Les lézards : présentation, types et particularités

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Les reptiles que l’on qualifie de lézards captivent souvent par leur agilité et leur aspect surprenant. Capables de se déplacer rapidement et d’escalader des surfaces verticales, ces animaux éveillent la curiosité de beaucoup. Le présent article vise à dévoiler certains aspects peu connus de ces fascinants êtres vivants.

Origines et histoire des lézards

Il est supposé que les premiers ancêtres des lézards ont fait leur apparition durant la période du Carbonifère, comprise entre -359 et -299 millions d’années. Néanmoins, la provenance exacte de ces reptiles reste énigmatique, en partie à cause de leur rareté en fossiles, puisque leur préservation est difficile. Récemment, un collectionneur amateur a offert au Musée américain d’histoire naturelle des fragments d’ambre contenant des restes de lézards, notamment dans la région birmanienne. Ces spécimens, datés d’environ 100 millions d’années, incluent notamment ceux des plus anciens caméléons connus. Ces trouvailles contribueront à améliorer notre compréhension de leur évolution dans les années à venir.

Caractéristiques essentielles des lézards

Ce sont de petits reptiles partageant plusieurs traits communs. Leur morphologie comprend généralement quatre membres, des oreilles avec tympans visibles mais sans conduits auditifs extérieurs, une peau recouverte d’écailles, ainsi qu’un processus de renouvellement de leur peau à travers la mue.

Certaines particularités varient selon les espèces : alors que quelques lézards ont la capacité de perdre leur queue pour échapper à un prédateur, ce n’est pas le cas pour tous. De même, certains, comme les geckos, possèdent des paupières mobiles, alors que d’autres, notamment ceux de la famille des lézards, ne disposent pas de cette adaptation.

Au niveau mondial, l’ensemble des lézards se compose d’un peu plus de 3 000 espèces, avec un chiffre pouvant atteindre 4 450 selon certaines sources. Cette diversité, tant d’habitats que d’individus, rend difficile une généralisation. La majorité de ces reptiles sont principalement carnivores, s’alimentant surtout d’insectes, mais certaines espèces de grande taille n’hésitent pas à dévorer de petits reptiles ou des mammifères. Quelques variétés consomment également des fruits ou des végétaux, à l’image des iguanes.

Concernant leur reproduction, la majorité pond des œufs (ovipares), mais d’autres, comme certains lézards ovovivipares, donnent naissance à des jeunes déjà formés, ayant incubé dans le ventre de leur mère. La plupart des espèces laissent leurs œufs ou leurs petits en autonomie dès la naissance, ce qui les expose à certains risques, mais leur assure aussi une certaine indépendance dès leur début de vie. Lorsqu’ils évoluent dans des climats tempérés, ils entrent en hibernation pour survivre aux périodes froides.

Les lézards en France

En Europe, on dénombre environ une centaine d’espèces de lézards, dont vingt et une en France. La majorité de ces reptiles subissent des pressions importantes dues aux activités humaines, souvent dans l’indifférence, car ils ne sont ni nuisibles ni particulièrement précieux économiquement.

La plupart des lézards français appartiennent à la famille des Lacertidés. Le Lézard des murailles (Podarcis muralis) constitue l’espèce la plus répandue, présente dans une grande partie du territoire. Tandis que plusieurs autres se concentrent dans le sud, notamment en région méditerranéenne, le lézard des souches (Lacerta agilis) est visible dans l’Est, depuis les Ardennes jusqu’aux Alpes et au Massif Central, mais il est quasiment absent à l’ouest et au sud du pays. La Zootoca vivipara, habitant principalement en plaine dans l’est, le centre et le nord de la France, est le lézard le plus au nord. Pour les observer, il est essentiel de connaître leurs préférences en termes d’habitat, d’altitude, d’humidité, de température et d’exposition au soleil, tout en étant conscient que l’été n’est pas toujours la saison idéale. Le printemps, de mars à juin, demeure la période optimale, car c’est durant cette période que leur activité est la plus intense, notamment lors de la reproduction. Il faut aussi respecter la réglementation en vigueur, notamment l’interdiction de capturer ces reptiles en France.

Approfondir la connaissance des lézards

Les passionnés désireux d’en apprendre davantage peuvent envisager de devenir herpétologue, un spécialiste qui se consacre à l’étude des amphibiens et des reptiles dont font partie les lézards. Leur travail consiste à analyser la structure anatomique, les habitats et les comportements de ces animaux, que ce soit en milieu naturel ou lors d’inventaires de populations ou de suivis environnementaux. Ces experts participent également à la classification des différentes espèces, domaine dans lequel des travaux demeurent à réaliser pour les lézards.

Il faut noter que l’herpétologie, discipline spécialisée, n’est pas systématiquement intégrée dans les cursus universitaires classiques. La passion demeure donc un moteur essentiel pour accéder à cette vocation. Une connaissance approfondie des différentes familles de reptiles et d’amphibiens est nécessaire, ainsi qu’une grande patience, car les recherches peuvent durer plusieurs années. Le natureliste peut débuter avec une licence en écologie ou en biologie des populations, puis poursuivre avec un master en biologie des organismes ou en écologie pour se spécialiser.

Le Tendances et animaux collabore avec des spécialistes en herpétologie. Grâce à leurs observations, le Lézard ocellé a fait un retour dans ses habitats naturels en France, notamment dans les dunes, où il avait disparu dans les années 80. Après plusieurs mois de suivi, il a été confirmé que cette espèce n’était pas isolée mais faisait partie d’une population plus large. Cette renaissance est liée à la réduction de l’impact humain, notamment la diminution des populations de lapins de garenne, dont ils utilisaient les terriers comme refuges, suite à l’augmentation des chiens errants par exemple.