Ascaris : un parasite intestinal pouvant causer des maladies

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Crédit photo : Tendances et animaux

Le plus gros des vers ronds responsables de maladies parasitaires chez l’humain est l’ascaris lombricoïde. Si un traitement adapté est rapidement mis en place, le parasite peut disparaître en quelques jours ; sinon, il peut s’installer durablement dans le système digestif, pouvant durer plusieurs années. Les populations les plus vulnérables se trouvent principalement chez les enfants vivant dans des zones tropicales où l’hygiène est insuffisante. Voici une explication détaillée.

Qu’est-ce que l’ascaris ?

L’ascaris lombricoïde (Ascaris lumbricoides) appartient à la catégorie des nématodes, des vers ronds non segmentés. Contrairement au ver de terre, qui appartient aux annélides, il possède un corps long, cylindrique et effilé à chaque extrémité. Sa surface est recouverte d’une cuticule lisse, résistante et souple, rayée transversalement. À l’extérieur, on peut voir quatre papilles sensorielles disposées autour du cercle labial : deux sur la face dorsale, une de chaque côté. La teinte naturelle de cet animal est translucide blanc rosé, mais certains individus présentent une coloration rougeâtre due à la présence d’hémoglobine dans leur cuticule. La différenciation sexuelle est très apparente, avec notamment :

  • Une femelle pouvant mesurer jusqu’à 40 cm de long pour 5 à 6 mm de diamètre, avec une extrémité postérieure droite en pointe. Son vulve se situe dans la partie supérieure de son corps, tandis que l’anus est placé plus bas ;
  • Un mâle plus petit, d’environ 15 à 31 cm, et de 2 à 4 mm d’épaisseur. Il possède une extrémité en crochet et près du cloaque, des reliefs cuticulaires ventraux ainsi que deux soies péniennes.

Qu’est-ce que l’ascaridiose ?

Spécifique à l’humain, l’ascaridiose constitue la maladie causée par l’ascaris lombricoïde. Elle représente la parasitose la plus courante chez l’homme. Bien que sa distribution soit mondiale, cette infection est particulièrement répandue dans les régions où les conditions sanitaires sont précaires, notamment dans les zones tropicales et subtropicales. En majorité, elle concerne les jeunes âgés de 2 à 10 ans, avec une incidence qui baisse avec l’âge. On estime aujourd’hui que près de 500 millions de personnes seraient infectées globalement, avec environ 10 000 décès annuels, souvent en raison d’occlusions intestinales ou biliaires, notamment chez les enfants. En Tendances et animaux, cette maladie reste rare en France mais peut être importée par des voyageurs revenant de zones infectées.

Comment l’ascaris se transmet-il ?

La transmission de l’ascaridiose se fait principalement par voie oro-fécale. Les œufs du parasite, expulsés dans les excréments humains, contaminent le sol, l’eau et certains produits agricoles comme les fruits et légumes. Lorsqu’une personne ingère des aliments ou de l’eau contaminés, elle peut alors s’infester avec des œufs infectieux. Les enfants sont particulièrement vulnérables car leur façon de jouer, en contact avec le sol souillés et en se mettant régulièrement les mains à la bouche, facilite l’entrée du parasite. Dans les pays où les mauvaises conditions d’hygiène prédominent, plusieurs facteurs accroit la probabilité d’infection, tels que :

  • L’absence ou l’insuffisance d’installations sanitaires, rendant la défécation à l’air libre courante ;
  • Une hygiène corporelle déficiente, notamment au niveau des mains ;
  • Une sécurité alimentaire peu fiable, avec un lavage insuffisant des légumes, fruits, ustensiles ;
  • Un système d’évacuation des eaux usées non traité, déversant directement les excréments dans les eaux naturelles ;
  • Des conditions climatiques chaudes et humides, qui favorisent la croissance et la survie du parasite, contrairement aux régions tempérées où la contamination est moindre.

Quel est le processus de développement du ver ascaris ?

