Quels sont les contrastes entre les poissons japonais et les poissons rouges ?

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Le poisson rouge, un symbole emblématique des aquariums et bassins de jardin, est aujourd’hui considéré comme un compagnon à part entière. En France, on le désigne souvent sous le nom de « poisson japonais », bien qu’il existe différentes espèces, la plus connue étant issue de la famille des carpes. Certaines variétés proviennent principalement de Chine, tandis que d’autres, comme la carpe Koï, ont été élevées au Japon. Par ailleurs, des pays comme les États-Unis ou le Royaume-Uni ont développé leurs propres lignes de poissons rouges aux couleurs et formes spectaculaires.

La carpe Koï, un poisson japonais au look distinct de celui du poisson rouge

Il n’existe que deux types de poissons rouges issus de l’élevage japonais. Si vous êtes tenté par un cyprinus carpio, il est important de savoir que cet exemplaire ne pourra pas vivre en aquarium. Bien qu’étant de la même famille, ces deux espèces possèdent des traits spécifiques. La carpe Koï, sous-espèce ornementale de la carpe commune, est originaire du Japon et a été sélectionnée pour sa grandeur et sa beauté.

Principales différences entre la carpe Koï et le poisson rouge :

  • La carpe Koï arbore de nombreux barbillons sur le museau, généralement quatre, situés au niveau de la lèvre inférieure. Les poissons rouges ne possèdent pas cette particularité.
  • Les proportions du corps restent similaires à celles de leur forme naturelle, mais la gamme de couleurs chez la Koï est beaucoup plus variée que celle du poisson rouge.
  • Le pédoncule caudal (partie de la queue) de la Koï présente une silhouette plus fine que celle du poisson rouge.
  • Enfin, la carpe Koï est adaptée uniquement aux bassins ou étangs en raison de sa taille impressionnante, qui peut atteindre 60 à 90 cm à l’âge adulte. À l’inverse, le poisson rouge dépasse rarement 50 cm en milieu naturel ou en vivier.

Il est également important de noter que si ces deux espèces peuvent s’hybrider, leurs descendants sont généralement stériles, ce qui empêche des croisements viables entre la carpe Koï et le poisson rouge.

Un poisson qui s’attache et se familiarise

De nature grégaire, la carpe Koï se montre généralement calme, préférant souvent vivre en compagnie. Elle s’intègre facilement avec d’autres espèces telles que le goujon, l’esturgeon ou la tanche. Alimentée d’un régime omnivore, elle peut consommer des végétaux, mais aussi des proies vivantes comme les vers, les daphnies ou les crevettes lors des saisons chaudes. Cette espèce, sensible aux variations de température, est particulièrement active et gourmande en été, tandis qu’elle entre en hibernation durant l’hiver. La carpe Koï est aussi remarquablement tolérante à la présence humaine : certains propriétaires aiment lui donner à manger à la main, et il apprécie souvent les caresses. Dotée d’une bonne résistance, elle peut vivre jusqu’à 25 ans, voire atteindre 70 ans dans des conditions optimales, permettant de tisser une relation durable avec ce magnifique animal.

Les éléments essentiels pour un bassin dédié à la carpe Koï

Pour assurer leur longévité, les carpes japonaises ont besoin d’un environnement adapté. Si vous disposez déjà d’un bassin, il est nécessaire d’effectuer certains aménagements pour leur confort :

  • Une profondeur minimale de 1,50 m pour leur permettre de se protéger en cas de gel ;
  • Intégration de plantes aquatiques en paniers flottants, offrant filtration naturelle et dépollution ;
  • Un volume minimum de 1 m³ d’eau par poisson ;
  • Un emplacement ensoleillé qui permet aux poissons de se cacher sous les feuillages tout en profitant de l’ombre en cas de forte chaleur ;
  • Contrôler la qualité de l’eau : taux de nitrate inférieur à 50 mg/l, nitrites en dessous de 0,1 mg/l, ammoniac sous 0,1 mg/l, ainsi que des taux de carbonate de calcium entre 100 et 300 mg/l, avec un pH compris entre 7 et 8,5.

La carpe Koï se nourrit en fouillant le sol du bassin et préfère également hiverner dans la vase chaude. Il est donc crucial de lui fournir un environnement où elle pourra se réfugier si nécessaire.

Les couleurs caractéristiques de la carpe Koï

Alors que le poisson rouge offre une variété de formes, la carpe Koï possède une multitude de robes et de nuances. On recense environ 26 variétés considérées comme stables, tandis que d’autres présentent des variations de couleurs et de motifs, avec 54 modulations possibles. Leur corps peut exhiber un éclat de blanc, rouge, doré, gris ou noir, souvent combiné en motifs bicolores ou tricolores, apportant élégance et contraste dans un bassin.

Il est toutefois fréquent de confondre certaines Koï avec des poissons rouges comme la comète ou le shubunkin, en raison de leurs formes et couleurs similaires. Cependant, la présence de barbillons chez la Koï, qu’elle ne développe qu’à la maturité sexuelle, permet de faire la différence. Alors que le poisson rouge peut prospérer en aquarium ou bassin, la Koï nécessite un espace plus vaste et ne survivrait pas dans un environnement fermé à moins de respecter ses exigences spécifiques.

