Si vous êtes véritablement passionné par l’univers du cheval, il est tout à fait envisageable de faire de cette passion votre métier. Les options professionnelles sont variées, allant de la pratique régulière à la spécialisation dans la santé ou l’éducation équine. La durée de formation nécessaire peut tellement varier selon les parcours choisis. Il est aussi crucial de prendre en compte vos qualités naturelles, votre motivation et vos ambitions. Que vous souhaitiez simplement monter à cheval chaque jour ou devenir vétérinaire de ces magnifiques animaux, cette réflexion vous guidera vers la meilleure voie. Dans cet article, nous vous proposons un panorama complet des différentes carrières possibles autour du cheval, pour vous aider à faire un choix éclairé en fonction de votre profil et de vos aspirations.
Vétérinaire spécialisé dans la santé équine
Travailler comme vétérinaire pour chevaux implique d’être en contact permanent avec ces animaux. Cependant, ce métier est reconnu comme l’un des plus exigeants en termes d’équilibre entre vie professionnelle et vie personnelle. Les responsabilités sont intenses, et il faut souvent intervenir en urgence, ce qui peut signifier de longues heures sans pause, des gardes nocturnes, et la nécessité de se déplacer fréquemment, voire continuellement. Être à l’aise avec les injections, le sang, les odeurs désagréables, et la souffrance animale est indispensable. Il faut aussi posséder une capacité à rassurer et à communiquer clairement avec les propriétaires, tout en gardant son calme face à des situations difficiles. La prise de décision doit être rapide, et l’aptitude à maîtriser ses émotions est essentielle.
La formation pour devenir vétérinaire équin est particulièrement longue et sélective. La réussite repose souvent sur de solides résultats dans les matières scientifiques, telles que les mathématiques, la physique, la chimie et la biologie. Après deux années en classe préparatoire, il faut réussir un concours pour accéder à une école vétérinaire, où cinq années d’études seront nécessaires pour obtenir le diplôme d’État de docteur vétérinaire (DEV). Ces études offrent une formation générale, complétée éventuellement par trois années supplémentaires pour obtenir une spécialisation via un diplôme d’études spécialisées vétérinaires (DESV).
En France, seul un petit nombre d’écoles publiques – Maisons-Alfort, Lyon, Nantes et Toulouse – dispensent cette formation, auxquelles s’ajoute une école privée sous contrat, UniLaSalle à Rouen. Toutes recrutent sur concours.
Assistants vétérinaires spécialisés dans l’activité équine
Pour ceux qui souhaitent intégrer rapidement le monde professionnel, le titre d’auxiliaire spécialisé vétérinaire (ASV), reconnu par la branche vétérinaire (RNCP), constitue une option attractive. Ce métier, bien que moins proche des chevaux que le vétérinaire, joue un rôle essentiel dans l’efficacité du cabinet vétérinaire. Les tâches principales incluent le service à la clientèle, l’assistance administrative, ainsi que le maintien des normes d’hygiène et de sécurité dans les locaux.
Ce poste est accessible principalement par contrat en alternance. La formation étant financée, l’apprenti ou stagiaire perçoit une rémunération, à condition de remplir quelques critères : avoir au moins 18 ans, détenir un diplôme de niveau 4 (baccalauréat ou équivalent), et justifier d’au moins 70 heures d’immersion professionnelle en clinique vétérinaire au cours des deux dernières années. Ces heures peuvent être accomplies dans le cadre d’un stage, d’un CDD ou d’une période en milieu professionnel.
Après validation de votre dossier, vous passerez des tests et un entretien pour évaluer votre motivation ainsi que vos compétences en communication, organisation et calcul. Des formations de remise à niveau peuvent être proposées si nécessaire, pour renforcer votre profil.
Le soigneur ou palefrenier
Ce métier exigeances physiques et passion leur commun. Le palefrenier ou soigneur prend soin des chevaux quotidiennement : nettoyage, pansage, soin des sabots, alimentation, ainsi que l’entretien du matériel comme les selles et harnais. Il peut également accompagner l’animal lors de promenades ou de séances de longe, mais il n’a pas pour vocation de monter à cheval. Son lieu d’exercice peut être un centre équestre, un haras, une école de dressage, une ferme équestre, ou encore un établissement militaire comme la garde républicaine.
C’est un métier physiquement exigeant, à privilégier quand on est jeune et en bonne condition physique. La motivation est essentielle face à la longueur des journées, à l’aspect répétitif du travail, et à la rémunération souvent modeste. Obtenir un CAP agricole palefrenier-soigneur permet de valider ses compétences et de reprendre des études si la nécessité de se reconvertir se fait sentir à l’avenir.
