Comprendre la différence entre la pieuvre et le poulpe

Si vous aimez bien distinguer et nommer correctement les animaux, vous vous êtes probablement demandé si le poulpe et la pieuvre désignent deux êtres différents ou si ces termes se réfèrent à un seul et même animal. La réponse est que ces mots sont synonymes ; ils désignent en réalité la même créature marine. Toutefois, vous pourriez être curieux d’en apprendre davantage à leur sujet…

Quelle est l’appellation la plus ancienne ?

Le terme « poulpe » est le plus ancien parmi les deux. Son origine remonte au grec, où le mot « polypous » signifie littéralement « plusieurs pieds ». Ce nom évoque donc un animal doté de nombreux appendices semblables à des pieds. En revanche, « pieuvre » est arrivé plus tard, provenant d’un usage populaire en Normandie. Cet appellatif apparaît dans la littérature avec Victor Hugo, qui en fait usage dans son roman Les Travailleurs de la mer, écrit lors de son exil à Guernesey, publié en 1866. Dans cette œuvre, Hugo décrit le combat d’un pêcheur face à une créature à tentacules, qu’il désigne par ce nouveau nom. Le choix de ce mot par l’écrivain semble réfléchi : il souhaitait un terme à la sonorité originale, tout en restant fidèle à la réalité de l’animal.

Une anecdote concernant cette œuvre : Victor Hugo a aussi réalisé un dessin de pieuvre, esquissé à l’encre et au pinceau sur du papier crème. Ce dessin, associé à une description dans ses œuvres, montre cette créature comme phosphorescente dans la nuit, attendant l’amour ou l’accouplement, illuminée dans l’obscurité aquatique. Bien que ce croquis ne fût probablement pas destiné à faire partie du manuscrit initial, il témoigne de la fascination qu’inspirait cette créature. Le succès du roman a contribué à populariser le terme « pieuvre », utilisé ensuite par d’autres grands écrivains comme George Sand ou Maupassant dans leurs œuvres.

Enfin, il faut noter que dans le langage courant, ces termes ont des usages variés selon les régions. Sur le plan scientifique, ils appartiennent tous deux à la catégorie des octopodes, un groupe comprenant près de 200 espèces différentes. La racine « octo » indique l’existence de huit pieds, contrairement à « poulpe » qui ne précise pas le nombre. La classification scientifique divise ce groupe en deux sous-groupes :

• Les cirrina, qui possèdent deux nageoires latérales et une paire de cils sur chaque ventouse,
• Les incirrina, véritablement appelés pieuvres, dépourvus de paires de cils sur leurs ventouses.

Quelques faits étonnants sur les poulpes et les pieuvres

Au fil du temps, la terminologie a évolué et les « pieds » ont été remplacés par des « bras ». Ces membres musclés, munis de ventouses, servent à la locomotion et à la manipulation d’objets. Le poulpe s’en sert pour s’accrocher ou saisir sa nourriture. Il possède également trois cœurs : un cœur principal qui assure la circulation sanguine, et deux cœurs branchiaux dédiés à ses branchies. Niveau cerveau, cette créature en dispose de neuf : un dans la tête et un dans chaque bras. Si un bras est sectionné, il a la capacité de repousser complètement.

Les poulpes ont la faculté de changer rapidement d’apparence, en modifiant la couleur et la texture de leur peau, pour se camoufler ou exprimer leur état d’esprit. Cette capacité repose sur des cellules pigmentaires appelées chromatophores. Grâce à cette aptitude, ils peuvent se fondre dans leur environnement ou signaler leur humeur. Leur intelligence impressionne souvent : considérés comme très astucieux pour des invertébrés, ils peuvent apprendre, inventer des stratégies, et même tromper d’autres animaux, ce qui a conduit à leur protection dans l’Union européenne lors d’études expérimentales, afin d’éviter leur souffrance ou leur stress. Des recherches ont montré qu’ils possèdent des capacités cognitives proches de celles de certains vertébrés, incluant la capacité d’adaptation et l’apprentissage.

Les poulpes en France

La pêche au poulpe est une pratique ancestrale, particulièrement en Méditerranée. À Sète, le poulpe est l’ingrédient principal d’un plat local : les tielles, des tourtes à la pâte bordée de façon caractéristique, garnies de morceaux de poulpes assaisonnés avec une sauce piquante à base de tomates. La viande de poulpe est appréciée pour sa richesse en taurine, en protéines et en minéraux essentiels.

Sur la côte atlantique, par contre, cette pratique est moins répandue. En 2021, une invasion inhabituelle de poulpes rocs a été constatée le long des côtes de Vendée, du Morbihan et du Finistère. Ces animaux, pouvant atteindre plus d’un mètre d’envergure chez l’adulte, se nourrissent de coquillages et de crustacés tels que homards ou tourteaux. La multiplication récente de ces mollusques pourrait être liée à des conditions climatiques favorables à leur reproduction en 2020, et ce phénomène n’est pas totalement nouveau puisqu’il avait été observé dans la littérature scientifique dans les décennies précédentes.

Pour observer ces créatures fascinantes, plusieurs grands aquariums français proposent des expositions où vous pourrez admirer ces spécimens hors du commun.

