Comme tout être vivant, la longévité d’une souris dépend de sa constitution, de son mode de vie, ainsi que de son environnement. Certains apprécient ces petits rongeurs et espèrent qu’ils vivront le plus longtemps possible, tandis que d’autres souhaiteraient que leur présence soit aussi courte que possible. Alors, quelle est la durée de vie réelle d’une souris ? Quelle espérance peut-on raisonnablement lui attribuer ?
quelle souris évoquons-nous ?
Les véritables souris appartiennent toutes au genre Mus. En France, le terme « souris » désigne généralement la variétés la plus commune, connue sous le nom de Souris grise (Mus musculus), qui est aussi souvent élevée comme animal de compagnie ou à des fins expérimentales. Cependant, à l’échelle mondiale, on recense de nombreuses autres espèces moins familières pour le grand public occidental. Quelques exemples incluent :
- La Souris de Sumatra (Mus crociduroides)
- La musaraigne de Gairdner (Mus pahari)
- La Souris de Macédoine (Mus macedonicus)
- La Souris glaneuse (Mus spicilegus)
- La Souris d’Afrique du Nord (Mus spretus)
- La souris pygmée d’Afrique de l’Ouest (Mus mattheyi)
Chaque variété de souris adapte ses comportements en fonction de son environnement pour assurer sa survie. Toutefois, la stratégie pour garantir la pérennité de l’espèce ne consiste pas nécessairement à vivre le plus longtemps possible. Certaines espèces de papillons, par exemple, ont une durée de vie très courte mais réussissent à perpétuer leur lignée. Qu’en est-il des souris ?
combien de temps vit une souris grise ?
Les études scientifiques accessibles décrivent peu en détail la longévité précise des différentes espèces mentionnées ci-dessus. Parmi elles, la Souris grise est la plus connue. En général, les rongeurs du genre Mus sont relativement vulnérables face aux prédateurs et ont une espérance de vie modérée. La fourchette de longévité qu’on leur attribue reste valable pour l’ensemble de cette famille.
En moyenne, une Souris grise ne dépasse pas deux années d’existence.
La durée de vie d’autres animaux désignés par le terme “souris” mais qui ne font pas partie du genre Mus varie considérablement. Par exemple, la souris à pattes blanches (Peromyscus leucopus) peut vivre jusqu’à deux ans ou plus, tandis que la souris sylvestre (Peromyscus maniculatus) a une vie bien plus courte, limitée à une à un peu plus de un an.
Il est évident que les souris élevées en captivité, protégées des dangers du milieu naturel, bénéficient d’une espérance de vie plus grande. Cette moyenne est cependant influencée par la forte mortalité juvénile, qui détermine en grande partie la durée de vie moyenne des souris domestiques.
Si vous recherchez un petit compagnon peu exigeant en termes de temps, la souris constitue une option appropriée. Cependant, il faut garder à l’esprit que ces petits animaux peuvent créer des liens, et leur durée de vie courte pourrait entrainer une certaine tristesse, surtout chez les enfants. Néanmoins, certains la considèrent comme une « leçon de vie » en soi.
Le record officiel de longévité chez une souris a été établi en 2004. Elle s’appelait Yoda, était une souris mâle de petite taille, née à l’université du Michigan. Elle a atteint 4 ans, soit 1 462 jours. Les souris dont les gènes sont modifiés ou utilisées pour la recherche médicale peuvent dépasser cette durée, atteignant parfois jusqu’à 5 ans.
pourquoi une souris a-t-elle une vie si courte ?
La survie de la Souris grise repose principalement sur une stratégie de reproduction rapide. La maturité sexuelle s’atteint assez tôt, entre un et deux mois. Des études ont démontré un lien direct entre cette maturité précoce et une durée de vie limitée.
Les femelles restent en chaleur tous les 3 à 6 jours, tout au long de leur vie jusqu’à environ 18 mois, moment où leur fertilité diminue ou cesse complètement. Les mâles, quant à eux, conservent leur fertilité toute leur vie.
Une femelle peut donner naissance à une portée toutes les deux mois, avec 4 à 8 petits à chaque fois. Sur une année, cela représente entre 28 et 60 jeunes. Un véritable « usine » à reproduction !
Cette stratégie de reproduction intensive explique que cette espèce de souris ne soit pas menacée. Au contraire, leur présence dans les écosystèmes joue un rôle essentiel : dans les zones où leurs prédateurs sont peu nombreux, les populations de souris ont tendance à exploser, ce qui peut causer des dégâts importants à l’environnement et des déséquilibres écologiques.
Prendre soin de sa souris domestique
Les souris domestiques sont sujettes à plusieurs pathologies courantes, notamment des tumeurs mammaires dues à une croissance anarchique des cellules. Ces tumeurs peuvent devenir très volumineuses, provoquant des douleurs et des infections. L’insuffisance rénale est aussi un problème fréquent chez ces petits rongeurs.
En cas d’adoption, il faut être prêt à intervenir chirurgicalement si l’état de santé de la souris nécessite une opération pour prolonger sa vie.
Les voies respiratoires de ces animaux sensibles demandent une attention particulière. Le choix d’une litière adaptée, non irritante ni toxique, est crucial pour limiter les maladies pulmonaires.
Favoriser une alimentation saine et équilibrée, proche de ce qu’elles consommeraient à l’état sauvage, est aussi un facteur clé pour assurer leur longévité. La souris étant très friande des céréales, leur proposer du foin comme base alimentaire, riche en fibres, est essentiel. Il faut également limiter leur apport en sucres, en privilégiant légumes frais et fruits, pour éviter diverses carences alimentaires.