Les 6 conseils indispensables pour adopter un mouton

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Vous envisagez d’adopter un mouton ? Que ce soit pour un projet d’éco-pâturage, pour profiter de sa laine ou de son lait (si c’est une femelle) ou encore pour sa viande, il est essentiel de connaître six éléments clés avant de faire ce choix.

1 – Sélectionner la race adaptée

Le monde dispose d’environ 450 races ovines à travers la planète, dont 46 recensées en France. Choisir une race en fonction de votre projet semble logique, mais il faut être conscient que certaines lignées ont été sélectionnées pour des caractéristiques particulières, ce qui a parfois modifié leur robustesse. Certaines race se développent rapidement et offrent une excellente capacité reproductive, avec des individus pouvant même mettre bas dès un an, voire avant. Des races destinées à la viande, comme la Bleu du Maine, sont souvent choisies pour leur facilité à mettre bas, leur haute fécondité et leur production de lait appréciable. D’autres sont principalement axées sur la production laitière, pour répondre à un besoin spécifique. Les races dites rustiques, appréciées par les petits éleveurs, se distinguent par leur robustesse face aux maladies. Ce sont des animaux polyvalents demandant peu de soins : une vermifugation annuelle suffit, et leur capacité à résister à des pâturages pauvres permet de maintenir des espaces ouverts ou de contrôler la végétation envahissante, notamment en éliminant les arbustes ou les jeunes arbres. Leur alimentation peut se limiter à une herbe de moindre qualité, tout en contribuant à limiter la prolifération de plantes allergènes comme certaines graminées qui, si elles fleurissent, peuvent disperser leur pollen. La laine de ces moutons est également utilisable. Leur longévité approche en général une quinzaine d’années, ce qui constitue un point fort. Avant toute décision, il est crucial de se renseigner en détail sur chaque race afin de choisir celle qui correspond le mieux à votre projet, en pesant ses avantages et ses limites.

2 – Assurer la compagnie de votre mouton

Les moutons sont des animaux très sociaux et préfèrent vivre en groupe. On observe souvent ces troupeaux se déplacer serrés, ce qui souligne leur besoin de contact. Si vous souhaitez accueillir un seul mouton, il est conseillé de lui adjoindre un compagnon tel qu’une chèvre ou un âne, qui partagera son environnement en permanence. Pour ceux qui envisagent une reproduction, il est généralement recommandé de disposer d’un seul bélier pour plusieurs brebis. Lors de la mise bas, il sera nécessaire d’être très vigilant pour garantir le bien-être des nouveau-nés. Il est même envisageable de créer un groupe composé uniquement de femelles ou de mâles, car en l’absence de femelles, les mâles resteront généralement calmes et sans problème. Une particularité à connaître : une brebis non fertiles peut développer des grossesses nerveuses, tandis que les mâles, sauf castrats, dégagent une odeur forte, bien que celle des béliers castrés soit plus discrète.

3 – Les besoins fondamentaux du mouton

La principale source d’alimentation du mouton est l’herbe. Pour un seul animal, il faut prévoir un espace compris entre 200 et 300 m², puis 100 m² supplémentaires par mouton additionnel. Il est conseillé de mettre à disposition un bloc de minéraux et de sel pour prévenir toute carence. Leur habitat doit aussi comporter un abri pour leur protection contre le vent et la pluie. Ces animaux peuvent boire jusqu’à 10 litres d’eau chaque jour, d’où l’importance de leur en garantir un approvisionnement constant, surtout durant les périodes chaudes. Côté soins, cela dépend de la race choisie, mais les opérations de base incluent la vermifugation, le traitement contre les parasites externes, la tonte et le taillage des onglons.

4 – Quand adopter un mouton ?

L’âge du mouton n’est pas un critère primordial, mais il influence le coût d’achat. Les jeunes femelles, ou agnelles, moins d’un an, sont généralement plus abordables et plus faciles à apprivoiser. Leur curiosité et leur adaptability sont accrues à un jeune âge, ce qui facilite leur intégration dans un nouveau environnement ou avec d’autres animaux. Les éleveurs pratiquent parfois la “réforme” pour renouveler leur troupeau, ce qui consiste à retirer certains individus afin d’améliorer la productivité. Il est aussi possible d’acheter des moutons plus âgés ou de réforme, qui offrent une option pratique si vous souhaitez tester l’expérience sans vous engager sur la durée de vie complète de l’animal. Ces moutons de réforme ont leur prix fixé par le marché et peuvent aussi constituer une solution pour des projets à court terme.

5 – Obligations administratives avant l’adoption

Il est nécessaire de n’acquérir que des moutons identifiés et déclarés, munis de deux boucles auriculaires. Le vendeur doit vous fournir un document de circulation, même si la transaction ne prend pas forcément la forme d’une vente. Par ailleurs, chaque détenteur d’ovins, qu’il ait un élevage ou simplement une compagnie, doit effectuer une déclaration auprès de l’Établissement départemental de l’élevage (EDE), qui lui attribuera un numéro de cheptel. Cette démarche doit être faite dès l’achat, même pour un seul mouton, et doit être renouvelée chaque année pour rester en règle.

6 – Où acheter un mouton en toute sécurité ?

Il est vivement conseillé de contacter des associations spécialisées ou des responsables d’élevages pour obtenir des conseils, notamment si vous débutez dans l’élevage. Ces organismes vous aideront à comprendre les critères de sélection d’une race adaptée à votre environnement, tout en vous permettant d’éviter les arnaques. Il est déconseillé d’acheter des moutons dans des marchés locaux ou sur Internet, car cela comporte des risques pour leur santé. Un mouton en bon état présente une température corporelle comprise entre 38,5 et 40 °C, ou jusqu’à 40,5 °C chez un jeune. Son rythme cardiaque de repos est généralement compris entre 70 et 90 battements par minute. Les yeux doivent être brillants, propres, et la muqueuse oculaire doit présenter une teinte rose clair. Ses sabots, sa dentition ainsi que ses mamelles (chez la femelle) doivent être en bon état, et le poids ainsi que la qualité du pelage doivent également témoigner de sa bonne santé.