Ce petit rongeur au pelage orange a récemment gagné en popularité en tant qu’animal de compagnie. Originaires des régions allant du centre du Chili jusqu’au sud du Pérou, ils font partie des NAC (Nouveaux Animaux de Compagnie) qui séduisent de plus en plus d’éleveurs. Vous vous demandez combien d’années cet adorable animal peut espérer vivre ? Découvrez ici des éléments sur ses modes de survie et les conditions favorables à sa longévité.
Espérance de vie : différence notable entre la nature et la captivité
En captivité, un octodon peut vivre généralement entre 6 et 8 ans, avec certains pouvant dépasser cette moyenne pour atteindre 15 ans si leurs conditions de vie sont optimales. Ces petits mammals s’adaptent facilement à leur environnement artificiel, et leur tempérament calme facilite leur manipulation, même par des enfants, à condition de leur consacrer du temps pour les apprivoiser et de toujours manipuler avec douceur. En revanche, dans leur milieu naturel, leur durée de vie est bien moindre, généralement entre 2 et 4 ans, en raison de conditions environnementales difficiles. La présence humaine a permis de mieux comprendre comment ils survivent dans un habitat hostile, notamment grâce à leur capacité d’adaptation exceptionnelle.
Comment l’octodon choisit-il sa nourriture ?
Ce rongeur est strictement herbivore. Contrairement à ce que l’on pourrait penser, il ne consomme pas simplement la végétation la plus abondante. Lorsqu’il se nourrit en milieu sauvage, il opte pour des feuilles jeunes, plus faciles à digérer, notamment sur des arbustes comme Colliguaya odorifera ou Kageneckia oblonga. Par cette sélection, il limite son métabolisme de base, conservant ses ressources. Afin de faire face aux périodes de pénurie alimentaire, il stocke également des réserves de nourriture dans son territoire, bien que celles-ci ne suffisent pas toujours. En complément, il accumule aussi des réserves de graisse sous-cutanées, ce qui l’aide à survivre durant les périodes difficiles.
La coprophagie : un mécanisme d’absorption des nutriments
Pour maximiser l’extraction des nutriments, l’octodon pratique la coprophagie, c’est-à-dire qu’il consomme ses propres fèces après fermentation microbienne dans son caecum. Cela lui permet d’absorber des éléments nutritifs qui lui seraient autrement inaccessibles. Ce processus se déroule généralement en petits épisodes entre ses phases de sommeil, et l’ingestion doit être immédiate pour préserver la valeur nutritive de ses déjections.
Adaptations à la sécheresse : des urines hautement concentrées
Vivant dans des environnements semi-arides, ces rongeurs ont développé un métabolisme capable de limiter leur consommation d’eau. Lors des étés chauds et secs où les températures peuvent grimper jusqu’à 40°C, leurs urines se concentrent fortement, ce qui réduit la perte d’eau par évaporation. En moyenne, un octodon peut subsister jusqu’à 13 jours sans boire d’eau, ce qui le distingue des autres espèces de rongeurs, pour qui cette période est souvent bien plus courte. Cette capacité est clé pour sa survie dans son habitat naturel, où l’eau devient une ressource rare.
Construction de tunnels pour se protéger et réguler la température
Dans leur milieu naturel, ces animaux creusent des galeries souterraines où la température reste stable malgré la chaleur extérieure : environ 24°C en été, 18°C en hiver, même si la température en surface peut atteindre 50°C en été. Leur comportement est crépusculaire, ce qui signifie qu’ils sont actifs principalement au début et à la fin de la journée, évitant ainsi les heures les plus chaudes.
La queue de l’octodon : un outil de défense
La queue de l’octodon a une forme courbée avec une touffe de poils noirs à son extrémité. Constituant près de 40 % de sa longueur chez l’adulte, cette partie est très fragile puisqu’elle est fine et sujette à la déchirure. En situation de danger, il peut la perdre pour se libérer d’un prédateur, cette perte étant irréversible. Cependant, en captivité, toute traumatisme pourrait entraîner une infection bactérienne, donc une vigilance est de mise, notamment si une amputation devient nécessaire, à faire réaliser par un vétérinaire.
Conseils pour assurer une vie longue et saine à votre octodon en captivité
Il est conseillé de maintenir au moins deux octodons dans leur habitat, car ils sont naturellement sociaux et vivent souvent en colonies. Leur alimentation doit contenir principalement d’écorces, de feuilles et de graines, en évitant toute source de sucres ou de graisses comme les produits laitiers, la viande ou les biscuits. Ils ont aussi besoin d’objets à ronger, tels que le foin, pour entretenir leur croissance dentaire constante. La cage doit être spacieuse, avec plusieurs niveaux pour leur permettre de grimper, incluant des cachettes, des abris, ainsi qu’une roue pleine afin d’éviter de leur coincer la queue. L’installation doit être dans un lieu lumineux mais sans exposition directe au soleil, avec une bonne ventilation et une température stable d’environ 20°C. La litière, enfin, doit être saine, respectueuse des voies respiratoires et dépourvue de matériaux toxiques, comme le papier journal hydrophile.
En respectant ces quelques principes, vous donnerez à votre compagnon à quatre pattes toutes les chances de vivre une longue vie joyeuse et en bonne santé !