L’espèce humaine n’est pas la seule à produire des flatulences. Bien que souvent source d’amusement, ce phénomène est tout à fait naturel. Il résulte de la fermentation des glucides et fibres par notre microflore intestinale, générant une variété de gaz : méthane, hydrogène, dioxyde de carbone, ainsi que de l’azote et du sulfure d’hydrogène, ce dernier étant le plus odorant.
Apprenez à connaître les dix animaux les plus « péteurs ». Certains pourraient bien vous surprendre !
1 – La vache : une véritable usine à gaz
La réputation des bovins comme producteurs de méthane n’est plus à faire. Leur rôle dans le changement climatique est souvent évoqué, notamment parce qu’ils rejettent cet important gaz à effet de serre. Ce phénomène est lié à leur mode de digestion ruminant, où leur appareil digestif à quatre compartiments favorise la fermentation. Une seule vache peut produire jusqu’à 550 grammes de méthane par jour, aussi bien par les rots que par les flatulences. Des ajustements dans leur alimentation, comme l’ajout d’algues ou de compléments spécifiques, peuvent réduire cette production et leur empreinte écologique.
2 – La girafe : une élégance gustative pleine de gaz
Malgré sa stature impressionnante, la girafe évacue aussi ses gaz. Son long cou lui permet d’accéder à une végétation particulière, ce qui influence sa digestion. Étant également ruminante, elle relâche des flatulences particulièrement odorantes à hauteur d’homme, surtout lorsque la digestion des feuilles d’arbres provoque la fermentation dans son estomac.
3 – Le termite : un petit géant du méthane
Bien qu’il soit minuscule, le termite se classe parmi les plus grands producteurs de méthane à l’échelle planétaire. Sa contribution collective est très importante, car il digère la cellulose présente dans le bois grâce à des bactéries spécifiques dans son système digestif. Leurs gaz de fermentation participent significativement à l’accumulation de méthane dans l’atmosphère, rendant cet insecte inattendu acteur dans le changement climatique.
4 – La baleine : un géant aux flatulences remarquables
Comme d’autres mammifères marins, la baleine libère des gaz dans l’eau, formant de grosses bulles. Son rejet de sulfure d’hydrogène confère à ses flatulences une odeur plutôt désagréable pour l’humain. Toutefois, la dispersion dans l’eau dissipe rapidement cette odeur. La nourriture composée de petits poissons ou crustacés, comme le krill, explique leur production de gaz.
5 – La mouche : petite mais responsable
En participant à la dégradation de matières organiques, la mouche influence également la production de gaz par son système digestif. Dotée d’un anus, elle peut produire des flatulences comme un mammifère, mais leur impact global est renforcé par leur nombre important. La recherche continue sur leur rôle écologique, même si on n’a encore jamais entendu une mouche péter.
6 – L’éléphant : un colosse à la production de gaz
La digestion de son régime riche génère beaucoup de gaz, notamment à cause de la fermentation dans son long intestin. Sa production en méthane pourrait permettre à une voiture de parcourir 30 kilomètres en 24 heures. La valorisation de ses déjections via la fabrication de biocarburants montre un usage innovant de cet animal, en évitant la compétition avec l’alimentation humaine.
7 – Le chien : fidèle et flatulent
De nombreux propriétaires ont déjà entendu les pets sonores de leur compagnon canin. Certaines races, comme le Bulldog ou le Boxer, sont particulièrement sujettes aux flatulences, souvent liées à leur façon de respirer. Une alimentation adaptée peut néanmoins minimiser ces phénomènes.
8 – Le cheval : noble mais flatulent
La fermentation dans le cæcum du cheval, une grande poche dans le gros intestin, favorise la production de gaz. La même chose peut arriver en cas de changement d’alimentation brusque. Bien qu’ils produisent des flatulences bruyantes, ils conservent leur grâce et leur prestance. Leur production annuelle de méthane, estimée à 20 kg, influence le climat, tandis que des initiatives tentent de transformer ces émissions en biocarburant.
9 – Le kangourou : sauts et flatulences
Contrairement à ce qu’on pourrait penser, le kangourou, malgré ses sauts spectaculaires, produit aussi des gaz. Sa digestion de plantes riches en fermentations génère principalement du dioxyde de carbone et de l’hydrogène, plutôt que du méthane. Les chercheurs s’intéressent à ses bactéries pour limiter l’impact écologique de ces émissions chez d’autres ruminants.
10 – Le chameau : boss et flatulences abondantes
Adapté aux déserts, le chameau stocke une grande quantité de nourriture dans son estomac, qui fermente et produit ainsi beaucoup de gaz. Les chameaux sauvages en Australie, qui émettent plus d’une tonne de CO² chaque année, inquiètent en raison de leur impact environnemental. Introduits au XIXe siècle, leur nombre s’est fortement accru, conduisant à des mesures d’abattage controversées.
11 – Le serpent : silencieux mais odorant
Contrairement aux autres, le serpent ne pétille pas bruyamment. Toutefois, ses flatulences, souvent malodorantes, sont liées à la digestion lente de ses proies entières, ce qui favorise la génération de gaz par décomposition bactérienne dans son système digestif. Des exemples comme le python ou la couleuvre à nez retroussé illustrent cette capacité.
Enfin, si la majorité des animaux ont leur propre manière de relâcher des gaz, quelques espèces, notamment certains oiseaux et mollusques marins (moules, coquilles St Jacques), semblent en être exemptes. En 2017, des chercheurs ont lancé une étude approfondie sur la liste des animaux les plus flatulents, publiée dans la revue Livescience, afin de mieux comprendre ces phénomènes insoupçonnés.