Le Bernard-l’hermite, un crustacé explorateur et adaptatif

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Bernard-l’hermite, également connu sous le nom de Bernard-l’ermite, désigne un groupe diversifié de crustacés souvent appelés pagures. Contrairement à ce que leur nom pourrait laisser penser, ces animaux ne mènent pas une vie recluse. Au contraire, ils sont très sociaux et aiment évoluer en grand groupe, pouvant parfois rassembler plusieurs centaines d’individus. Explorons ensemble les traits étonnants de cet étrange crustacé, qui doit impérativement trouver une coquille pour préserver son humidité et sa survie. Vole qui peut !

Bernard-l’ermite : un crustacé aux caractéristiques hors du commun

Les Bernard-l’ermite, ou Pagures, appartiennent à la catégorie des crustacés décapodes, ce qui signifie qu’ils possèdent dix pattes. Ils sont regroupés dans la super-famille Paguroidea, qui inclut aussi certains crabes comme le Brigus latro, aussi appelé Crabe de cocotier. Sur le plan morphologique, on retrouve chez eux des similitudes avec les crabes, notamment cinq paires de pattes, avec une pince à l’extrémité des deux premières. Cependant, à la différence des crabes, qui possèdent une carapace dure, ces crustacés n’en ont pas, ce qui explique leur classification distincte en infra-ordres : les Anomura, dont le abdomen est particulièrement développé et protégé différemment, et les Brachyura pour les vrais crabes.

Plus spécifiquement, intéressons-nous à certaines espèces terrestres de Bernard-l’ermite, comme Coenobita periatus ou encore Coenobita clypeatus, eux aussi appelés Bernard-l’ermite des Caraïbes. Ils évoluent principalement sur les plages sableuses, en proximité de la mer ou de l’océan. Toutefois, ils peuvent aussi être retrouvés à des altitudes proches de 300 mètres dans des zones forestières humides, car ils doivent constamment maintenir l’humidité de leurs branchies. Leur respiration repose sur un système similaire à celui des animaux terrestres, leur permettant de respirer en air libre. Omnivores, ces crustacés se nourrissent de tout ce qu’ils peuvent trouver : carcasses d’animaux terrestres ou aquatiques, excréments, fruits tombés, et autres débris naturels, ce qui en fait des détritivores efficaces.

Pourquoi le Bernard-l’ermite se livre-t-il à des vols de coquilles ?

La carapace molle de leur abdomen les rend très vulnérables aux agressions extérieures. Pour assurer leur protection, ces crustacés n’hésitent pas à s’approprier des coquilles qu’ils dérobent à d’autres animaux ou qu’ils réemploient en bricolant leur propre refuge. Ils peuvent occuper des objets variés comme une tige de bambou, une éponge transformée en habitat ou même vivre en symbiose avec une anémone qui les couvre de ses tentacules. La pratique la plus courante reste cependant le vol de coquilles de gastéropodes, une méthode très répandue chez ces animaux.

Au fil de leur croissance, les Bernard-l’ermite doivent constamment changer de coquille pour s’adapter à leur taille grandissante. Ce processus implique une véritable chasse au refuge, souvent décrite comme une chaîne de solidarité appelée la chaîne de vacances. Lorsqu’un individu trouve une coquille plus grande, il la dérobe à un autre puis la quitte pour migrer vers celle-ci, libérant ainsi une place pour un autre crustacé. Ce ballet, semblable à une partie de chaises musicales, permet à ces animaux de trouver rapidement des abris adaptés à leur croissance, en évitant ainsi le risque d’asséchement ou de vulnérabilité prolongée.

Mode de reproduction du Bernard-l’ermite

Une fois qu’il a trouvé une coquille à sa taille, le Bernard-l’ermite la considère comme sa propriété jusqu’à ce qu’il en cherche une plus grande. Il devient alors vulnérable si cette protection lui est retirée, d’où l’importance de la garder précieusement. Pour leur reproduction, certaines espèces ont développé une particularité anatomique : un pénis plus volumineux que chez d’autres crustacés. Grâce à cette adaptation, ils peuvent copuler sans sortir de leur coquille, déposant leur semence dans l’orifice vaginal de la femelle à l’aide d’un tube spécialisé, évitant ainsi tout contact indésirable avec l’extérieur.

Hors de la période de reproduction, le Bernard-l’ermite utilise sa pince droite, plus robuste, pour se protéger et dissimuler l’entrée de sa cachette. Fascinant par sa diversité comportementale et sa capacité d’adaptation, cet animal suscite l’intérêt de nombreux passionnés. Il est aujourd’hui considéré comme un animal de compagnie innovant, souvent élevé en terrarium par des amateurs soucieux de découvrir ses habitudes, notamment en France, chez des éleveurs de ce crustacé, souvent appelé Pagou, et commercialisé par la boutique Tendances et animaux.