Le varan, le plus grand des lézards, avec le fameux varan de Komodo

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Les varans représentent le seul genre appartenant à la famille des Varanidae. Ce groupe de reptiles se caractérise par leur langue bifide, à deux extrémités distinctes, et la majorité de ces lézards atteignent une taille impressionnante. Le plus grand de cette famille est connu sous le nom de Dragon de Komodo (Varanus komodoensis), un spécimen qui doit son nom à l’île indonésienne où il est principalement observé. Focus sur cette créature fascinante, considérée aujourd’hui comme le plus volumineux lézard vivant sur Terre.

particularités du varan de Komodo

Ce gigantesque reptile détient le record de grandeur parmi ses congénères, avec des dimensions pouvant dépasser 3 mètres de long et un poids atteignant 80 kilogrammes à maturité. Cependant, sa taille relative reste modérée comparée à une autre espèce disparue en Australie, le Mégalania (Mégalania prisca), qui pouvait mesurer jusqu’à 8 mètres. On pense que le Dragon de Komodo pourrait représenter une version réduite de cet ancien prédateur.

La longévité d’un Dragon de Komodo tourne autour de cinquante années.

alimentation du dragon de Komodo

Ces grands lézards sont des carnivores imposants. Leur régime alimentaire se compose principalement de charognes, incluant parfois des carcasses humaines, mais ils n’hésitent pas à chasser des animaux vivants pour satisfaire leur appétit. Parmi leurs proies favorites figurent les buffles, les porcs, les chevaux, ou encore les cerfs, ainsi que des animaux plus petits tels que chèvres, geckos ou singes. Ils consomment aussi facilement des œufs d’oiseaux, des insectes et divers invertébrés.

Le comportement alimentaire du Varan de Komodo est également redoutable en ce qui concerne l’humain, en particulier les enfants, qui peuvent être victimes de ses attaques. D’autre part, il est possible que ses ancêtres, il y a plus de 11 000 ans, aient également repris dans leur menu le Stégodon, un éléphant nain aujourd’hui disparu.

Lors d’un seul repas, ce lézard peut absorber jusqu’à 80 % de son poids, ce qui lui permet de rester plusieurs semaines sans manger. Après la digestion, il évacue l’ensemble des débris, tels que poils, plumes, cornes, dents et mucus odorant nauséabond.

En observant un groupe de varans, on note qu’ils suivent une hiérarchie stricte : les plus imposants ont la priorité pour se nourrir, tandis que les plus petits attendent leur tour. Des combats violents peuvent opposer les mâles dominants, et les faibles risquent d’être dévorés par les vainqueurs.

reproduction du varan de Komodo

Ce lézard atteint sa maturité sexuelle vers l’âge de 3 à 5 ans. La reproduction est généralement monogame, un trait peu courant chez les reptiles. Pendant la saison amoureuse, des confrontations surviennent entre mâles, et après l’accouplement, qui s’étale entre mai et août, la femelle dépose ses œufs, souvent dans un terrier, pouvant accueillir une vingtaine de ces derniers.

L’incubation dure en moyenne 7 à 8 mois, après quoi les jeunes varans commencent à percer la coquille grâce à une excroissance appelée le diamant, située à l’extrémité de leur museau, qui facilite leur sortie du nid. Bien qu’ils émergent après quelques heures, leur existence reste vulnérable, car ils sont exposés à de nombreux dangers.

vies des jeunes varans, vulnérables face aux prédateurs

Une grande partie des bébés varans ne survivent pas, étant souvent la cible de prédateurs. Ceux qui échappent à la prédation doivent néanmoins faire preuve de ruse tout au long de leur croissance, notamment en se dissimulant dans les viscères de charognes ou en se recouvrant d’excréments pour échapper aux autres varans adultes, qui peuvent parfois faire preuve de cannibalisme.

Une fois adultes, le Dragon de Komodo n’a en principe aucun prédateur naturel. Sa taille et sa force dissuadent la plupart des éventuels attaquants. Cependant, la survie de l’espèce est aujourd’hui menacée par les activités humaines, qui réduisent son habitat naturel. Pour préserver cette espèce emblématique, une protection légale est en vigueur en Indonésie, notamment à travers la gestion du Parc national de Komodo.