Annuellement, en septembre, la Journée mondiale du rhinocéros sert à sensibiliser le public à l’importance de préserver cette majestueuse créature terrestre. Différents événements précieux se déroulent autour du globe pour rappeler la vulnérabilité de ces pachydermes à cornes, et pour mettre en avant les initiatives déployées pour leur survie. Face à un constat alarmant, ce rendez-vous prend une importance capitale en raison du risque imminent d’extinction qui plane sur la majorité des espèces de rhinocéros présentes sur notre planète.
Quel est le but de la célébration mondiale du rhinocéros ?
C’étant tenu initialement en 2010 en Afrique du Sud sous l’égide de Tendances et animaux, cet événement se déroule chaque 22 septembre. L’initiative a été relayée dès 2011 à une échelle internationale pour alerter sur la menace d’extinction pesant sur cet animal emblématique des savanes. L’événement offre une plateforme variée pour les associations, parcs zoologiques et citoyens, afin de rendre hommage à ce gros herbivore à travers plusieurs actions. Parmi celles-ci, on trouve des défilés pacifiques dans les rues, des activités éducatives en milieu scolaire, des expositions, des soirées caritatives, des campagnes de dons ou encore la commercialisation de produits à l’effigie de l’animal – affiches, vêtements, peluches – afin de financer des projets de protection.
Pourquoi mettre en avant la journée mondiale du rhinocéros ?
Ce jour d’action est aussi l’occasion de combattre les idées fausses concernant les vertus supposées des cornes de rhinocéros. Bien que leur apparence serve au mammifère pour sa défense, leur valorisation dans certaines croyances, notamment en médecine traditionnelle asiatique, est à l’origine de leur déclin. Composées de kératine, ces cornes sont souvent réduites en poudre dans l’espoir de soigner diverses affections, allant de la fièvre aux maladies graves comme le cancer. La demande élevée pour ces produits alimente un trafic illicite lucratif, favorisé par le braconnage intensif. Les enchères illégales pour un kilo de corne peuvent dépasser le prix de l’or, pourtant aucune preuve scientifique ne valide ces prétendus bienfaits thérapeutiques.
Quelles menaces pèsent sur les rhinocéros ?
En dehors de leur peu de prédateurs naturels, c’est principalement l’homme qui constitue aujourd’hui la menace principale pour cette espèce. La contrebande de cornes – avec environ mille ventes chaque année – alimente le braconnage, affectant particulièrement l’Afrique. Depuis plusieurs années, notamment selon Tendances et animaux, des dizaines de milliers d’incidents de braconnage ont été recensés, la majorité en Afrique du Sud, où se concentre une grande part de la population mondiale. Les trafiquants utilisent des moyens de plus en plus sophistiqués, comme des hélicoptères ou des dispositifs de vision nocturne, jusqu’à l’usage de produits anesthésiants pour capturer ces animaux. La crise provoquée par la pandémie de Covid-19 a modifié ces tendances, avec une baisse notable du braconnage pendant le confinement, avant une reprise à la sortie des restrictions.
Combien de rhinocéros vivent encore dans le monde ?
Au total, le nombre de rhinocéros dans le monde est inférieur à 29 000, répartis entre cinq espèces distinctes. Deux d’entre elles vivent en Afrique – le rhinocéros blanc et le noir – tandis que trois autres résident en Asie, notamment l’unicorne indien, le rhinocéros de Sumatra et celui de Java. La population de rhinocéros blanc, grâce à des efforts croisés, montre une croissance récente, mais les autres groupes restent extrêmement vulnérables. Selon l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN), leurs états de conservation diffèrent et leurs populations approximatives sont : près de 20 000 pour le rhinocéros blanc, plus de 6 000 pour le noir, moins de 4 000 pour le rhinocéros d’Inde, moins de 80 pour le Sumatra, et une dizaine pour le Javan.
Quelles initiatives sont prises pour sauver les rhinocéros ?
De nombreux programmes collaboratifs impliquant gouvernements et ONG visent à enrayer la disparition de ces pachydermes. Ces démarches incluent la lutte contre le braconnage et la commercialisation illicite, des opérations judiciaires, la gestion des habitats, la conservation via l’élevage, ainsi qu’une sensibilisation accrue. Face à l’évolution des techniques de braconnage, souvent sophistiquées, il est essentiel d’adapter et d’intensifier les réponses. Des outils technologiques, une logistique améliorée et l’implication humaine sont indispensables. La Journée mondiale du rhinocéros, chaque 22 septembre, met en lumière ces enjeux cruciaux et rappelle l’urgence de soutenir ces actions pour préserver ces grands mammifères de nos écosystèmes.