Si vous aimez bien distinguer et nommer correctement les animaux, vous vous êtes probablement demandé si le poulpe et la pieuvre désignent deux êtres différents ou si ces termes se réfèrent à un seul et même animal. La réponse est que ces mots sont synonymes ; ils désignent en réalité la même créature marine. Toutefois, vous pourriez être curieux d’en apprendre davantage à leur sujet…

Quelle est l’appellation la plus ancienne ?

Le terme « poulpe » est le plus ancien parmi les deux. Son origine remonte au grec, où le mot « polypous » signifie littéralement « plusieurs pieds ». Ce nom évoque donc un animal doté de nombreux appendices semblables à des pieds. En revanche, « pieuvre » est arrivé plus tard, provenant d’un usage populaire en Normandie. Cet appellatif apparaît dans la littérature avec Victor Hugo, qui en fait usage dans son roman Les Travailleurs de la mer, écrit lors de son exil à Guernesey, publié en 1866. Dans cette œuvre, Hugo décrit le combat d’un pêcheur face à une créature à tentacules, qu’il désigne par ce nouveau nom. Le choix de ce mot par l’écrivain semble réfléchi : il souhaitait un terme à la sonorité originale, tout en restant fidèle à la réalité de l’animal.

Une anecdote concernant cette œuvre : Victor Hugo a aussi réalisé un dessin de pieuvre, esquissé à l’encre et au pinceau sur du papier crème. Ce dessin, associé à une description dans ses œuvres, montre cette créature comme phosphorescente dans la nuit, attendant l’amour ou l’accouplement, illuminée dans l’obscurité aquatique. Bien que ce croquis ne fût probablement pas destiné à faire partie du manuscrit initial, il témoigne de la fascination qu’inspirait cette créature. Le succès du roman a contribué à populariser le terme « pieuvre », utilisé ensuite par d’autres grands écrivains comme George Sand ou Maupassant dans leurs œuvres.

Enfin, il faut noter que dans le langage courant, ces termes ont des usages variés selon les régions. Sur le plan scientifique, ils appartiennent tous deux à la catégorie des octopodes, un groupe comprenant près de 200 espèces différentes. La racine « octo » indique l’existence de huit pieds, contrairement à « poulpe » qui ne précise pas le nombre. La classification scientifique divise ce groupe en deux sous-groupes :

• Les cirrina, qui possèdent deux nageoires latérales et une paire de cils sur chaque ventouse,
• Les incirrina, véritablement appelés pieuvres, dépourvus de paires de cils sur leurs ventouses.

Quelques faits étonnants sur les poulpes et les pieuvres

Au fil du temps, la terminologie a évolué et les « pieds » ont été remplacés par des « bras ». Ces membres musclés, munis de ventouses, servent à la locomotion et à la manipulation d’objets. Le poulpe s’en sert pour s’accrocher ou saisir sa nourriture. Il possède également trois cœurs : un cœur principal qui assure la circulation sanguine, et deux cœurs branchiaux dédiés à ses branchies. Niveau cerveau, cette créature en dispose de neuf : un dans la tête et un dans chaque bras. Si un bras est sectionné, il a la capacité de repousser complètement.

Les poulpes ont la faculté de changer rapidement d’apparence, en modifiant la couleur et la texture de leur peau, pour se camoufler ou exprimer leur état d’esprit. Cette capacité repose sur des cellules pigmentaires appelées chromatophores. Grâce à cette aptitude, ils peuvent se fondre dans leur environnement ou signaler leur humeur. Leur intelligence impressionne souvent : considérés comme très astucieux pour des invertébrés, ils peuvent apprendre, inventer des stratégies, et même tromper d’autres animaux, ce qui a conduit à leur protection dans l’Union européenne lors d’études expérimentales, afin d’éviter leur souffrance ou leur stress. Des recherches ont montré qu’ils possèdent des capacités cognitives proches de celles de certains vertébrés, incluant la capacité d’adaptation et l’apprentissage.

Les poulpes en France

La pêche au poulpe est une pratique ancestrale, particulièrement en Méditerranée. À Sète, le poulpe est l’ingrédient principal d’un plat local : les tielles, des tourtes à la pâte bordée de façon caractéristique, garnies de morceaux de poulpes assaisonnés avec une sauce piquante à base de tomates. La viande de poulpe est appréciée pour sa richesse en taurine, en protéines et en minéraux essentiels.

Sur la côte atlantique, par contre, cette pratique est moins répandue. En 2021, une invasion inhabituelle de poulpes rocs a été constatée le long des côtes de Vendée, du Morbihan et du Finistère. Ces animaux, pouvant atteindre plus d’un mètre d’envergure chez l’adulte, se nourrissent de coquillages et de crustacés tels que homards ou tourteaux. La multiplication récente de ces mollusques pourrait être liée à des conditions climatiques favorables à leur reproduction en 2020, et ce phénomène n’est pas totalement nouveau puisqu’il avait été observé dans la littérature scientifique dans les décennies précédentes.

Pour observer ces créatures fascinantes, plusieurs grands aquariums français proposent des expositions où vous pourrez admirer ces spécimens hors du commun.