Les poissons rouges issus du Japon ou d’ailleurs

Des variétés comme la queue de paon, la queue de papillon ou la Jikin sont destinées à la vie en bassin. Leur pigmentation rouge carmin sur fond blanc, ainsi que leur nageoire caudale évasée, en font des spécimens très ornementaux. Ces poissons, plus adaptés aux étangs ou bassins, peuvent parfois s’adapter à un environnement d’aquarium si on leur consacre un volume minimum d’au moins 150 litres par poisson. Parmi eux, le Tosakin, caractérisé par ses nageoires caudales soudées et un corps compact en forme d’œuf, est particulièrement recherché mais aussi plus fragile et coûteux. Le Ranchu, autre variété, présente un look distinctif et coloré. Leur élevage demande une attention accrue, compte tenu de leur sensibilité et de leur rareté.

Souvent, on nomme à tort le poisson rouge « japonais », alors qu’en réalité, la majorité de ces variétés ont été développées en Chine au fil de plusieurs siècles. D’autres, comme le shubunkin, ont été créés dans des élevages anglo-saxons ou américains.

Carassius auratus, le robuste cousin de toutes nos variétés de poisson rouge

Ce poisson emblématique, issu d’une longue tradition d’élevage, se décline en nombreuses formes et couleurs. Appelé également Goldfish en anglais, il est originaire d’Asie centrale et orientale, où il évolue en habitat d’eau douce, froide et peu profonde. La coloration naturelle de ses ancêtres sauvages est plutôt gris argenté ou doré, mais l’élevage sélectif a permis de créer une vaste gamme de teintes, du rouge vif au jaune, en passant par l’orange et le blanc. À l’âge adulte, il peut mesurer entre 15 et 47 cm, et vivre en moyenne 30 ans s’il bénéficie d’un environnement adéquat, que ce soit en bassin ou en aquarium.

Depuis l’époque des dynasties chinoises, la sélection artificielle a permis de développer de nombreuses variations stylistiques, souvent bien différentes de la forme sauvage. Le poisson rouge domestique possède un corps allongé, une queue courte et des nageoires plus petites qui, selon la variété, peuvent présenter des formes particulières. La coloration améliorée permet de distinguer ces poissons de leurs homologues sauvages, avec une abondance de motifs et de couleurs vives.

Les différentes couleurs et formes des poissons rouges domestiques

Même si l’on continue à employer le terme de « carpe », le poisson rouge est bien plus éloigné de la carpe commune que son nom pourrait le faire penser. C’est un animal social, dont la teinte dorée a été modifiée par la reproduction sélective, pour produire des formes variées allant du rouge éclatant à l’orange, en passant par le jaune. La diversité de leurs motifs et leur apparence exagérée en font des choix populaires pour les aquariophiles. Leur robustesse leur permet de vivre en bassin, en fontaine ou en aquarium, à condition de tenir compte de la population, de la profondeur nécessaire pour éviter la gelée hivernale, ainsi que de la température stable requise en captivité.

Pratiques recommandées pour accueillir efficacement vos poissons rouges en aquarium

Selon la variété, prévoyez en général 50 litres d’eau par poisson pour les formes les plus proches de l’ancêtre, ou 30 litres pour des formes plus encombrantes. Leur alimentation doit être diversifiée, intégrant notamment des plantes aquatiques, mais évitez les décorations en plastique. Un bon environnement comprendra une filtration efficace, un éclairage adapté, ainsi qu’un substrat de sable fin ou de gravier non coupant pour favoriser la croissance des plantes. Si vous maintenez ces poissons en bassin, une profondeur suffisante pour éviter le gel et une ombrière seront essentielles. Lors de l’introduction en aquarium, il est conseillé de faire un cycle complet de l’eau, en évitant d’y mettre immédiatement une colonie d’alevins. Attendez que le taux de nitrites descende à zéro et que les nitrates restent en dessous de 10 mg/l, vérifié à l’aide de testeurs spécifiques.

Comment préparer l’arrivée des poissons rouges en bassin ?

Il est recommandé d’intégrer ces poissons en début de printemps, lorsque la température de l’eau oscille entre 15 et 20 °C. Cela leur offre une période d’adaptation progressive, évitant le choc thermique en hiver. Comme pour l’aquarium, il est crucial que le cycle de l’azote soit bien stabilisé. Si des tests montrent une présence de nitrites, il faut reporter l’introduction. En général, on attend environ quatre semaines entre la mise en place du bassin, sa filtration, et l’installation des poissons. Lors de leur introduction, il faut verser dans leur caisse de transport de l’eau de leur futur habitat toutes les 5 minutes, pour faciliter leur acclimatation. Après environ 20 minutes, lorsque le volume d’eau double, ils peuvent être relâchés dans leur nouvel environnement.

Les principales variétés de poissons rouges

Il existe une multitude de variétés pour commencer un aquarium. La morphologie spécifique de chaque variété doit guider le choix de l’environnement et la gestion de la compatibilité entre les espèces : certaines nageoires ou queues plus longues peuvent ralentir leur mouvement ou leur alimentation. Les poissons aux yeux proéminents nécessitent des précautions particulières pour leur habitat, afin de préserver leur fragilité. Pour en savoir davantage sur chaque variété, consultez notre article dédié aux poissons rouges et à leur diversité remarquable.