Implication bénévole dans une organisation de protection animale : quels sont les engagements ?

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De nombreuses associations œuvrent chaque jour pour venir en aide aux animaux dans le besoin, mais elles manquent souvent de bénévoles disponibles. Si vous envisagez de vous engager volontairement, il est utile de connaître les types de missions possibles ainsi que le degré d’implication requis pour chacune d’elles, afin de faire un choix éclairé.

Qui peut devenir bénévole ?

Il peut surprendre de constater qu’en France, où la législation est souvent dense, il n’existe pas de définition juridique précise du bénévolat. La référence officielle remonte à 1993, lorsque le Conseil économique et social a adopté une définition qui considère le bénévolat comme un engagement volontaire, dénué de rémunération, effectué hors de la sphère professionnelle et familiale, au profit d’autrui. Concernant l’âge, aucune règle stricte n’est imposée pour l’engagement bénévole. La seule limite concerne la création et la gestion d’une association, qui requièrent d’avoir au moins 16 ou 18 ans, selon les cas.

Le bénévole ne perçoit pas de rémunération pour ses actions, mais peut bénéficier d’un remboursement de ses frais liés à la mission (déplacements, hébergement, achat de matériel, etc.) sous réserve de fournir des justificatifs. Certaines structures peuvent également proposer des avantages comme des chèques-repas en cas d’engagement fréquent. Les personnes sans emploi peuvent s’investir comme bénévoles sans que cela n’affecte leurs allocations, à condition toutefois de respecter certains principes :

  • L’activité ne doit pas s’effectuer dans une association pour laquelle la personne a déjà été employée.
  • Elle doit impérativement continuer sa recherche active d’emploi, sans se substituer à un emploi salarié.
  • Elle ne doit pas concurrencer ou dévaloriser un poste salarié existant.

Les seniors jouent également un rôle important dans le bénévolat associatif. On estime qu’une part significative de cette tranche d’âge, notamment entre 65 et 74 ans, consacre du temps à des activités en lien avec les associations. La seule limite concerne leur engagement dans des structures où ils ont déjà exercé une activité salariée, afin d’éviter tout conflit d’intérêt. Pour les salariés, un dispositif appelé “congé d’engagement associatif” facilite la participation, en permettant de demander jusqu’à six jours de congé non rémunérés par an pour mener des actions bénévoles, sous réserve d’accords d’entreprise ou de branche.

Les modalités et limites de l’engagement bénévole

Du fait de leur autonomie, les bénévoles ne sont soumis à aucune relation de subordination juridique formelle avec l’association. Il leur est toujours possible de cesser leur activité à tout moment, sans procédure administrative. Néanmoins, il est essentiel qu’ils respectent les règles internes, notamment celles précisées dans les statuts de l’organisme, ainsi que les normes de sécurité en vigueur. Les responsables de l’association ont la responsabilité de veiller à la sécurité et à la prévention des risques, étant aussi responsables en cas d’accident. Si un dommage survient, une indemnisation peut être envisagée, à condition de démontrer un lien direct entre la participation et le préjudice.

Les bénévoles agissent sous l’autorité de l’association, selon un “lien de préposition” qui leur permet de recevoir des instructions. Le respect de certaines règles de savoir-vivre, telles que la politesse, une hygiène correcte, et le respect des publics accueillis, est également attendu. Le Compte d’engagement citoyen (CEC) permet de recueillir les heures de bénévolat effectuées, et, sous certaines conditions, de bénéficier de droits à la formation, en cumulant au moins 200 heures dans l’année, en plus du Compte professionnel de formation (CPF).

S’engager dans un refuge animalier ?

Participer à la protection des animaux dans un refuge est une option enrichissante, mais cela demande aussi de consacrer une quantité de temps conséquent. La formation aux différentes tâches est généralement fournie, mais l’association attend de ses bénévoles un engagement sur une période prolongée pour que leur contribution soit réellement efficace. Il est conseillé de commencer par une période d’observation pour mieux comprendre le fonctionnement et les besoins du refuge, ce qui permet aussi de confirmer votre motivation avant de vous engager pleinement.

Les activités possibles sont variées :

  • Assister au bien-être des animaux par des soins d’hygiène, des promenades, des câlins ou encore des aliments à leur donner ;
  • Participer à la recherche de futurs adoptants en connaissant bien chaque pensionnaire et en évaluant la compatibilité avec leurs futurs familles ;
  • Soutenir la communication de l’association via les réseaux sociaux ou la rédaction de contenus pour valoriser les animaux à adopter.

Il faut aussi anticiper que travailler avec des animaux mal en point ou en situation de détresse peut impliquer des moments difficiles, et certains animaux peuvent arriver en état critique. La patience et la résilience sont indispensables pour faire face à ces réalités. La sincérité quant à votre disponibilité, vos compétences, et votre capacité d’endurance est essentielle pour contribuer efficacement dans ces structures.

D’autres voies pour soutenir la cause animale

L’engagement bénévole ne se limite pas aux refuges. Beaucoup d’amoureux des animaux choisissent de soutenir ces causes par d’autres moyens, souvent motivés par un amour sincère, une indignation face à l’abandon ou une conscience écologique affirmée. Il est important de réfléchir à vos véritables motivations ainsi qu’à vos compétences naturelles pour orienter votre aide vers une structure adaptée à votre profil.

Les possibilités d’action sont nombreuses : lutter contre l’errance en collectant des dons en magasins, devenir famille d’accueil, participer à des campagnes d’information, ou encore contribuer à des opérations de sensibilisation à l’intérieur des quartiers ou dans la rue. Divers sites dédiés au bénévolat proposent des annonces correspondant à vos centres d’intérêt, notamment pour le soin ou la protection des animaux.

Des centres spécialisés, comme ceux de la protection de la faune sauvage, recrutent également des bénévoles pour des actions régulières ou saisonnières. Les missions peuvent inclure le transport d’animaux vers des centres de soins ou vers des lieux de libération. Il est nécessaire d’être doté d’un permis de conduire et d’un véhicule pour ce type d’engagement. Il est crucial de garder à l’esprit que certaines interventions impliquent de faire face à la souffrance et à la mort, ce qui exige une grande résistance psychologique.

Dans tous les cas, votre engagement bénévole dans le domaine animalier doit être envisagé avec honnêteté quant au temps dont vous pouvez disposer. Cela garantit que votre contribution sera utile et respectueuse du bien-être animal autant que de votre propre équilibre.