Construire soi-même un poulailler en bois : plans et conseils essentiels

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Actuellement, l’élevage domestique de gallinacés attire l’attention d’un pourcentage non négligeable de familles françaises, approchant les 10 %. Que ce soit parce que votre ancien poulailler ne répond plus aux besoins ou dans le cadre d’un projet de petite exploitation, la construction d’un poulailler devient une étape incontournable. Sur le marché, une multitude de modèles s’offre à vous, mais il est tout à fait envisageable, sans compétences techniques avancées ni gros budget, de fabriquer son propre abri. Il suffit simplement de suivre un plan précis et de connaître toutes les contraintes liées à cette réalisation.

Règlementation concernant la création de poulaillers

En dehors des éventuelles spécificités propres à votre zone (secteurs urbains, lotissements, etc.), les oiseaux d’élevage à usage familial sont généralement considérés comme des animaux de compagnie ou de loisir. Dès lors, leur vente ou commercialisation est interdite, et le nombre de volailles détenues est plafonné : dépasser cette limite pourrait classer votre activité en tant qu’élevage professionnel, thinging l’arrêté du 13 juin 1994. Par ailleurs, la détention de poules implique de respecter des normes relatives aux nuisances pour le voisinage.

Les poulaillers mobiles, généralement petits, ne nécessitent aucune formalité. En revanche, pour des structures fixes, il faut se conformer aux règles d’urbanisme, notamment celles concernant les abris de jardin. Concrètement :

  • Les constructions de moins de 5 m² et de moins de 12 mètres de hauteur sont exemptées d’autorisation, sauf dans les zones protégées ou proches de sites historiques.
  • Pour les superficies comprises entre 5 et 20 m², une déclaration préalable doit être déposée auprès de la mairie.

Pour en savoir plus, n’hésitez pas à consulter le Plan Local d’Urbanisme (PLU) disponible dans votre mairie.

Attention aux dangers d’un poulailler trop exigu

La taille du poulailler doit être adaptée à la race, au nombre de poules, ainsi qu’à l’usage prévu. Des poules élevées en liberté, avec un accès à un terrain ample, nécessitent un abri simple, mais avec des équipements adéquats, comme des nids collectifs, en respectant une densité d’un nid pour 3 ou 4 volailles. La surface recommandée est d’environ 0,5 m² par oiseau pour les grandes races, avec des nids mesurant 30 x 35 cm.

Les poules destinées à la reproduction ont besoin d’un espace un peu plus grand lors de la période de couvaison, avec des nids plus spacieux, autour de 35 x 40 cm, en maintenant une densité de 0,5 m² par animal. Pour les races naines, un espace réduit, soit 3 à 4 poules par mètre carré, et des pondoirs de 20 x 25 cm suffisent.

Un poulailler idéal pour une petite troupe de 3 ou 4 volailles doit mesurer environ 1,50 m en longueur, 1 m de profondeur, et 1 m de haut.

En plus de l’abri principal, il est conseillé d’installer une volière, surtout si vous souhaitez confiner davantage vos volailles. La densité maximale recommandée est d’un animal par mètre carré. Lors de la conception, il est important de prévoir un espace suffisamment grand, car un local trop étroit peut causer du stress à vos poules, accentuer les risques de maladies, voire favoriser les comportements agressifs et le cannibalisme, tout en facilitant la prolifération des parasites.

Conseils pour la protection du poulailler

Quelle que soit la race, le poulailler doit avant tout offrir un abri simple mais efficace, à la nuit tombée, ou lors des périodes de reproduction. La construction doit intégrer des fermetures résistantes pour prévenir l’intrusion de prédateurs comme les renards ou les fouines. Il est essentiel de toujours enfermer les volailles le soir, car des fermetures mal fermées compromettent leur sécurité.

L’enclos doit également jouer un rôle de protection contre les oiseaux de proie et autres prédateurs diurnes ou nocturnes tels que pies, corbeaux ou rapaces, qui peuvent s’attaquer aux volailles ou introduire des maladies. La meilleure solution consiste en une volière solide, avec un grillage fin, fixée solidement sur des poteaux résistants, avec une partie enterrée pour empêcher les intrusions par le dessous. Le plafond peut être grillagé ou recouvert d’un filet, assurant une hauteur d’au moins 1,80 m.

