre chaque dépôt dans un environnement humide, ombragé et meuble, idéale pour le développement larvaire.

Le saviez-vous ?

La fécondation chez la mouche Tsé-tsé dure généralement de 2 à 3 heures. Bien que plusieurs mâles puissent féconder une seule femelle, seul le premier mâle garantit la transmission de sa descendance.

De la larve à la mouche adulte : la métamorphose

Le cycle de vie d’une glossine est comparable à celui de certains mammifères, étant relativement court (de 2 à 5 mois). Pendant cette période, la femelle donne naissance à entre trois et six larves, qui mettent entre 25 et 75 jours pour devenir des mouches complètes, selon les conditions environnementales. Après la larviposition, la larve s’enfouit dans le sol pour poursuivre sa métamorphose en pupe, avant de se transformer en mouche adulte capable de recommencer le cycle.

la glossine : une mouche à caractéristiques exceptionnelles

En plus de sa reproduction vivipare et de sa capacité à nourrir une seule larve tous les 9 à 10 jours, la mouche Tsé-tsé possède plusieurs particularités remarquables :

  • Contrairement à d’autres insectes piqueurs comme le moustique, tant mâles que femelles se nourrissent du sang de leur hôte.
  • Active principalement en journée, elle ne pique jamais la nuit.
  • Les piqûres, plus ou moins douloureuses, représentent un risque, car leur douleur peut provoquer des réactions chez l’ennemi ou la victime.
  • Les tons et couleurs de cette mouche ne présentent pas de reflets métalliques, contrairement à d’autres espèces.
  • Son proboscis, ou trompe, s’abaisse verticalement lors de la piqûre.
  • Sa mobilité est limitée : une femelle ne vole qu’environ 5 minutes par jour, tandis qu’un mâle peut voler jusqu’à 50 minutes.

Le saviez-vous ?

En repos, la mouche Tsé-tsé se reconnaît facilement : ses ailes croisées évoquent une paire de ciseaux.

zone de répartition et infection par le trypanosome

La maladie du sommeil, ou trypanosomiase africaine, est causée par le protozoaire (Trypanosoma). La plupart des mouches Tsé-tsé ne sont pas porteuses du parasite, seule une fraction parmi elles l’est, en s’infectant lors de leur piqûre d’un animal ou humain porteur. La transmission passera ensuite à d’autres hôtes par leur alimentation sanguine. Les zones rurales, où l’élevage, la chasse ou la pêche sont courants, sont particulièrement exposées. Cependant, la présence du vecteur ne signifie pas forcément une épidémie : certaines régions restent indemnes, malgré la présence des glossines. La distribution de la maladie varie selon les régions, pouvant aller d’une faible prévalence à une épidémie grave.

Il existe deux formes principales de trypanosomiase :

  • (Trypanosoma brucei gambiense) : représentant 97 % des cas, c’est une forme chronique. Elle peut évoluer sur plusieurs mois ou années sans symptômes apparents, ce qui favorise l’installation du parasite dans le système nerveux central. Lorsqu’elle devient manifeste, la maladie peut devenir grave avec un pronostic réservé si elle n’est pas traitée rapidement.
  • La forme aiguë, causée par (Trypanosoma brucei rhodesiense), est moins fréquente, limitée à 13 pays en Afrique de l’Est et australe. Les premiers symptômes apparaissent après quelques semaines ou mois seulement, nécessitant une intervention rapide.

Le saviez-vous ?

Une maladie similaire, la maladie de Chagas, affecte également les populations d’Amérique Latine mais est causée par un protozoaire différent. Son vecteur et ses manifestations diffèrent de ceux de la trypanosomiase africaine.

signes cliniques et transmission de la trypanosomiase humaine

Une fois piqué par une mouche infectée, le protozoaire se multiplie rapidement dans le sang, le système lymphatique et les tissus sous-cutanés, provoquant fièvre, maux de tête, douleurs articulaires et démangeaisons. La première phase voit aussi un gonflement des ganglions lymphatiques. La phase suivante, appelée stade méningo-encéphalique, correspond à l’invasion du système nerveux central : cela se traduit par des troubles neurologiques, des modifications comportementales, un état confusionnel, ainsi que des troubles du sommeil. Sans traitement, la maladie peut entraîner la mort.

Outre la piqûre, la transmission peut également s’effectuer par d’autres insectes porteurs, comme certains moustiques. La femme enceinte infectée peut également transmettre le parasite à son bébé via le placenta. La prévention médicamenteuse et le vaccin étant inexistants, il est conseillé de porter des vêtements couvrants et d’utiliser des répulsifs en voyage dans une zone où sévit la maladie.

Crédit photo : International Atomic Energy Agency