Les prédateurs naturels de l’escargot : qui sont-ils ?

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Les gastéropodes tels que les escargots sont souvent source d’inquiétude dans les jardins en raison de leur tendance à sortir la nuit pour dévorer les feuilles de salades ou autres légumes. Malgré leur réputation peu glorieuse auprès des jardiniers, ces mollusques jouent un rôle précieux pour certains prédateurs naturels comme les hérissons ou certains oiseaux. Examinons en détail quels sont leurs principaux ennemis dans la nature.

Présentation de l’escargot

Ce mollusque sans colonne vertébré est répandu sur tous les continents. Parmi les centaines d’espèces recensées, certaines mesurent quelques millimètres tandis que d’autres peuvent atteindre plusieurs centimètres. Selon les habitats, ils évoluent sur terre ou en milieu aquatique. Leur régime alimentaire est principalement constitué de végétaux, tout en incluant également des matières organiques en décomposition. Leur importance dans l’écosystème est indiscutable : ils participent à la décomposition et enrichissent le sol grâce à leurs excréments riches en nitrogènes et minéraux, agissant ainsi comme un fertilisant naturel. La coquille qui protège leur corps est une caractéristique distinctive, leur offrant aussi une défense contre les prédateurs, contrairement à la limace.

Néanmoins, dans la nature, leur coquille présente peu d’intérêt face aux nombreux carnivores dont ils font l’objet.

Les prédateurs naturels de l’escargot

Selon leur environnement, les menaces pesant sur l’escargot se divisent en trois grandes catégories :

  • Prédateurs terrestres
  • Prédateurs volants
  • Prédateurs aquatiques

Leur vulnérabilité, notamment leur lenteur, expose ces mollusques à une multitude de prédateurs, allant d’insectes à de petits vertébrés.

Les prédateurs terrestres

Certains insectes, en particulier des coléoptères, sont de redoutables chasseurs d’escargots. Le carabe, par exemple, dépose ses œufs à proximité de ses proies. À leur émergence, les larves cherchent activement leur nourriture. Ce coléoptère est capable de percer la coquille pour atteindre la chair de l’escargot. D’autres insectes, comme la mouche tueuse d’escargots, la mouche des marais ou les lucioles, ne sont pas en reste et s’attaquent aussi à ces mollusques.

Les rongeurs tels que rats et souris sont également parmi les prédateurs principaux, en particulier pour les escargots de jardin. Leurs mâchoires puissantes leur permettent d’écraser la coquille afin de consommer la chair à l’intérieur.

Il arrive que certains escargots s’attaquent eux-mêmes entre eux, pratiquant un cannibalisme. C’est le cas pour les espèces coniques et lunaires, qui utilisent des stratégies différentes pour chasser leurs congénères : injectant du venin dans les petits, ou enfouis dans le sable pour attendre le bon moment de l’attaque et casser la coquille de leur proie.

Une prédateur peu commune mais particulièrement efficace démarre à Hawaï : il s’agit de la chenille Hyposmocoma Molluscivora. Ses larves, en tissant un cocon de soie, capturent les escargots, puis sécrètent un liquide digestif capable de liquéfier leur chair, leur permettant de les dévorer sans difficulté.

Outre ces exemples, la liste des prédateurs terrestres comprend aussi les araignées, les écureuils, les tortues, les oiseaux comme merles ou hérissons, ainsi que parfois certains serpents dans les régions tropicales où la densité d’escargots est élevée. Ces derniers peuvent extraire la chair de l’animal de sa coquille pour leur alimentation.

Les prédateurs volants et aquatiques

Les oiseaux rassemblent une grande variété de zygotes mordant dans l’œuf : merles, grives, mésanges, corbeaux, hiboux, poules d’eau ou canards consomment souvent des escargots pour l’apport en calcium nécessaire à la production d’œufs. La chasse à l’escargot par les oiseaux est donc fréquente.

Dans l’environnement aquatique, poissons, amphibiens et crustacés comme les crabes représentent une menace sérieuse. Les crabes, en particulier, mangent souvent les escargots, utilisant leurs membres pour percer ou écraser la coquille. Leur consommation transforme aussi les coquilles vides en opportunités nutritives ou en cachettes contre leurs propres ennemis. Certains poissons d’eau douce, comme le poisson-chat ou le poisson rouge, s’attaquent également aux œufs et à la chair des mollusques. Amphibiens comme les grenouilles ou les salamandres n’hésitent pas à enrichir leur menu avec les gastéropodes.

Quelle est l’alimentation principale de l’escargot ?

Les escargots évoluant dans nos régions, notamment en forêt ou en jardin, recherchent les zones humides et ombragées. Ils sont actifs principalement la nuit ou lors de journées pluvieuses. Au printemps, en pleine période de plantations, leur activité alimentaire s’intensifie. Leur régime varie selon l’espèce, mais la majorité des escargots consomme principalement des végétaux comme les feuilles de salade, de choux ou de tomates. Cette gourmandise leur vaut souvent d’être considérés comme nuisibles par les jardiniers. Certaines espèces sont nécrophages, se nourrissant de cadavres, voire même, quelques-unes pratiquent cannibalisme entre eux.

Les principales espèces d’escargots en France

Face à une diversité estimée à plusieurs milliers d’espèces dans le monde, la France abrite environ 400 types de gastéropodes. Parmi eux, certains sont particulièrement répandus :

  • L’escargot des jardins (Cepaea hortensis) et l’escargot des bois (Cepaea nemoralis) sont très similaires, souvent difficiles à distinguer. Présents dans toutes les régions françaises, sauf la zone méditerranéenne, on les rencontre dans les prairies, les haies, et les forêts.
  • L’escargot de Bourgogne (Helix pomatia), aussi connu sous le nom de Gros blanc, est une espèce fondamentale sur le territoire français. Très prisée en cuisine, elle est protégée par une réglementation interdisant sa collecte du 1er avril au 30 juin, période où elle est menacée. La menace principale pour cette espèce est l’activité humaine.
  • Le Petit Gris (Helix aspersa aspersa) est largement présent sur le littoral atlantique, notamment en Charente, où la région est célèbre pour la production de la « cagouille ».