Vous avez toujours rêvé d’accueillir un petit compagnon à quatre pattes ? La décision est en passe d’être concrétisée, mais vous souhaitez vous assurer de faire le bon choix dès le départ. Il est tout à fait normal de se poser des questions, surtout sachant que cette petite créature pourrait partager votre vie pendant près de 12 ans. Voici quelques conseils pour préparer au mieux cette étape importante qu’est l’adoption d’un lapin domestique.
Opter pour un lapin mâle ou une femelle ?
Dans le cas où vous ne souhaitez accueillir qu’un seul lapin, le genre n’a pas d’incidence particulière. Le choix dépend surtout de vos préférences personnelles, notamment pour le nom que vous lui donnerez. Cependant, si votre projet est d’accueillir un couple, il est essentiel que les deux animaux soient stérilisés, sauf si vous envisagez de devenir éleveur ou de gérer une colonie. En effet, sans cette intervention, les lapins, quels que soient leur sexe, peuvent adopter des comportements très influencés par leurs hormones, notamment lors de la puberté.
Ces comportements incluent un besoin accru de marquage territorial en urinant partout, comme sur les meubles ou les textiles, ainsi qu’une agressivité pouvant s’intensifier. Les interactions avec leur environnement et avec leur famille peuvent devenir tendues, voire conflictuelles. La stérilisation permet de réguler ces impulsions et d’éviter un mal-être qui se traduit par ces comportements. Chez les mâles, la procédure est simple et peu coûteuse, mais chez les femelles, elle permet aussi de réduire les risques de grossesse nerveuse ou de maladie comme le cancer.
Pour un projet d’adoption multiple, il est conseillé de commencer par adopter un mâle, car celui-ci acceptera généralement plus facilement la présence d’une femelle. Lorsqu’il s’agit de plusieurs, privilégiez en priorité les femelles, car les mâles aiment souvent se battre férocement à l’approche de la puberté, pouvant entraîner des blessures graves ou même des décès.
En cas d’achat de lapereaux, il est important de rappeler qu’ils doivent être séparés par sexe dès l’âge de 10 semaines jusqu’à leur stérilisation. La cohabitation entre mâles et femelles doit être encadrée pour éviter toute grossesse non désirée ou conflit.
À quel âge adopter un lapin ?
Le seuil minimum pour adopter un lapin est de deux mois, ce qui correspond à la période de sevrage. Malheureusement, il arrive que des jeunes lapins non sevrés soient encore vendus, bien qu’ils soient incapables de se nourrir seuls, avec un risque élevé de mortalité si l’alimentation n’est pas adaptée dès le départ.
À l’inverse, opter pour un lapin plus âgé, ayant vécu une période avec sa famille, est souvent la meilleure solution. Ces animaux disposent d’un système immunitaire robuste, ont appris à vivre en société, et possèdent un tempérament mieux équilibré. La puberté pouvant entraîner des comportements problématiques, adopter un lapin adulte constitue une option judicieuse pour éviter ces difficultés.
Quelle race de lapin privilégier pour vivre à la maison ?
Certaines races présentent des particularités de santé auxquelles il faut faire attention :
- Les lapins de race bélier ou nain souffrent souvent de troubles dentaires et respiratoires ;
- Les rabbits rex peuvent être sujets à une pododermatite chronique, une inflammation chronique de la peau au niveau des pattes, difficile à traiter ;
- Les satinés sont fragiles à cause d’une malformation osseuse appelée ostéodystrophie.
Les lapins à poils longs (tels que tête de lion, angora ou teddy) demandent un entretien quotidien indispensable pour le brossage. Sans cela, ils risquent de développer des problèmes digestifs graves. Si vous ne pouvez pas consacrer du temps à ces soins ou si vous préférez une race plus facile à entretenir, tournez-vous vers des lapins à poils courts.
Il est important de comprendre que, contrairement à ce que l’on pourrait penser, la race ou la morphologie n’indiquent pas systématiquement le tempérament d’un lapin. Par exemple, un bélier n’est pas forcément plus affectueux qu’un autre, et une femelle ne sera pas forcément plus câline qu’un mâle. La personnalité de chaque lapin varie considérablement, influencée notamment par son environnement.
Les petits lapins n’ont pas nécessairement besoin d’un espace plus limité que les plus grands. Au contraire, ils peuvent être nerveux et nécessitent d’espace pour se défouler. La façon dont votre animal vous percevra, sa santé et sa vivacité dépendront en partie de votre investissement dans sa prise en charge. Considérez l’adoption comme une aventure dans laquelle vous découvrirez la singularité de votre nouveau compagnon, en privilégiant ceux qui manifestent curiosité, dynamisme et envie de communiquer, plutôt que de choisir simplement par coup de cœur.
Enfin, si beaucoup pensent que les lapins de petite taille sont idéaux pour les enfants, cela peut entraîner des risques. Les enfants de moins de 8 ans ont souvent du mal à comprendre la délicatesse qu’implique la relation avec un lapin. Les races de grande taille, qui se montrent plus imposantes, ont tendance à mieux se faire respecter et sont souvent plus adaptées. Il est toujours conseillé que la responsabilité de prendre soin de l’animal incombe à un adulte, car un lapin reste une proie dans la nature, et il met du temps à faire confiance à son propriétaire.
Où acheter un lapin de compagnie ?
Avec la popularité croissante des lapins comme animaux de compagnie, le risque d’achats impulsifs augmente. Beaucoup de personnes cèdent à la tentation sans se renseigner sur le temps, l’espace et l’investissement financier nécessaires. Les refuges et associations (telles que Tendances et animaux) accueillent chaque année de nombreux lapins abandonnés ou négligés, faute de place ou de moyens, conduisant parfois à leur euthanasie malgré leur bonne santé.
Pour faire un acte responsable tout en réalisant une belle démarche d’adoption, il est recommandé de se tourner vers ces structures. Les lapins recueillis en refuge sont souvent déjà stérilisés, vaccinés, et leur comportement est plus stable, facilitant leur intégration dans leur nouveau foyer. Leur adoption permet aussi de lutter contre l’abandon et de donner une seconde chance à ces petits animaux.
Si vous craignez d’être peu attaché à un lapin adulte, n’oubliez pas qu’en adoptant dans un refuge, celui-ci aura déjà surmonté la turbulente période de puberté. Vous bénéficierez aussi d’un animal prêt à vivre avec vous, sans se heurter aux mêmes difficultés d’apprentissage. De plus, l’adoption en refuge est une manière concrète de participer à la protection animale et de contribuer à leur bien-être.
Importance de la quarantaine lors de l’accueil
Quel que soit l’origine du lapin — élevage, particulier ou animalerie — il est crucial de le mettre à l’écart lors de son arrivée. En effet, le lapin peut être porteur de maladies contagieuses comme la teigne ou la gale, qu’il est difficile à diagnostiquer immédiatement. Mettez-le en quarantaine pour une durée d’un mois, dans une pièce séparée sans contact avec d’autres animaux, afin de limiter le risque de contamination. Une visite chez le vétérinaire pourra vérifier son état de santé, mais ne garantit pas à 100 % qu’il ne présente pas de maladies latentes.
Si vous avez adopté votre lapin dans un refuge, consultez le personnel pour connaître la durée préconisée de cette période d’observation. Par précaution, lavez-vous soigneusement les mains après chaque manipulation, afin de préserver la santé de tous les animaux de votre maison.