Une fois que des œufs contaminés sont avalés, leur cycle évolutif dans le corps humain se déroule en plusieurs étapes :

  • Les œufs, dans le tube digestif, libèrent leurs embryons qui deviennent des larves ;
  • Les larves traversent la paroi intestinale pour rejoindre le foie par le biais de la circulation lymphatique et sanguine ;
  • Elevées dans les poumons via la circulation sanguine, elles poursuivent leur maturation pendant 10 à 14 jours ;
  • Une fois dans les alvéoles pulmonaires, elles remontent dans la trachée, l’œsophage pour être ensuite avalées ;
  • Débarquant dans l’intestin, les larves se transforment en vers adultes ;
  • Les vers matures vivent dans l’intestin grêle et se nourrissent des aliments ingérés par la personne ;
  • Les femelles pondent jusque 200 000 œufs qu’elles évacuent avec les selles ;
  • Les œufs, après incubation dans un environnement chaud et humide, deviennent infectieux et peuvent survivre jusqu’à 3 ans dans le sol ;
  • Il faut généralement 2 à 3 mois entre l’ingestion d’œufs infectieux et la ponte par des vers adultes, qui peuvent vivre jusqu’à 2 ans dans l’intestin.

Quels sont les symptômes d’une infection à ascaris ?

Les manifestations dépendent du stade de développement du parasite. Un individu infecté peut rester asymptomatique ou présenter de légers symptômes si la charge parasitaire est faible. Lors de la migration initiale, dans le foie, les poumons, ou le système respiratoire, des réactions allergiques peuvent apparaître, telles que :

  • Itchings, urticaire ;
  • Fièvre modérée ;
  • Toux sèche ;
  • Crachats ;
  • Gêne respiratoire ;
  • Fatigue et faiblesse générale ;
  • Irritabilité, troubles du sommeil ;

Quand les larves atteignent la maturité dans l’intestin, des symptômes plus typiques apparaissent :

  • Perte de poids, car le ver se nourrit des nutriments consommés par l’hôte ;
  • Problèmes digestifs variés ;
  • Crampe abdominale ;
  • Nausées, vomissements ;
  • Diarrhée ou autres troubles du transit.

Quelles complications peut entraîner une ascaridiose non traitée ?

Une infection prolongée et massive, notamment si elle n’est pas soignée, peut évoluer vers des complications graves telles que :

  • Obstruction ou perforation intestinale ;
  • Inflammation de l’appendice (appendicite) ;
  • Douleur intense dans la région hépatique (colique hépatique) ;
  • Infection aiguë des voies biliaires (cholécystite) ;
  • Inflammation des parois des voies biliaires (angiocholite).

Comment diagnostiquer une ascaridiose ?

En présence des symptômes évoqués, il est recommandé de consulter un professionnel de santé. Selon l’examen clinique, il pourra demander des analyses complémentaires, telles que :

  • Une recherche d’œufs d’ascaris dans les selles ;
  • Une prise de sang pour détecter une élévation des globules blancs éosinophiles, souvent liés à l’allergie ;
  • Une échographie abdominale en cas de complications.

Quel traitement contre les vers d’ascaris ?

Une infection par l’ascaris peut durer plusieurs années si elle n’est pas traitée. Cependant, un traitement médical approprié permet d’éliminer rapidement le parasite, généralement en quelques jours. La prise en charge repose sur l’administration d’antihelminthiques, tels que :

  • Les benzimidazolés (albendazole, mebendazole, flubendazole), qui tuent le parasite ;
  • Le pyrantel, qui provoque une paralysie musculaire du ver pour faciliter son expulsion ;

La durée du traitement varie selon le médicament utilisé et la gravité de l’infection, mais la plupart du temps, une seule dose ou un traitement sur trois jours suffit.

Comment prévenir une infection à ascaris ?

Pour réduire le risque d’ascaridiose, il est essentiel d’adopter de bonnes pratiques d’hygiène, telles que :

  • Se laver soigneusement les mains avec du savon et de l’eau avant de manger, après la toilette ou manipuler des aliments ; un gel hydroalcoolique peut aussi être utile ;
  • Éviter de porter ses mains à la bouche ;
  • Laver et éplucher tous les fruits et légumes avant de les consommer ;
  • Ne pas déféquer à l’air libre ;
  • Couper régulièrement ses ongles pour limiter l’accumulation de terre ;
  • Éviter de toucher le sol ou la végétation lors d’activités en extérieur si l’environnement est contaminé ;
  • En voyage dans des zones à risques : privilégier l’eau en bouteille, éviter les glaçons, manger des fruits et légumes cuits ou bien lavés en profondeur.
Crédit photo : Tendances et animaux

Le plus gros des vers ronds responsables de maladies parasitaires chez l’humain est l’ascaris lombricoïde. Si un traitement adapté est rapidement mis en place, le parasite peut disparaître en quelques jours ; sinon, il peut s’installer durablement dans le système digestif, pouvant durer plusieurs années. Les populations les plus vulnérables se trouvent principalement chez les enfants vivant dans des zones tropicales où l’hygiène est insuffisante. Voici une explication détaillée.

