Comment bien nourrir une tortue terrestre ? Conseils pour une alimentation adaptée

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Si vous vous sentez perplexe face à la manière de nourrir votre tortue terrestre, ce guide vous apportera des éclaircissements essentiels. Il est fréquent de faire des erreurs, mais nous sommes là pour vous aider à adopter les bonnes pratiques. La fragilité de ces reptiles exige une attention particulière dans leur alimentation, car une alimentation inadéquate peut favoriser l’apparition de maladies.

Composition de l’alimentation d’un tortue terrestre sauvage

Malgré leur vie en captivité, les tortues terrestres conservent leur origine sauvage. La principale différence réside dans le comportement alimentaire : celles qui évoluent à l’état libre consacrent une grande partie de leur temps à repérer leur nourriture. Il est donc pertinent d’aménager leur environnement pour encourager cette recherche naturelle en y plantant des végétaux adéquats.

Ces animaux sont principalement herbivores. La diversité de leur régime dépend essentiellement de leur habitat et des saisons : feuilles, tiges, fleurs, bourgeons, fruits ou morceaux d’écorce forment leur alimentation habituelle. Cependant, leur comportement alimentaire global est omnivore, car ils ingèrent aussi régulièrement des escargots, des insectes, des limaces et même des débris en décomposition qu’ils découvrent dans leur environnement.

En dépit de cette consommation variée, leur diète reste pauvre en protéines et en lipides. L’un des nutriments fondamentaux pour leur croissance est constitué par les minéraux, en particulier le calcium, indispensable à la formation de leur carapace, à condition qu’ils soient exposés au soleil ou à une source UVB artificielle pour synthétiser la vitamine D3. Une exposition adéquate est essentielle pour leur santé osseuse.

En captivité, il convient d’imiter leur régime naturel autant que possible pour garantir leur bien-être.

L’alimentation optimale pour une tortue terrestre

Idéalement, le régime alimentaire en captivité doit se rapprocher de celui qu’elle consommerait dans son environnement naturel.

Ce processus est relativement simple avec la tortue d’Hermann, Testudo hermanni, qui est largement répandue et constitue une espèce idéale pour les débutants. Originaires de la région méditerranéenne, celles-ci se nourrissent principalement de végétaux variés, ce qui facilite leur alimentation dans cette zone géographique. Pour d’autres espèces de tortues exotiques, reproduire un régime sauvage précis demeure plus difficile, voire impossible.

Pour ces tortues, l’objectif principal est de leur assurer un apport équilibré en calcium, phosphore, vitamine A et vitamine D. Il est crucial de respecter les doses afin d’éviter les excès ou les carences, qui peuvent entraîner des troubles osseux ou d’autres pathologies. Par exemple, une déficience en vitamine A peut causer des soucis oculaires, cutanés, digestifs ou respiratoires.

Adapter l’alimentation à une tortue exotique

Voici comment ajuster l’alimentation d’une tortue exotique, comme la tortue charbonnière à pattes rouges par exemple.

In natura, cette espèce se nourrit principalement d’herbes, de feuilles et de fleurs. En captivité, il est conseillé de lui offrir des légumes verts en salade, tels que le chou frisé, les épinards, la roquette ou le pissenlit, ainsi que des fleurs comestibles comme celles de pensée, d’hibiscus ou de citrouille.

En matière de fruits, leur attirance pour les aliments colorés (jaune, rouge, orange) est notable. Les options favorites comprennent les fraises, kiwis, pommes, poires, raisins, bananes ou mangues.

Il est également bon de leur proposer occasionnellement des protéines, notamment des insectes, du poisson ou de la viande cuite, pour couvrir certains de leurs besoins nutritionnels.

Il faut tenir compte de l’origine géographique de la tortue pour ajuster son alimentation : une tortue évoluant dans un environnement aride pourra bénéficier de végétaux secs, de foin ou de cactées, tandis qu’une tortue de zone humide tolérera une alimentation plus riche en glucides.

Enfin, il est impératif d’éviter certains aliments toxiques comme le laurier-rose, le rhododendron, la digitale, ou encore le lupin, l’euphorbe, et bien d’autres encore. Il est également déconseillé de donner des pâtes ou du riz, car ces aliments transformés peuvent provoquer de graves problèmes de santé, tels que calculs rénaux ou troubles articulaires.

Déterminer les doses appropriées

La répartition idéale pour une tortue terrestre consiste à lui offrir 90 % de légumes frais et 10 % de fruits. Cependant, cette dernière proportion ne doit pas être donnée quotidiennement : les fruits doivent plutôt être proposés deux ou trois fois par semaine. Si nécessaire, il est possible d’opter pour des aliments séchés en complément.

Les protéines doivent rester une dépense ponctuelle, représentant environ 15 % de l’alimentation totale.

Le calcium doit être privilégié, représentant une proportion de deux à trois pour le calcium pour un pour le phosphore. Si votre eau du robinet est douce, vous pouvez la compléter avec de la poudre de calcium soluble. Dans le cas contraire, il faut en tenir compte dans l’apport global en calcium.

Il est essentiel de vérifier la teneur en calcium et en phosphore des végétaux et fruits donnés, car certains aliments courants peuvent être faibles en ces minéraux. Par exemple, le pissenlit, souvent considéré comme riche en calcium, n’en contient en réalité que 0,6 g par kilogramme de plante fraîche. Ces minéraux jouent un rôle clé dans la solidité de la carapace et l’équilibre sanguin.

Les jeunes tortues ont des besoins plus importants, ingérant environ 10 % de leur poids en nourriture à chaque repas, contre 5 % pour les adultes. Certains experts recommandent de pratiquer un jeûne hebdomadaire, à condition que l’alimentation soit équilibrée. Il faut également considérer la diminution de leur appétit en période de pré-hivernage.

Sur le marché, il existe des croquettes prêt-à-servir, souvent sèches ou légèrement humidifiées, conçues pour leur alimentation. Cependant, leur consommation doit rester modérée, ne dépassant pas 30 % de leur ration totale, pour éviter tout déséquilibre nutritionnel.