Les symbioses animales les plus étonnantes et insolites

Accueil » Les animaux sauvages » Anecdotes insolites » Les symbioses animales les plus étonnantes et insolites

La nature recèle peu de phénomènes aussi rares que la coopération symbiotique entre différentes espèces animales, un vrai spectacle qui continue d’émerveiller les biologistes. Certaines relations de ce type sont totalement inattendues, voire surprenantes. Découvrez dès maintenant quelques exemples exceptionnellement fascinants.

La notion de symbiose dans l’univers animal

La symbiose désigne une relation de coopération entre deux espèces animales distinctes, dont l’objectif principal est d’apporter un bénéfice mutuel. Autrement dit, ces alliances se constituent sur la base d’un échange avantageux pour chaque partie impliquée.

Ce processus diffère du parasitisme, où seul le parasite tire profit au détriment de son hôte, qui en subit souvent des atteintes graves, voire la mort. La symbiose, quant à elle, repose sur une interaction équilibrée, favorable aux deux partenaires.

Il existe principalement deux formes de relations symbiotiques :

  • celles qui facilitent la nutrition mutuelle ;
  • celles qui offrent une protection contre les dangers.

Important à souligner : ces associations n’ont pas de lien affectif ou sentimental. Elles servent uniquement à défendre des intérêts biologiques, sans instaurer une véritable amitié entre les espèces.

La symbiose alimentaire

Ce type de relation implique deux espèces collaborant pour leur approvisionnement en nourriture. Bien que les oiseaux soient fréquemment cités dans ces interactions, ils ne sont pas les seuls à en bénéficier dans la nature.

Les pique-bœufs, le héron garde-bœuf et les mammifères africains

On peut souvent observer les pique-bœufs se percher sur des éléphants, buffles, girafes ou impalas. Leur rôle consiste à se nourrir des parasites présents sur ces grands mammifères afin de leur éviter des maladies et leur apporter un soulagement. Par ailleurs, le héron garde-bœuf participe à ces opérations de nettoyage lors de déplacements en groupe avec des bovidés ou des chevaux.

Les mangoustes, les phacochères et leurs relations

Une association illustrée dans le film d’animation Disney Le roi lion, cette relation est toute aussi réelle dans la vie sauvage. Les phacochères, souvent infestés de tiques, bénéficient de l’aide de mangoustes qui se rassasient de ces parasites. Ces dernières profitent d’un festin tout en assurant leur propre sécurité contre ces grands sangliers sauvages lors du nettoyage.

Le blaireau et le coyote, un duo de chasseurs

Ces deux partenaires se complètent lors de la traque de leurs proies. Le blaireau, agile dans ses galeries souterraines, poursuit la proie dans son trou. Si cette dernière parvient à s’échapper, le coyote prend le relais à la surface, pour finir par partager leur repas commun.

Le ratel et ses amis ailés, les oiseaux indicateurs

Les ratels, amateurs de miel, collaborent avec des oiseaux de la famille des indicateurs pour repérer les ruches d’abeilles. Ces oiseaux alertent le ratel lorsque la cachette est localisée, permettant au mammifère de casser l’essaim afin de se servir du miel. Pendant ce temps, les oiseaux se délectent de larves et de cire. Un partenariat surprenant, mais parfaitement efficace.

Crocodile et pluvier : une alliance buccale et aérienne

Après avoir fini de manger, certains crocodiles s’allongent sur la rive, bouche grande ouverte, pour attirer des pluvier. Ces oiseaux viennent picorer les restes, tout en s’assurant que leurs dents restent propres et exempts de maladies. Ils jouent également un rôle de sentinelle, avertissant leur allié aquatique en cas de danger sur la berge.

Le grand indicateur et l’homme, une symbiose inattendue

Cette relation étonnante existe entre un oiseau sauvage en Tanzanie et le peuple Hazda. Ces derniers utilisent le grand indicateur pour localiser les ruches à miel en le guidant par des signaux sonores, puis en récoltant larves et miel lorsque l’oiseau leur indique la présence d’un nid. Une coopération singulière entre un animal sauvage et un humain.

Le labre nettoyeur et les géants marins

Sous la surface, la symbiose alimentaire se manifeste également dans le milieu marin. Le labre nettoyeur, petit poisson d’une dizaine de centimètres, est spécialisé dans le nettoyage des blessures, parasites ou maladies des poissons plus gros. En échange, ces derniers profitent d’un « service » bien utile, évitant infections et complications.

Crabes et oursins : un partenariat surprenant

Les crabes transporting les oursins illustrent aussi cette forme de coopération. Ces crustacés portent sur leur carapace les oursins, favorisant leur déplacement vers des zones riches en nourriture. En retour, les oursins bénéficient d’une meilleure protection et d’un transport plus facile.

Gobies et crevettes-pistolets, un tandem complémentaire

La vulnérabilité des crevettes-pistolets face aux prédateurs pousse ces insectes à creuser des refuges dans le sable. Leur partenaire, le gobie, qui possède une excellente vision, veille sur elles. En échange de leur coopération, elles se partagent parfois des aliments ou chassent ensemble, le gobie gauchissant ses alarmes pour signaler danger.

Rémora et requins, une relation de voyage

Ce poisson peu agile s’attache aux grands requins pour se déplacer plus vite et se débarrasser des parasites grâce à leur présence. Certains requins, notamment le requin-citron ou le requin de sable, tolèrent cette association, même si leur disque d’attache peut causer des blessures. En général, cette interaction s’avère bénéfique pour les deux partenaires.

La symbiose protectrice

Au-delà du simple échange alimentaire, certaines relations offrent une protection mutuelle remarquable dans le monde animal.

Le poisson-clown et l’anémone de mer

Ce duo bien connu vit dans les eaux tropicales. Le poisson-clown, insensible au venin de l’anémone, trouve refuge parmi ses tentacules urticantes. En retour, il sert de nettoyeur et d’appât pour protéger l’anémone des intrus. Si le poisson s’éloigne ou perd son immunité, il devient vulnérable, mais la relation lui permet de survivre face aux prédateurs.

La relation entre crocodiles du Nil et les oiseaux de la rive

Les crocodiles, en dépit d’être de redoutables prédateurs, collaborent indirectement avec les oiseaux nichant sur leurs berges. Ces derniers voient leur sécurité renforcée par la présence des crocodiles, tout en manifestant leur vigilance par des cris pour avertir les partenaires de toute menace.

Grenouille et mygale colombienne, un partenariat insolite

Une petite grenouille cohabite avec une mygale colombienne en formant une alliance inattendue. La mygale offre une protection à la grenouille contre les fourmis, tandis que celle-ci se nourrit de parasites nuisibles et veille sur la mère nature en restant dans le repaire de sa compagne labile.

Fourmis et pucerons, une relation de défense mutuelle

Ce partenariat entre insectes est bien connu : les fourmis exploitent le miellat produit par les pucerons, tout en protégeant ces derniers des prédateurs. En échange, elles se nourrissent de leur suc précieux, assurant ainsi la pérennité de leur colonie.