Avec un marché comptant près de 76 millions d’animaux de compagnie en France, le secteur pèse un poids lourd dans l’économie nationale, atteignant un chiffre d’affaires colossal de 5 milliards d’euros, toutes dépenses confondues : alimentation, hygiène, accessoires, équipements, éducation, services de garde, et surtout soins vétérinaires.
Le coût annuel moyen pour soigner un chien s’élève à environ 220 euros, tandis que pour un chat, il tourne plutôt autour de 175 euros, en étant en bonne santé. Ce budget, bien que significatif, n’est pas toujours totalement anticipé par les nouveaux propriétaires d’animaux. Dès leur adoption, des investissements en matériel et en soins s’imposent, mais seule une minorité, environ 5 %, couvre ces dépenses par le biais d’une assurance santé animale. Pourtant, cette solution présente de nombreux avantages pour limiter l’impact financier en cas de besoin vétérinaire. Voici pourquoi il est judicieux de souscrire une assurance santé pour son compagnon.
Arguments pour une décision éclairée
Avant d’explorer en détail les bénéfices d’une assurance santé animale, il est utile de prendre en compte certains facteurs contextuels ou structurels qui influencent le choix de la couverture :
La montée en flèche des coûts vétérinaires à l’étranger
Au Royaume-Uni, les cliniques vétérinaires contrôlent déjà une majorité du marché avec 60 % des soins, pratiquant des tarifs nettement plus élevés qu’auparavant. Avec une tendance similaire qui pourrait s’installer en France dans quelques années, il n’est pas surprenant de voir déjà une hausse continue des prix, pouvant atteindre 10 % par an, notamment en régions comme l’Île-de-France ou Provence-Alpes-Côte d’Azur. En Grande-Bretagne, près d’un tiers des propriétaires d’animaux ont souscrit une assurance santé, un phénomène qui semble en train de se répandre en France également.
Une augmentation des accidents de la route
Avec l’expansion urbaine des grandes villes et la conquête progressive des zones rurales par les zones métropolitaines, le nombre de véhicules sur la route ne cesse d’augmenter, amplifiant ainsi le risque d’accidents impliquant des animaux. Ces incidents peuvent aller d’une simple foulure à une plaie grave, pouvant parfois conduire à une paralysie ou à une invalidité permanente de l’animal. En cas de choc, des traitements à long terme, des soins de rééducation ou des spécialistes en comportement peuvent être nécessaires, ce qui engendre des coûts souvent très élevés.
Une espérance de vie allongée
Les avancées dans la médecine vétérinaire permettent aujourd’hui à nos animaux de vivre davantage, avec une augmentation de 20 % de leur longévité en une décennie. Cette extension de vie s’accompagne d’une hausse des soins, notamment pour des pathologies liées à l’âge ou chroniques, comme les calculs urinaires ou autres maladies liées au vieillissement.
Le poids du budget
Le secteur vétérinaire n’étant pas soumis à une tarification réglementée, chaque praticien fixe librement ses honoraires, ce qui peut rapidement peser sur le portefeuille du maître. Beaucoup se voient contraints de faire des choix difficiles, voire de renoncer aux soins coûteux, voire d’euthanasier leur animal pour éviter des dépenses exorbitantes. En France, on estime que chaque année, 100 000 animaux sont abandonnés, certains propriétaires regrettant profondément leurs décisions face aux coûts médicaux imprévus. Une assurance santé appropriée peut donner plus de confiance et éviter de tels drames.
Incertitude sur l’avenir
Il est impossible de prévoir ce que demain réservera. Un animal en pleine forme peut très rapidement se retrouver victime d’un accident, développer une maladie ou subir un incident inattendu. La règle d’or reste : mieux vaut prévenir que guérir. Une assurance santé apporte une tranquillité d’esprit supplémentaire pour faire face à des situations imprévues, en permettant d’amener son animal en consultation dès les premiers signes de malaise.
Impact de l’environnement
Les animaux, notamment les NAC (Nouveaux Animaux de Compagnie), confrontés au changement climatique, doivent souvent évoluer dans un environnement inadapté ou détérioré. La pollution, la chaleur excessive en été ou l’humidité en hiver peuvent influencer leur état de santé, favorisant certains troubles ou maladies.
Les bénéfices d’une assurance santé animale
Alors que seulement 5 % des propriétaires ont actuellement souscrit une police, l’envie de s’équiper en couverture ne faiblit pas. La diversité des offres permet de répondre à tous les profils, avec des formules allant de base à premium, incluant des options pour la prévention, la curatif ou le traitement palliatif, adaptées à différents budgets.
- Offres modulables : Des forfaits à partir de 10-15 € par mois couvrent en moyenne 50 % des frais vétérinaires, tandis que des options intermédiaires offrent jusqu’à 75 %, et les solutions haut de gamme garantissent jusqu’à 100 % de prise en charge.
- Garanties complémentaires : Des options telles que la protection en cas de décès, la garde de l’animal lors de l’hospitalisation du maître ou l’aide à la recherche en cas de disparition sont souvent proposées, pour une couverture sur mesure.
- Liberté de choisir son vétérinaire : La plupart des contrats ne nécessitent pas de vétérinaire partenaire et permettent de consulter le professionnel de son choix, ce qui garantit une liberté totale dans la prise en charge.
Points d’attention en fonction de ses besoins
Le marché étant très diversifié, il est crucial d’étudier certains éléments avant de sélectionner une assurance :
- Conditions d’adhésion : La majorité des contrats exigent que l’animal soit âgé d’au moins un an, en bonne santé, et sans pathologies préexistantes. Généralement, les animaux seniors ou malades ont moins de chances d’être couverts.
- Délai de résiliation : La majorité du temps, la résiliation se fait à l’anniversaire du contrat, avec parfois une période d’engagement de deux ans durant laquelle il n’est pas possible de mettre fin au contrat.
- Délai de carence : Période durant laquelle aucune indemnisation n’est versée, même si la cotisation est réglée.
- Franchise, taux et plafonds : Ces éléments impactent directement le montant de l’indemnisation. Certaines offres peuvent couvrir intégralement, mais avec des plafonds annuels bas ou des franchises pour chaque intervention.
- Soins inclus ou exclus : Il est important de vérifier si la formule couvre bien les soins préventifs, curatifs, et palliatifs, ainsi que les médicaments, vaccins, et chirurgies, notamment en cas d’accident ou de maladie.
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