Souhaitez-vous un jour participer à des compétitions officielles en équitation ? La première étape incontournable consiste à obtenir les galops, qui sont des examens certifiés par la fédération. Ces évaluations attestent de votre maîtrise des compétences équestres. Après avoir décroché le galop 7, vous pouvez envisager la compétition sérieusement. Cependant, certains événements en club restent accessibles même aux cavaliers avec des niveaux inférieurs.
Mais que signifient précisément les galops 1 à 7, quelle est la structuration officielle de leur programme, et que faut-il connaître pour passer ses galops en équitation ? Existe-t-il un âge idéal pour chaque niveau ?
Nous faisons la lumière sur chaque diplôme fédéral d’équitation afin de répondre à vos questions.
Qu’est-ce qu’un galop en équitation ?
Les galops désignent des évaluations combinant compétences pratiques (savoir diriger son cheval, à pied ou monté, maîtriser différentes allures) et connaissances théoriques (notions en hippologie : structures du cheval, robes, anatomie, soins). Le candidat doit réaliser plusieurs épreuves et obtenir une note minimale pour obtenir le diplôme, appelé « galop ». La Fédération Française d’Équitation (FFE) définit les contenus précis de ces examens.
Les épreuves œuvrent aussi bien à cheval, avec des exercices de dressage, de saut d’obstacles, voire de cross-country. Les débutants commencent avec le galop 1, tandis que ceux qui visent le galop 7 ont déjà une expérience certaine. Chaque épreuve se déroule devant un examinateur agréé.
Combien de galops existent en équitation ?
Au total, il y a sept galops, numérotés de 1 à 7. La participation aux compétitions officielles nécessite notamment le détention du galop 7. Jusqu’en 2012, on comptait également un galop 8 et un galop 9, principalement réservés aux cavaliers en voie de professionnalisation, mais ils ont été remplacés par le degré 3, le galop 7 correspondant désormais au deuxième degré.
A savoir : avant 1996, les galops n’existaient pas encore ; six examens existaient alors, dont quatre permettaient la participation en compétition. On passait successivement l’étrier de bronze, puis l’éperon de bronze, l’étrier d’argent et l’éperon d’argent. La plupart des cavaliers s’arrêtaient à ce stade, même si d’autres niveaux comme le vermeil existaient.
À partir de quel âge peut-on tenter le galop 7 ?
Le minimum requis pour se présenter au galop 7 est généralement de 10 ans. Avant 18 ans, il est obligatoire de valider chaque galop, d’un niveau initial à la maîtrise du cinquième. Passé cet âge, il est possible de viser directement le galop correspondant à votre niveau, sans suivre obligatoirement la progression par étape.
Il n’y a pas de limite d’âge, mais il est conseillé de suivre les recommandations de son moniteur. Pour les très jeunes, notamment ceux qui découvrent le poney dès 18 mois, des galops poney spécifiques existent, conçus à la fois pour éducatifs et ludiques.
Quels types de galops peut-on passer ?
Les galops officiels pour cavaliers sont variés, mais il existe également des examens spécialisés et destinés à la compétition.
Galops cavaliers 1 à 3
Les trois premiers niveaux instaurent les bases fondamentales de l’équitation, attestant des compétences de base sur plusieurs disciplines en club. Le galop 1 constitue une étape découverte : il inclut la conduite à pied, le monter de façon simple au pas, au trot enlevé et au galop sur une courte distance.
En progression, le galop 2 demande au candidat de préparer et panser son cheval (installation du harnachement, filet, selle), d’alterner les allures sur un parcours défini, et de maîtriser les équilibres en selle. Le galop 3 approfondit ces acquis et introduit la gestion de l’entretien du matériel, ainsi que la capacité à faire réaliser un petit parcours d’obstacles de 50 cm.
Le galop 4
Ce niveau marque l’autonomie réelle du cavalier, capable de monter seul et de gérer sa monture dans diverses situations. Il doit en particulier franchir des obstacles de 60 cm, analyser son propre travail, et effectuer un départ au galop depuis le pas. La connaissance des soins essentiels et des besoins du cheval, comme la vaccination ou l’alimentation, fait aussi partie du programme.
