Le Diamant de Gould est un volatile aux couleurs éclatantes, originaire d’Australie. Aujourd’hui, il s’est imposé comme un compagnon à plumes que l’on peut accueillir dans de nombreux pays, à condition d’aménager un environnement adapté pour qu’il s’épanouisse en captivité. Prenons un moment pour explorer ses caractéristiques essentielles, son mode de vie et ses besoins pour vivre en harmonie dans une volière.
Caractéristiques du diamant de Gould
Ce passereau, connu sous le nom scientifique d’Erythrura gouldiae, appartient à la famille des Estrildidés. Il évolue principalement en Australie, notamment dans des régions comme le Territoire du Nord, le Queensland, le Kimberley et la péninsule de Cap York. Son habitat naturel privilégie les zones humides et les plaines peuplées d’eucalyptus.
Ce petit oiseau forme des colonies pouvant rassembler jusqu’à deux milles individus. La période de reproduction est la seule occasion pour les couples de s’éloigner du groupe, avant de le rejoindre de nouveau. Ces oiseaux ne migrent pas sur de longues distances, se limitant à une cinquantaine de kilomètres durant la saison sèche pour trouver leur nourriture et eau.
Les mâles et femelles mesurent environ 15 cm et pèsent aux alentours de 17 grammes. Leur longévité atteint généralement six ans, mais dans d’excellentes conditions, ils peuvent vivre jusqu’à huit ans.
Leur plumage, d’une palette colorée comparable à une œuvre artistique, comporte des nuances plus douces chez les femelles. Selon leur variété, ils exhibent des couleurs variées : tête blanche, noire, orange ou rouge ; poitrine lilas, violette, bleue ou blanche ; dos aux teintes argentées, jaunes, vertes ou bleues, pastel compris.
Reproduction et cycle de vie
La reproduction se déroule lorsque la nourriture abonde. Lors de la danse nuptiale, le mâle, d’un chant distinctif et en gonflant ses plumes, cherche à séduire la femelle. Une fois qu’elle accepte, elle construit un nid, souvent dans un buisson ou une cavité d’arbre, à proximité d’un point d’eau, utilisant parfois des nids abandonnés d’autres oiseaux.
Les oiseaux prennent en charge la couvée en se relayant pour couver les œufs, qui éclosent après environ deux semaines. Leurs oisillons sont nourris avec de petits insectes, de graines et entourés de papilles réfléchissantes d’un bleu électrique, leur permettant d’être alimentés dans l’obscurité. Après trois semaines, ils ont développé leur vision et leur plumage, qui met encore plusieurs semaines à atteindre ses couleurs éclatantes. À ce moment-là, ils deviennent totalement autonomes.
Une femelle peut pondre entre quatre et huit œufs par couvée, et produire jusqu’à trois couvées par an. Les jeunes encore au nid aident parfois leurs parents en prenant en charge les œufs plus récents.
Le diamant de Gould en danger
À la fin des années 1950, l’Australie a mis en place une interdiction d’exporter ses Diamants sauvages. Cependant, avant cette mesure, de nombreux spécimens avaient déjà été exportés, notamment vers l’Europe et les États-Unis, où ils ont rapidement été élevés en captivité et popularisés comme oiseaux d’ornement. Malheureusement, diverses menaces naturelles et humaines ont entraîné une forte diminution de leur population.
Les principales menaces pesant sur cette espèce incluent les incendies de forêt, l’urbanisation massive, la pollution ainsi que le braconnage. En réponse, diverses initiatives telles que la mise en place de nids artificiels ou de barrières protectrices ont été tentées, sans toutefois garantir leur rétablissement à grande échelle.
Les Diamants de Gould en captivité
En France, toutes les variétés de cet oiseau sont considérées comme des animaux domestiques. Leur élevage est relativement accessible à condition de respecter certaines règles pour leur offrir un cadre de vie optimal. Très sociables, ils s’épanouissent mieux en groupe ou en couple et nécessitent une attention particulière dans leur environnement.
Pour assurer leur bien-être, il est conseillé de leur aménager une grande volière horizontale contenant :
- Des nichoirs garnis de coton, paille fine ou foin,
- Des perchoirs en bois naturel, non traités, non peints,
- Des mangeoires et abreuvoirs placés à distance des nichoirs pour éviter la contamination
- Une soupière d’eau permettant aux oiseaux de se baigner, activité qu’ils aiment beaucoup.
Les conditions de vie idéales comprennent : une hygrométrie de 55 à 75 %, une température diurne autour de 21°C, une température nocturne avoisinant 18°C, une exposition lumineuse optimale avec au moins 10 heures d’ensoleillement par jour (jusqu’à 14 heures en période de reproduction). La nourriture doit être spécifique, disponible en animalerie, complétée par des légumes, des fruits frais, des vers vivants ou des préparations pour insectivores ainsi que des coquilles d’œuf pour renforcer leurs apports en calcium.
Il est essentiel de maintenir un nettoyage régulier de la volière et de ses accessoires. Solliciter l’avis d’un vétérinaire spécialisé permet également d’assurer leur bonne santé et leur suivi médical périodique, garantissant ainsi leur longévité et leur confort.