Il reste particulièrement difficile de lutter contre les rongeurs, attirés par la nourriture. La prévention passe par un travail soigneux de fermeture, en évitant tous les interstices, en scellant bien les aérations et en utilisant un grillage adapté. La vigilance est de mise pour préserver la sécurité de vos volailles.

implantation et orientation du poulailler

Il est primordial de choisir un emplacement pour le poulailler qui limite l’impact des éléments climatiques : évitez les courants d’air, l’humidité excessive, le vent fort ou une exposition trop chaude. Un lieu semi-ombragé est idéal pour assurer leur confort. Poser le poulailler sur des pilotis à environ 50 cm du sol permet de prévenir l’humidité et la pénétration d’intrus. L’entrée doit être protégée des vents dominants, tandis que les perchoirs doivent idéalement faire face à l’est, suivant le comportement naturel des poules, qui aiment dormir face à l’aube.

Les équipements essentiels dans un poulailler

Pour garantir de bonnes conditions d’hygiène et de confort à vos volailles, il faut prévoir une mangeoire adaptée et un abreuvoir pour chaque groupe de volailles, situés dans les zones de repos et d’enclos. Les perchoirs doivent être nombreux, d’une longueur suffisante (environ 25 cm par poule) et installés à différentes hauteurs pour permettre une posture variée durant leur sommeil. La mise en place d’un système automatique pour l’ouverture et la fermeture des portes, ainsi que pour l’alimentation en eau et nourriture, facilite grandement leur maintenance. La proximité d’un point d’eau est également un avantage non négligeable.

choix des matériaux pour le poulailler

Différents matériaux peuvent être employés pour la construction : bois, plastique, métal, brique ou béton. Cependant, le bois reste souvent privilégié grâce à ses qualités intrinsèques, notamment :

  • Facilité de mise en œuvre, idéale pour une réalisation en autoproduction,
  • Longévité et recyclabilité,
  • Capacité à réguler l’humidité intérieure, évitant la condensation,
  • Environnement sain et écologique pour les animaux,
  • Bonne isolation thermique, été comme hiver,
  • Intégration harmonieuse dans un environnement paysager ou végétal.

Étapes de la construction d’un poulailler

Le plan de construction doit privilégier la simplicité, avec des matériaux peu onéreux, durables et facilement accessibles. Pour les supports, optez pour du bois autoclave (classe 4) de dimensions 70 x 70 mm, posés sur des supports en béton ou des supports métalliques. Le sol peut être constitué d’un plancher en bois de 27 mm d’épaisseur, éventuellement recouvert d’un bac en zinc pour faciliter l’entretien, et sous-isolé par un isolant rigide comme la laine de verre ou le polystyrène. La structure principale est réalisée avec des chevrons en pin ou épicéa, de 63 x 38 mm, recouverts de bardage en voliges de 18 à 25 mm d’épaisseur, formant ainsi les murs.

Une trappe amovible au-dessus des pondoirs permet de récolter facilement les œufs et d’accéder aux nids pour leur entretien. Pour garantir une sécurité optimale, il est conseillé d’installer une échelle inclinée avec barreaux plutôt qu’une passerelle pleine, facilitant l’accès à l’intérieur. La toiture doit avoir une pente d’au moins 15 %, et il est préférable d’éviter les matériaux métalliques, qui ont tendance à chauffer excessivement en été ou à geler en hiver. Les tuiles ou ardoises, bien que durables, sont lourdes et coûteuses, mais le bois, posé en clins chevauchants, constitue une alternative légère, étanche et bien isolante. Si la toiture est posée à plat, elle doit impérativement être recouverte d’un membrane étanche. Enfin, l’ensemble des éléments en bois sera imprégné d’un traitement écologique fongicide et bactéricide pour garantir leur durabilité et leur sécurité sanitaire.