Le maréchal-ferrant
Il existe deux principaux niveaux de qualification pour exercer comme maréchal-ferrant : le CAP agricole ou le brevet technique des métiers (BTM). Le professionnel au niveau CAP intervient principalement pour l’entretien et la ferrure des chevaux, en assurant leur mobilité et leur confort. Il maîtrise notamment la gestion des matériaux, la morphologie de l’animal, et sait effectuer des opérations telles que le déferrage, la taille du sabot, la pose de ferrures ou la réalisation de prothèses. Même si la pratique de l’équitation n’est pas indispensable, une bonne connaissance équestre facilite la compréhension du cheval.
Poursuivre deux années d’études pour obtenir un BTM permet d’accéder à des tâches plus complexes, notamment le diagnostic de pathologies plus sévères en collaboration avec un vétérinaire. Quoi qu’il en soit, un bon niveau de condition physique est essentiel pour ce métier, qui demande une grande force manuelle et une résistance physique certaine. La carrière peut évoluer dans l’armée ou au sein d’un régiment de la garde républicaine, ce qui facilite parfois la reconversion future.
Les métiers liés à l’élevage et au tourisme équestre
L’éleveur de chevaux, qui peut aussi s’occuper d’ânes, se consacre à la reproduction et à la gestion d’un troupeau. Selon les races, les animaux sont destinés au sport, à l’attelage, ou à la monte. Ce professionnel doit combiner des compétences en soins, gestion et commercialisation, notamment si l’on vise des formations spécialisées telles qu’un Mastère en sciences et management de la filière équine, proposées par des écoles comme AgroSup Dijon ou EM Normandie. Toutefois, l’élevage reste accessible dès le niveau bac +2, avec des formations comme le BTSA Productions animales option élevage équin.
Le Brevet d’Études Professionnelles Agricoles (BEPA) en activités hippiques offre une préparation concrète pour ceux qui souhaitent travailler dans le tourisme équestre ou l’animation. Pour encadrer des activités en centres de loisirs ou organiser des randonnées, l’obtention d’un BEES (brevet d’État d’éducateur sportif) peut également s’avérer nécessaire.
Les carrières dans les sports équestres
Le BEPA (Brevet d’Études Professionnelles Agricoles) en activités hippiques, spécialité cavalier d’entraînement, ouvre la voie à plusieurs métiers liés à la course et à l’entretien des chevaux de compétition. Le plus connu est sans doute le jockey, qui doit peser moins de 60 kg pour participer aux courses. Ces athlètes, véritables compétiteurs de haut niveau, sont souvent très spécialisés dans la monte de course. Pourtant, d’autres métiers tout aussi passionnants existent une fois qu’on possède de l’expérience et qu’on souhaite évoluer dans le domaine.
Le cadre d’écurie ou « premier garçon » joue un rôle clé : assisté par l’entraîneur, il gère la logistique de la vie quotidienne en écurie, la gestion du personnel, l’organisation des soins et de l’alimentation des chevaux. Il doit également être capable de monter à cheval et de veiller à la santé des animaux. La maîtrise de langues étrangères constitue également un atout pour évoluer dans certains environnements internationaux.
Le garçon de voyage s’occupe du transport des chevaux vers les hippodromes. Son travail implique une organisation précise des déplacements, avec des voyages fréquents en France et à l’étranger. La flexibilité des horaires et la maîtrise de l’anglais sont importantes dans ce métier.
Enfin, l’entraineur est un expert en préparation physique et mentale des chevaux de course. Il supervise l’ensemble des entraînements et la gestion globale de l’écurie, exigeant une passion profonde, un excellent relationnel, ainsi qu’un sens aigu de l’organisation. La force mentale et physique est souvent mise à rude épreuve, mais ce métier offre une véritable reconnaissance dans le monde des courses.
Comment choisir son métier autour du cheval ?
Les carrières liées au cheval sont nombreuses et demandent souvent un investissement personnel important. La majorité des professions exige une vraie passion pour ces animaux, car l’implication et l’amour du métier sont essentiels pour réussir. La plupart des métiers demandent aussi des compétences en gestion, organisation et management, surtout si vous souhaitez évoluer vers des postes à responsabilités ou créer votre propre structure. La rémunération constitue un critère déterminant dans votre orientation : en général, plus on s’éloigne de l’animal dans le process, plus la rémunération peut être élevée, sauf dans le cas des métiers très en contact avec les chevaux, comme celui de vétérinaire ou de jockey d’élite. À titre d’exemple, seul un petit nombre de jockeys professionnels en France atteignent des gains significatifs, mais ils représentent une exception dans leur milieu.