De nombreux individus pensent encore que les termes blatte et cafard désignent deux insectes distincts. En réalité, ils représentent la même espèce, communément appelée cancrelat par nos voisins canadiens. Qu’on utilise l’un ou l’autre, il s’agit d’un insecte considéré comme nuisible, car sa capacité à envahir nos habitats facilite la transmission de maladies. Sa nature opportuniste le pousse à se nourrir de presque tout, ce qui explique sa prolifération dans divers lieux. La seule solution efficace pour s’en débarrasser consiste à faire intervenir un spécialiste en désinsectisation ou à recourir à des produits chimiques, avec toute la prudence que cela implique pour l’environnement.
blatte ou cafard : deux appellations pour un seul insecte
La blatte, notamment la variété Blattella, est originaire des régions tropicales et appartient à l’ordre des Blattoptères. Son nom de cafard désigne le même animal, ce qui souligne leur identité commune. Répugné par leur réputation de nuisibles, l’humain évite souvent leur présence. La perception négative provient en partie du fait que ces insectes s’installent dans nos habitations, nos locaux commerciaux ou autres structures, sans distinction.
Ils peuvent coloniser divers endroits, tels que :
- Compléments à proximité des poubelles de cuisine
- Sous l’évier ou dans la salle de bain, notamment dans le lavabo ou la baignoire
- Dans des fissures peu visibles et obscures
- Derrière le tableau électrique
- Sous le chauffe-eau
- Au sein des systèmes d’aération
- Dans les charnières et les joints de portes
- Dans les placards, même bien fermés
- Près des tuyaux du chauffage central
- Au dos des appareils électroménagers tels que réfrigérateurs, cafetières, sèche-linge, lave-linge ou lave-vaisselle
- Entre le mur et le papier peint
- Dans les faux-plafonds
- Dans la colonne des déchets dans les logements collectifs
Ceur résilience dans diverses circonstances, leur capacité d’adaptation est déroutante.
comment détecter la présence de blattes ou de cafards chez soi ?
Pour savoir si ces insectes ont élu domicile dans votre espace, il convient de repérer certains indices, notamment :
- De minuscules points noirs dispersés dans les coins, dans les tiroirs ou sous la poubelle, qui correspondent à leurs déjections.
- Des coquilles vides, en fait la membrane des œufs après éclosion, appelées oothèques, souvent trouvées dans des endroits sombres et cachés.
Lorsqu’on dénombre des traces comme ces crottes ou ces coquilles, il est conseillé de solliciter rapidement une société spécialisée en lutte antiparasitaire pour éliminer le problème.
blatte germanique : un mois de reproduction en une année !
Sur le plan mondial, seules environ 25 espèces de blattes sont présentes dans l’environnement urbain parmi plus de 3 000 recensées, mais c’est la blatte germanique, Blattella germanica, qui est la plus courante. Dotée d’une grande capacité d’adaptation, cette espèce peut se reproduire rapidement. En effet, en une année, un couple peut mettre au monde jusqu’à cinq générations, ce qui peut aboutir à une infestation pouvant atteindre un million d’individus. Cette prolifération exponentielle devrait alerter : même si leur cycle de vie ne dure pas plus de 251 jours, la continuité de leur présence est assurée.
Il est crucial de rester vigilant, car 9 cafards sur 10 présents dans nos foyers sont des blattes germaniques. Leur capacité de reproduction et leur cycle de vie rapide en font une espèce particulièrement difficile à éradiquer.
Qu’est-ce qui attise l’intérêt des cafards dans nos habitations ?
Ces insectes omnivores sont principalement attirés par le sucre et l’amidon. Toutefois, lorsqu’ils manquent de ces ressources, ils n’hésitent pas à se rabattre sur les matières grasses, les protéines, le carton, la colle, voire même des fibres capillaires ou autres déchets organiques. Même en adoptant une hygiène stricte et en éliminant toutes les sources de nourriture visibles, leur invasion peut perdurer, surtout durant la nuit.
En tant qu’insectes nocturnes, ils se manifestent à la nuit tombée, fuyant la lumière et s’enfuyant à la moindre alerte sonore, pour revenir dès que l’environnement redevient calme. Leur résistance est remarquable : ils peuvent survivre près de six semaines sans nourriture, et jusqu’à six mois sans eau. Leur ténacité rend leur élimination difficile, mais heureusement, les experts en désinsectisation disposent des arsenaux nécessaires pour maîtriser leur invasion et y mettre fin définitivement.