Les galops 5 et 6
Ces niveaux préparent à la compétition. Le galop 5 permet de transporter le cheval en van ou camion, de faire des parcours exigeants en saut ou dressage, en extérieur ou en carrière, en longe ou en longues rênes, tout en maintenant une stabilité en toutes circonstances. Il inclut aussi la maîtrise des transitions, des courbes, et des techniques avancées en dressage, CSO ou cross.
En théorie, le cavalier doit connaître les principes de cession à la jambe, la gestion des transitions, la diversité des mors et la señalétique en carrière (les lettres), ainsi que la connaissance des obstacles.
Le galop 6 approfondit encore ces compétences : il consiste notamment à faire tourner un cheval en longe, à franchir de petits obstacles, à travailler la posture, l’incurvation, et la maîtrise du galop à faux.
Le galop 7
Ce dernier étape ouvre la voie à la compétition. Il exige de savoir détendre son cheval pour le travail sur le plat, sauter des obstacles jusqu’à 1,10 m, et enchaîner des parcours complexes à l’extérieur. Le cavaliers doit également maîtriser le contrôle précis du cheval, comme le placement sur la main, le galop à faux, ou encore le passage des épaules en dedans, avec des transitions élaborées comme « galop, pas, reculer ».
En longe, il doit aussi utiliser les longues rênes pour tourner et détendre le cheval au pas et au trot, et travailler avec un cheval en longe enrêné.
Les galops de spécialité et de compétition
En plus de la voie généraliste, six galops spécialisés existent, orientés vers : la pleine nature, la voltige, la meneur, l’équitation western, la pratique de l’équitation de travail, et le dressage.
Pour ceux qui envisagent la compétition, six galops dédiés à différentes disciplines sont proposés : dressage, saut d’obstacles (CSO), concours complet (CCE), endurance, hunter, TREC. La validation de ces niveaux requiert la réussite aux performances mais aussi une implication bénévole dans l’organisation d’événements.
Pourquoi passer ses galops est-il avantageux ?
Se lancer dans l’obtention des galops est vivement recommandé pour les cavaliers souhaitant progresser. Ces diplômes permettent d’acquérir des connaissances précises sur le bien-être et les soins du cheval, tout en développant une expertise valorisable dans le cadre d’un parcours équestre. Un cavalier certifié est plus apte à faire monter d’autres cavaliers dans un autre centre ou à se voir confier un cheval en toute confiance. Avoir le galop 7 ou supérieur aide également à choisir la monture adéquate en fonction de son niveau.
De plus, cette certification atteste que vous prenez soin de votre monture de façon responsable. Le galop 7 constitue le passeport pratique pour participer à des concours officiels dans diverses disciplines, et ainsi vivre pleinement l’expérience compétitive.
Quels sont les niveaux d’équitation à poney ?
Les galops poney, établis depuis 2019, diffèrent des galops pour chevaux mais présentent aussi des équivalences. Ils comprennent six niveaux, allant du poney de bronze au galop d’or, conçus pour les enfants âgés de 3 à 10 ans.
Les examens évaluent aussi bien les connaissances générales, les soins, la pratique à pied ou à cheval. Un enfant ayant obtenu le galop de bronze peut se présenter directement au galop 2 pour chevaux, tandis qu’avec un galop d’or, il pourra atteindre le galop 3 cavalier.
Comment se préparer efficacement à chaque galop ?
Pour la partie théorique, il existe de nombreux supports, notamment des livres spécialisés, guides fédéraux, ressources en ligne, fiches, exercices et quiz. Le programme officiel est accessible sur le site de Tendances et animaux.
Concernant la pratique, l’idéal est de s’entraîner avec un moniteur, qui évaluera votre progression et vous préparera aux examens. Une fois le diplôme obtenu, il sera indiqué sur votre licence de cavalier, valable dans tous les centres hippiques pour continuer à progresser ou monter des chevaux adaptés à votre niveau.