Qu’est-ce que l’ascaris ?

L’ascaris lombricoïde (Ascaris lumbricoides) appartient à la catégorie des nématodes, des vers ronds non segmentés. Contrairement au ver de terre, qui appartient aux annélides, il possède un corps long, cylindrique et effilé à chaque extrémité. Sa surface est recouverte d’une cuticule lisse, résistante et souple, rayée transversalement. À l’extérieur, on peut voir quatre papilles sensorielles disposées autour du cercle labial : deux sur la face dorsale, une de chaque côté. La teinte naturelle de cet animal est translucide blanc rosé, mais certains individus présentent une coloration rougeâtre due à la présence d’hémoglobine dans leur cuticule. La différenciation sexuelle est très apparente, avec notamment :

  • Une femelle pouvant mesurer jusqu’à 40 cm de long pour 5 à 6 mm de diamètre, avec une extrémité postérieure droite en pointe. Son vulve se situe dans la partie supérieure de son corps, tandis que l’anus est placé plus bas ;
  • Un mâle plus petit, d’environ 15 à 31 cm, et de 2 à 4 mm d’épaisseur. Il possède une extrémité en crochet et près du cloaque, des reliefs cuticulaires ventraux ainsi que deux soies péniennes.

Qu’est-ce que l’ascaridiose ?

Spécifique à l’humain, l’ascaridiose constitue la maladie causée par l’ascaris lombricoïde. Elle représente la parasitose la plus courante chez l’homme. Bien que sa distribution soit mondiale, cette infection est particulièrement répandue dans les régions où les conditions sanitaires sont précaires, notamment dans les zones tropicales et subtropicales. En majorité, elle concerne les jeunes âgés de 2 à 10 ans, avec une incidence qui baisse avec l’âge. On estime aujourd’hui que près de 500 millions de personnes seraient infectées globalement, avec environ 10 000 décès annuels, souvent en raison d’occlusions intestinales ou biliaires, notamment chez les enfants. En Tendances et animaux, cette maladie reste rare en France mais peut être importée par des voyageurs revenant de zones infectées.

Comment l’ascaris se transmet-il ?

La transmission de l’ascaridiose se fait principalement par voie oro-fécale. Les œufs du parasite, expulsés dans les excréments humains, contaminent le sol, l’eau et certains produits agricoles comme les fruits et légumes. Lorsqu’une personne ingère des aliments ou de l’eau contaminés, elle peut alors s’infester avec des œufs infectieux. Les enfants sont particulièrement vulnérables car leur façon de jouer, en contact avec le sol souillés et en se mettant régulièrement les mains à la bouche, facilite l’entrée du parasite. Dans les pays où les mauvaises conditions d’hygiène prédominent, plusieurs facteurs accroit la probabilité d’infection, tels que :

  • L’absence ou l’insuffisance d’installations sanitaires, rendant la défécation à l’air libre courante ;
  • Une hygiène corporelle déficiente, notamment au niveau des mains ;
  • Une sécurité alimentaire peu fiable, avec un lavage insuffisant des légumes, fruits, ustensiles ;
  • Un système d’évacuation des eaux usées non traité, déversant directement les excréments dans les eaux naturelles ;
  • Des conditions climatiques chaudes et humides, qui favorisent la croissance et la survie du parasite, contrairement aux régions tempérées où la contamination est moindre.

Quel est le processus de développement du ver ascaris ?

