Les poneys sont souvent perçus comme des compagnons adorables, probablement en raison de leur taille plus réduite comparée à celle des grands chevaux, ce qui leur confère une image plus sympathique. Cependant, malgré leur popularité, de nombreuses idées reçues circulent à leur sujet. Cet article vise à clarifier ces mythes populaires pour vous aider à mieux connaître ces animaux fascinants.
Mythe n° 1 : Les poneys sont simplement des chevaux en version miniature
On a tendance à croire que les poneys ne sont qu’une version réduite des chevaux, mais cette vision simplifiée ne reflète pas la réalité. Tous deux appartiennent à la même espèce, et ils partagent certains traits. Néanmoins, ils présentent aussi des différences majeures, notamment au niveau de la taille.
La distinction principale repose sur la hauteur au garrot, une norme fixée par la fédération équestre internationale (FEI), qui définit qu’un animal de moins de 1,48 m est considéré comme un poney, et un de plus comme un cheval. Cette limite facilite la classification lors des compétitions. Certaines races de petits chevaux, comme l’arabe standard ou le cheval du Connemara, dont la taille peut varier entre 1,32 m et 1,53 m, illustrent cette frontière. Par ailleurs, certains « mini-chevaux », mesurant moins de 86 cm, ressemblent à des chevaux, mais en version miniature.
Les poneys, quantitativement plus trapus, affichent une apparence plus robuste que les chevaux, leur permettant de tirer de lourdes charges, un trait exploité notamment dans le travail agricole. Leur constitution leur confère également une meilleure résistance face aux variations de température. En revanche, en termes d’agilité, ce sont généralement les chevaux qui prennent l’avantage, notamment pour sauts, grâce à leurs pattes plus longues.
Mythe n° 2 : Les poneys sont réservés aux enfants
En raison de leur petite taille, on pense souvent qu’un poney ne peut être monté que par un jeune cavalier, excluant ainsi les adultes. C’est une erreur, puisque des adultes peuvent également pratiquer l’équitation sur des poneys et participer à des compétitions.
Ce qui compte, c’est la compatibilité entre le gabarit du cavalier et celui de l’animal. Un adulte mesurant jusqu’à 1,70 m peut monter un poney, à condition que celui-ci soit robuste, avec des épaules solides, et que le cavalier ait une silhouette fine. La réglementation recommande que le poids du cavalier ne dépasse pas 10 à 15 % du poids de l’animal, soit environ 45 kg pour un poney de 300 kg. La longueur des jambes du cavalier doit également être adaptée à la morphologie du poney, en tenant compte de la largeur de son dos.
Le niveau de pratique joue aussi un rôle crucial. Un cavalier expérimenté est souvent plus à l’aise pour monter un poney que débutant. Certains poneys, comme ceux de grande taille (entre 1,31 m et 1,48 m), sont particulièrement adaptés aux cavaliers adultes, notamment dans des disciplines telles que le dressage, le saut d’obstacles ou le concours complet. Des races telles que le New Forest, le Welsch D, le Connemara, le Poney français de selle ou l’Haflinger sont reconnues pour leur aptitude à accompagner les grands cavaliers.
Mythe n° 3 : Les poneys sont têtus et difficiles
Une perception selon laquelle les poneys seraient par nature capricieux ou têtus est courante. Cependant, la réalité dépend principalement de leur race, de leur éducation, mais aussi de leur personnalité individuelle. Le tempérament d’un poney reflète souvent son caractère propre, ce qui le rend unique.
Il est aussi possible que la manière dont les dresseurs ou cavaliers interagissent avec eux influence leur comportement. Avec un entraînement adéquat et une socialisation suffisante, un poney peut tout à fait faire preuve de coopération et de calme, tout comme un cheval.
Par exemple, le Connemara, originaire d’Irlande, est reconnu pour sa gentillesse et son dynamisme, tandis que le Haflinger est polyvalent, utilisé pour diverses disciplines comme le dressage ou l’attelage. Le Fjord, en provenance de Norvège, est également apprécié pour sa sociabilité et sa simplicité avec l’humain, ce qui contribue à son bon comportement dans différents contextes, y compris l’équithérapie.
Mythe n° 4 : Entretenir un poney est plus compliqué que soigner un cheval
Parce qu’ils sont plus petits, il est fréquent de penser que les poneys seraient plus fragiles ou nécessiteraient des soins plus spécifiques. Pourtant, cette idée est infondée. En réalité, leur constitution est souvent plus robuste que celle de nombreux chevaux, notamment ceux de selle. Certains chevaux comme les purs-sangs ou les trotteurs peuvent avoir une espérance de vie plus courte ou être plus sujets à certaines maladies liées à un entraînement intensif.
Les besoins d’entretien, d’alimentation et d’exercice sont globalement similaires pour les poneys et les chevaux. Cependant, en raison de leur résistance naturelle, les poneys ont une constitution plus rustique, ce qui leur permet généralement de profiter d’une vie plus longue, souvent autour de 30 ans, contre une moyenne de 20 ans pour un cheval. Des races telles que les Shetlands, les Camarguais ou encore les Fjords sont particulièrement réputées pour leur longévité.
Autrefois valorisés pour leur force et leur endurance, les poneys, souvent croisés dans les centres équestres pour enfants, mériteraient peut-être d’être mieux estimés pour leur polyvalence et leur résistance réelles. En toute connaissance, ils constituent des compagnons remarquables, et il est certain que leur image mérite d’être revalorisée à la lumière de leurs qualités véritables. En espérant que cette exploration vous aidera à apprécier autant que possible ces petites merveilles lors de vos rencontres avec eux.