Un trajet mal préparé ou mal vécu peut laisser des souvenirs difficiles chez un cheval, au point de le rendre réticent à remonter dans un véhicule par la suite. Bien que le déplacement en van ou en camion ne soient jamais les moments favoris d’un équidé, il est tout à fait possible d’améliorer leur confort pour que l’expérience soit moins stressante. Voici nos recommandations pour transporter un cheval dans des conditions optimales.
moyens de transport pour chevaux
Il existe principalement deux options pour véhiculer un cheval :
- Le van tracté. Plus simple et moins coûteux qu’un camion, ce mode de transport est souvent choisi par les particuliers. En général, un permis B suffit si le poids total autorisé (PTAC) – c’est-à-dire la somme du véhicule, de la remorque et de l’animal – ne dépasse pas 3,5 tonnes. Les modèles 1 place entrent dans cette catégorie et nécessitent seulement une extension d’assurance. Ceux pouvant accueillir deux chevaux dépassent souvent ce poids, ce qui implique un permis B96 que l’on peut obtenir en auto-école. Au-delà de 4,25 tonnes (par exemple, un 4×4 attelé à un van trois places), il faudra dès lors un permis BE.
- Le camion deux places. Ce type de véhicule offre plusieurs avantages : il est plus stable, sécuritaire, facile à manipuler et moins encombrant qu’un van tracté. Son utilisation ne requiert pas forcément de permis spécifique, sauf si le PTAC dépasse 3,5 tonnes, auquel cas un permis C1 ou C sera nécessaire. La version à deux emplacements est souvent privilégiée pour le confort que procure la position des chevaux, avec la tête orientée vers l’arrière. De plus, l’accès facilité par une portière côté aide au déchargement, et le chauffeur peut garder un œil et une oreille sur son animal. Néanmoins, ce type de véhicule est généralement plus onéreux à l’achat qu’un van.
préparer le départ pour le transport
Pour que le voyage se déroule dans de bonnes conditions, il est conseillé d’habituer progressivement votre cheval à l’idée de voyager, en commençant par de courtes escapades, puis en augmentant leur longueur. Lors du premier déplacement, voici quelques points importants à vérifier :
- Avant de partir, inspectez minutieusement votre véhicule : vérifiez la pression des pneus, le bon fonctionnement des phares et des freins, ainsi que l’état du plancher. Faites le plein de carburant pour éviter toute interruption en cours de route.
- Emportez un filet à foin, que votre cheval pourra mâcher en voyage. Cela le calmer et lui permettra de se distraire face aux vibrations et bruits de la circulation. N’oubliez pas de prévoir de l’eau pour l’hydrater.
- Protégez ses membres avec des bandes ou des protections rembourrées afin d’éviter qu’il ne se blesse en perdant l’équilibre, notamment dans les virages ou lors de freinages brusques.
- À l’embarquement, adoptez une attitude douce et rassurante. Demandez-lui d’avancer calmement en lui parlant doucement pour le mettre en confiance.
- Pour stimuler sa motivation, vous pouvez placer du foin ou des friandises à l’intérieur du véhicule.
- Aidez votre cheval à monter avec une longe, en effectuants des tirages progressifs et modérés, en évitant la contrainte excessive.
- Faites preuve de patience face aux phases d’hésitation, en encourageant chaque petit progrès. La motivation positive sera votre meilleure alliée.
- Une fois à bord, félicitez chaleureusement votre cheval pour sa coopération. Ensuite, attachez-le solidement, tout en laissant un peu de mou pour qu’il puisse tourner la tête ou manger sans se faire mal.
suivre pendant le trajet
Il est essentiel d’assurer une ventilation adéquate dans le véhicule et de limiter l’exposition au courant d’air, tout en évitant de recouvrir excessivement l’animal, pour éviter qu’il transpire de trop. Pendant le déplacement, restez vigilant pour préserver son équilibre en anticipant toute réduction de vitesse, virage ou freinage. La conduite doit être douce, avec des accélérations et freinages progressifs. Sur les routes longues, n’oubliez pas de faire des pauses régulières pour permettre à votre cheval de boire. Il est recommandé de ne pas sortir l’animal du véhicule lors de ces arrêts, afin d’éviter qu’il ne prenne la fuite ou ne se blesse en tentant de s’échapper, ce qui pourrait compliquer le voyage ou mettre en danger tous les occupants.
à l’arrivée et après
Au moment de descendre du véhicule, la nervosité d’un cheval peut entraîner des réactions imprévisibles ou des incidents. La sortie doit se faire dans le calme, en reculant doucement le cheval, en veillant à ce qu’il ne se retourne pas dans l’espace confiné du véhicule. Une fois descendu, retirez-lui les protections et félicitez-le pour son comportement, puis faites-le marcher un peu pour l’aider à se détendre. Trouvez-lui ensuite un endroit calme pour qu’il puisse récupérer de ses émotions. Il est important de garder en tête qu’un voyage long et mouvementé peut laisser des souvenirs négatifs, voire créer une aversion durable à monter dans un véhicule. Pour préserver leur bien-être, mieux vaut toujours privilégier la douceur et la patience lors de chaque étape, afin de ménager votre monture et assurer sa tranquillité pour ses prochains déplacements.