Une fois que des œufs contaminés sont avalés, leur cycle évolutif dans le corps humain se déroule en plusieurs étapes :

  • Les œufs, dans le tube digestif, libèrent leurs embryons qui deviennent des larves ;
  • Les larves traversent la paroi intestinale pour rejoindre le foie par le biais de la circulation lymphatique et sanguine ;
  • Elevées dans les poumons via la circulation sanguine, elles poursuivent leur maturation pendant 10 à 14 jours ;
  • Une fois dans les alvéoles pulmonaires, elles remontent dans la trachée, l’œsophage pour être ensuite avalées ;
  • Débarquant dans l’intestin, les larves se transforment en vers adultes ;
  • Les vers matures vivent dans l’intestin grêle et se nourrissent des aliments ingérés par la personne ;
  • Les femelles pondent jusque 200 000 œufs qu’elles évacuent avec les selles ;
  • Les œufs, après incubation dans un environnement chaud et humide, deviennent infectieux et peuvent survivre jusqu’à 3 ans dans le sol ;
  • Il faut généralement 2 à 3 mois entre l’ingestion d’œufs infectieux et la ponte par des vers adultes, qui peuvent vivre jusqu’à 2 ans dans l’intestin.

Quels sont les symptômes d’une infection à ascaris ?

Les manifestations dépendent du stade de développement du parasite. Un individu infecté peut rester asymptomatique ou présenter de légers symptômes si la charge parasitaire est faible. Lors de la migration initiale, dans le foie, les poumons, ou le système respiratoire, des réactions allergiques peuvent apparaître, telles que :

  • Itchings, urticaire ;
  • Fièvre modérée ;
  • Toux sèche ;
  • Crachats ;
  • Gêne respiratoire ;
  • Fatigue et faiblesse générale ;
  • Irritabilité, troubles du sommeil ;

Quand les larves atteignent la maturité dans l’intestin, des symptômes plus typiques apparaissent :

  • Perte de poids, car le ver se nourrit des nutriments consommés par l’hôte ;
  • Problèmes digestifs variés ;
  • Crampe abdominale ;
  • Nausées, vomissements ;
  • Diarrhée ou autres troubles du transit.

Quelles complications peut entraîner une ascaridiose non traitée ?

Une infection prolongée et massive, notamment si elle n’est pas soignée, peut évoluer vers des complications graves telles que :

  • Obstruction ou perforation intestinale ;
  • Inflammation de l’appendice (appendicite) ;
  • Douleur intense dans la région hépatique (colique hépatique) ;
  • Infection aiguë des voies biliaires (cholécystite) ;
  • Inflammation des parois des voies biliaires (angiocholite).

Comment diagnostiquer une ascaridiose ?

En présence des symptômes évoqués, il est recommandé de consulter un professionnel de santé. Selon l’examen clinique, il pourra demander des analyses complémentaires, telles que :

  • Une recherche d’œufs d’ascaris dans les selles ;
  • Une prise de sang pour détecter une élévation des globules blancs éosinophiles, souvent liés à l’allergie ;
  • Une échographie abdominale en cas de complications.

Quel traitement contre les vers d’ascaris ?

Une infection par l’ascaris peut durer plusieurs années si elle n’est pas traitée. Cependant, un traitement médical approprié permet d’éliminer rapidement le parasite, généralement en quelques jours. La prise en charge repose sur l’administration d’antihelminthiques, tels que :

  • Les benzimidazolés (albendazole, mebendazole, flubendazole), qui tuent le parasite ;
  • Le pyrantel, qui provoque une paralysie musculaire du ver pour faciliter son expulsion ;

La durée du traitement varie selon le médicament utilisé et la gravité de l’infection, mais la plupart du temps, une seule dose ou un traitement sur trois jours suffit.

Comment prévenir une infection à ascaris ?

Pour réduire le risque d’ascaridiose, il est essentiel d’adopter de bonnes pratiques d’hygiène, telles que :

  • Se laver soigneusement les mains avec du savon et de l’eau avant de manger, après la toilette ou manipuler des aliments ; un gel hydroalcoolique peut aussi être utile ;
  • Éviter de porter ses mains à la bouche ;
  • Laver et éplucher tous les fruits et légumes avant de les consommer ;
  • Ne pas déféquer à l’air libre ;
  • Couper régulièrement ses ongles pour limiter l’accumulation de terre ;
  • Éviter de toucher le sol ou la végétation lors d’activités en extérieur si l’environnement est contaminé ;
  • En voyage dans des zones à risques : privilégier l’eau en bouteille, éviter les glaçons, manger des fruits et légumes cuits ou bien lavés en profondeur.