19 mythes courants sur les chèvres

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Souvent mal perçues, qu’elles soient de taille naine ou plus grande, les chèvres, comme de nombreux autres animaux, sont victimes d’idées reçues concernant leur intelligence et leur mode de vie. La femelle du bouc appartient au groupe des caprins, des mammifères vifs et curieux, toujours enclins à s’échapper, rappelant la fameuse chèvre de Monsieur Seguin. Pourtant, ces ruminants ont de nombreuses facettes surprenantes.

Les fausses idées sur le comportement des chèvres

1 – Une chèvre peut vivre en solitaire

À la différence de certains mammifères, la chèvre a une nature profondément sociale. Elle prospère au sein d’un groupe où la compagnie de ses semblables est essentielle à son bien-être. Même votre présence ou celle d’autres animaux domestiques ne peut suffire à combler son besoin naturel d’interactions, d’affection et de jeux. Si vous ne pouvez accueillir qu’une seule chèvre, envisagez plutôt la compagnie d’un autre animal herbivore, comme une brebis ou un poney.

2 – La chèvre est plus calme que la brebis

Les idées reçues ont la vie dure : la chèvre n’est pas forcément la plus calme. En réalité, elle possède un charisma espiègle et aime jouer des tours. Elle se montre souvent plus tumultueuse et malicieuse que son cousin ovine, n’hésitant pas à vous faire tourner en bourrique avant de se montrer adorable.

3 – Les chèvres naines sont moins enclines à fuguer

Ne vous laissez pas tromper par leur petite taille (environ 20 à 30 kg). Les chèvres naines sont tout aussi rusées et opportunistes. Elles savent se faufiler à travers les clôtures pour attraper un morceau de votre jardin ou de vos parterres de fleurs, démontrant qu’elles sont maîtresses dans l’art de la fuite.

4 – La chèvre ne pratique pas beaucoup le saut

Même si elles ne sont pas équipées d’une perche, toutes les chèvres sont de véritables acrobates. Elles peuvent franchir aisément une barrière de 1,50 mètre, et les naines n’hésitent pas à bondir au-delà d’un mètre de hauteur.

5 – Les chèvres connaissent leur santé

Les caprins ont un système digestif plus fragile que celui des ovins. Bien qu’elles évitent généralement les mauvaises herbes, elles peuvent consommer des végétaux toxiques. Il est donc crucial de surveiller leur environnement pour prévenir toute intoxication.

6 – Les chèvres se désintéressent de leur progéniture

Ce n’est pas du tout le cas. Les chèvres reconnaissent leur chevreau même après une longue séparation. Elles communiquent avec lui grâce à des vocalisations spécifiques, et l’identifient également via leur vue et leur odorat dès les premiers jours suivant la naissance.

7 – Les chèvres sont rancunières

Au contraire ! Des études ont montré qu’elles possèdent une capacité à se réconcilier après un conflit, à l’image des chiens. Leur sensibilité leur permet de retrouver la paix rapidement.

Les idées fausses concernant leurs besoins

8 – Les chèvres ne nécessitent pas beaucoup d’espace

Que leur taille soit naine ou non, elles demandent un espace extérieur d’au moins 1 000 m2 par animal pour s’épanouir, et idéalement 2 000 m2 pour deux chèvres, afin de leur assurer un environnement adapté à leur nature sociable.

9 – Les chèvres sont robustes face au climat

Tout comme d’autres animaux domestiques, elles ont besoin d’un abri pour se protéger des intempéries. Pour deux chèvres, un logement de 8 à 10 m2 est recommandé, avec un accès à une mangeoire et une source d’eau fraîche. La plupart des races tolèrent le froid, mais un chauffage d’appoint est conseillé pour leur bien-être, surtout pour les chevreaux ou en cas de températures basses prolongées.

10 – Leur alimentation est simple

En été, elles se nourrissent de branchages, de feuilles ou de foin. En hiver, vous devrez leur fournir des granulés pour compléter leur régime, tout en veillant à leur donner au moins 30 litres d’eau par jour. La consommation varie selon la saison et les besoins spécifiques.

11 – L’entretien de la chèvre est léger

À l’inverse du mouton, elle ne demande pas de tonte. Cependant, ses sabots nécessitent une coupe régulière, surtout si votre terrain est rocheux ou humide. Une séance annuelle à l’aide d’un sécateur suffit généralement, mais un entretien semestriel peut être nécessaire pour certains terrains. La fourrure, à l’exception de celle des angoras, demande peu d’entretien.

12 – Elle requiert peu de soins

Vivant en extérieur, la chèvre doit être protégée contre les parasites comme les poux et les tiques. Deux vaccins essentiels à leur santé sont ceux contre le tétanos et l’entérotoxémie, à faire régulièrement auprès d’un vétérinaire.

13 – Les friandises ne sont pas pour elle

Pour faire plaisir à votre chèvre, offrez-lui des fruits comme des pommes ou des bananes, et des légumes tels que du céleri ou des carottes. En revanche, évitez les tomates, pommes de terre ou choux, qui peuvent s’avérer toxiques.

14 – La production de lait est continue toute l’année

Les chèvres ne produisent du lait que durant la période où elles allaitent leur petit, généralement environ 10 mois après la mise bas. Certaines comme la chèvre alpine peuvent donner beaucoup de lait, mais la chèvre naine produit juste ce qu’il faut pour nourrir son chevrudeau.

Une intelligence réelle chez nos caprins

Bien qu’elles ne soient pas tout à fait à la hauteur des animaux les plus intelligents, les chèvres présentent des capacités cognitives proches de celles d’un enfant de 12 mois.

15 – Les chèvres sont stupides

Ce qu’on pourrait prendre pour de la bêtise vient en fait de leur ingéniosité à résoudre les problèmes et à se sortir de situations difficiles. Leur habilité à déjouer les clôtures ou à trouver des aliments inaccessibles montre une grande finesse d’esprit et une inventivité notoire.

16 – La conscience de la permanence des objets

Les expériences ont démontré que les chèvres savent reconnaître un objet ou une cachette. Elles peuvent suivre une friandise dissimulée sous un récipient ou une boîte et sont capables de tirer sur une corde ou d’actionner un levier pour accéder à une récompense, témoignant d’une perception avancée de leur environnement.

17 – Leurs capacités cognitives sont limitées

En réalité, elles possèdent une aptitude à comprendre le point de vue des autres, à suivre le regard humain et à percevoir les sentiments d’autres chèvres. Cette capacité à analyser le comportement des autres leur permet de protéger leur petit ou de détecter si un congénère ne va pas bien.

18 – Les chèvres ne sont pas de véritables animaux de compagnie

Une fois habituées à leur environnement et à leur propriétaire, elles peuvent devenir très affectueuses, à l’aise pour discuter ou demander des câlins. Leur sociabilité et leur nature affectueuse en font de merveilleux compagnons, à condition de leur accorder du temps et de l’attention.

19 – Il suffit de prendre une chèvre pour en faire un animal de compagnie

Pour leur bien-être, il est conseillé d’adopter au moins deux chèvres, afin qu’elles puissent s’épanouir socialement. Leur entretien est encadré par des réglementations, notamment une déclaration, une identification avant 6 mois, un document de circulation, et l’obligation de faire appel à un vétérinaire pour suivre leur santé.

Vous êtes séduit par leur élégance et leur charme distinctif? N’oubliez pas de connaître les erreurs à éviter pour accueillir et élever des chèvres dans les meilleures conditions.