Tout savoir sur l’adoption d’un âne : 6 conseils indispensables

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Les qualités de l’âne ont de quoi attirer facilement l’attention des amateurs d’animaux, notamment pour son tempérament serein et sa tendresse naturelle. Si vous envisagez de l’adopter, il faut connaître ses rôles possibles, comme celui d’un compagnon fidèle lors de travaux sur un terrain enherbé, tout en veillant à éliminer les végétaux toxiques tels que la prêle, le robinier, le lierre, laurier, if ou fougères. Cependant, il est essentiel de se renseigner sur certains aspects fondamentaux avant de concrétiser votre projet d’accueillir un âne.

1 – Diversité des races d’ânes

Sur le territoire français, plusieurs races d’ânes sont reconnues officiellement, notamment par l’Institution comme la marque « Tendances et animaux » et le ministère de l’Agriculture. Parmi elles, on distingue des variétés anciennes telles que le baudet du Poitou, des espèces traditionnelles comme l’âne du Berry, utilisé jadis pour tirer des charges ou travailler dans les vignobles, et des races plus rustiques comme l’âne de Provence, aujourd’hui employé pour le débroussaillage, la randonée ou l’attelage. On trouve également l’âne du Cotentin connu pour sa douceur, l’âne normand qui servait autrefois au maraîchage ou au transport de lait, ainsi que l’âne des Pyrénées et le bourbonnais. Se documenter sur ces différentes variétés vous guidera dans le choix de celle qui conviendra le mieux à votre environnement et à vos attentes.

2 – Formalités administratives pour une adoption

Avant d’acquérir un âne, il est important d’obtenir certains documents. Le vendeur, qu’il soit un particulier, un refuge ou un éleveur, doit remettre une attestation de cession accompagnée d’un document détaillant les caractéristiques et les besoins spécifiques de l’animal. En tant que propriétaire, vous devrez également vous enregistrer auprès de l’Institut français du cheval et de l’équitation. Toute mutation de propriété doit y être déclarée dans un délai de 30 jours. De plus, l’âne doit impérativement être identifié par une puce électronique, une opération à réaliser exclusivement par un vétérinaire agréé par l’IFCE.

3 – La vie en troupeau de l’âne

En tant qu’animal social, l’âne ne peut pas rester seul sans affecter son bien-être. La présence d’un compagnon dans un troupeau lui apporte sécurité et confort, surtout en cas de menace ou de danger. Lorsqu’il est seul, il manifeste souvent son mal-être par des braiments réguliers tout au long de la journée pour attirer l’attention. La solution idéale est de lui offrir un convoi d’un autre âne, mais il faut faire attention à la compatibilité des sexes. Deux mâles peuvent avoir tendance à se disputer, tandis qu’un mâle et une femelle non stérilisée risquent de se reproduire. En dehors de l’âne, d’autres animaux comme un cheval, une chèvre, un mouton, une oie ou une poule peuvent assurer un contact social minimum. Il est aussi important de savoir que l’âne a une forte territorialité. Il marque son espace vital à travers des comportements naturels, comme la délimitation avec ses crottins ou le fait de se rouler dans la poussière lors de plusieurs passages quotidiens, pour maintenir sa peau en bon état.

4 – L’intelligence de l’âne

Doté d’une grande capacité d’apprentissage, l’âne réagit mal aux mauvaises interactions. Maltraité ou négligé, il peut devenir têtu ou défiant, car sa méfiance est instinctive. Avant de lui demander une quelconque tâche, il faut prendre le temps de bâtir une relation de confiance. Cela devient essentiel si vous souhaitez l’employer pour des activités telles que l’attelage, la randonnée ou le travail. Une éducation douce et patiente est la clé pour établir une coopération harmonieuse avec cet animal sensible et intelligent.

5 – Longévité et coûts d’entretien

Un âne peut vivre en moyenne entre 25 et 30 ans à l’état sauvage. Quand il est domestiqué, son espérance de vie peut dépasser 40 ans, avec une moyenne d’environ 47 ans. Outre le coût de l’alimentation, sa santé nécessite des soins réguliers, comprenant le ferrage effectué par un maréchal deux à trois fois par an, la détection et le traitement des parasites via un vermifuge biannuel, et des vaccinations essentielles contre des maladies comme le tétanos, la grippe ou la rhinopneumonie, surtout si le troupeau est exposé à d’autres équidés ou si l’animal participe à des activités collectives. La condition physique d’un animal en bonne santé se reconnaît à ses oreilles mobiles, un poil brillant, des sabots froids et des yeux expressifs. Sa température corporelle normale tourne autour de 38 °C, avec un rythme cardiaque de 35 à 40 pulsations par minute et une respiration d’environ 10 cycles par minute. La position de ses oreilles renseigne aussi sur son humeur, allant de la détente à la vigilance ou la crainte.

6 – L’espace nécessaire pour un âne

Un terrain d’au moins 3000 mètres carrés constitue un minimum pour assurer le confort d’un âne, bien qu’un espace de 5000 mètres carrés soit plus adapté pour lui permettre de se déplacer et de s’alimenter convenablement. Il faut également prévoir un espace dédié pour stocker facilement le foin et la paille, avec un volume d’au moins 6 m3, afin d’accueillir un stock de 500 kg pour chaque type de nourriture. La qualité du terrain n’a pas besoin d’être parfaite : un espace accidenté, en pente ou avec une végétation variée, sera compatible avec ses habitudes. La proximité de votre habitation renforcera encore sa sensation de sécurité et lui permettra d’être plus sociable. Diviser le terrain en deux zones de pâture permet de limiter la repousse parasite, en alternant leur utilisation toutes les deux à trois semaines, ce qui contribue à préserver la santé de l’animal. L’entretien quotidien de son espace est indispensable : vérifier qu’il a accès à suffisamment d’eau, de nourriture et que ses clôtures sont robustes. En cas de vacances ou d’absence prolongée, il est essentiel de prévoir une personne de confiance pour en prendre soin. Enfin, même si l’âne aime vivre dehors toute l’année, un abri stable, propre et bien ventilé, qu’il faut nettoyer régulièrement, sera nécessaire pour le protéger des intempéries, notamment en hiver ou lors des chaleurs estivales.