Poisson volant : tout ce qu’il faut savoir sur cette étonnante famille

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Contrairement à ce que l’on pourrait penser, il n’existe pas un seul poisson capable de voler, mais une famille entière de poissons partageant cette caractéristique : les Exocoetidae. Composée d’une quarantaine d’espèces réparties en plusieurs genres, cette famille comprend notamment l’exocet commun (Exocoetus volitans), la variété la plus reconnue et la plus répandue, dont cet article se concentre principalement.

Qu’est-ce que le poisson volant ?

Ce qui frappe chez le poisson volant, c’est sa faculté à évoluer dans deux environnements différents : l’eau et l’air. Cette aptitude remarquable lui permet de se déplacer en sautant hors de la surface aquatique pour échapper à ses ennemis ou pour couvrir de plus longues distances.

L’exocet commun affiche une teinte argentée avec une silhouette élancée facilitant sa locomotion rapide. Sa taille reste modérée, rarement plus de 20 cm, et il ne possède pas de dents, se nourrissant plutôt de petits crustacés et de plancton. On le trouve dans la majorité des mers chaudes, où la température oscille entre 20 et 29 °C, à des profondeurs inférieures à 20 mètres. Toutefois, sa capacité à sortir de l’eau l’amène à explorer au-delà de sa niche aquatique.

Le nom latin « exocet » signifie littéralement « qui sort de sa demeure », illustrant à la fois ses représentations dans d’anciennes mosaïques romaines et sa tendance à s’aventurer en dehors du contexte strictement subaquatique.

La façon dont le exocet semble voler

En réalité, le exocet ne vole pas au sens strict, mais il glisse ou plane au-dessus de la surface de l’eau. Ce mouvement nécessite une anatomie spécifique qui optimise ses performances hors de l’eau.

Sa nageoire caudale présente une forme adaptée pour fournir une propulsion accrue. Lorsqu’il atteint une certaine vitesse sous la surface, il propulse le corps hors de l’eau, pouvant atteindre un mètre au-dessus de la surface. Une fois dans l’air, il déploie ses nageoires pectorales, bien développées, ressemblant à des ailes d’avion, permettant de stabiliser sa position. Contrairement aux oiseaux, il ne bat pas ses nageoires, ce qui explique pourquoi il ne vole pas au sens propre, mais plutôt qu’il profite d’une phase de vol plané. La stabilisation en vol est facilitée par ses nageoires ventrales, et dans l’air, il atteint des vitesses pouvant aller jusqu’à 70 km/h, parcourant parfois plus de 200 mètres en 40 secondes.

Pourquoi le exocet utilise-t-il cette technique ?

Ce comportement n’est pas motivé par une envie de s’envoler, mais principalement pour éviter ses prédateurs naturels comme l’espadon ou le thon. Même en nageant en groupe, cette stratégie de sortie de l’eau lui permet de gagner en évasion. Face à des chasseurs capables de filer à 120 km/h comme l’espadon, ou 100 km/h chez le thon, le poisson volant mise sur sa capacité à planer pour échapper à la prédation. La vitesse hors de l’eau, combinée à la manœuvre aérienne, joue un rôle crucial dans sa survie, car il est peu probable que ses prédateurs soient équipés pour le suivre dans cette phase de transition.

En plus de ces dangers naturels, le poisson doit parfois faire face aux prédateurs terrestres ou aviens, comme les goélands, qui peuvent le repérer dès qu’il sort de l’eau. Sa capacité à s’enfuir de manière efficace dans ce contexte reste une part essentielle de sa stratégie de survie.

Malgré ces défis, le exocet n’est pas menacé d’extinction et demeure un représentant bien établi de la vie marine.

L’inspiration du exocet pour la conception maritime

Les chercheurs et ingénieurs ont été fascinés par la mécanique de déplacement du poisson volant, notamment pour inspirer de nouvelles innovations dans le domaine naval. Le biomimétisme, cette pratique qui consiste à copier les modèles de la nature pour améliorer la technologie humaine, trouve ici un exemple brillant.

Les scientifiques, dont deux ingénieurs coréens, Hyungmin Park et Haecheon Choi, ont approfondi leurs observations du poisson pour mieux comprendre son mode de déplacement. Leur objectif : analyser en détail comment cet animal parvient à planer efficacement dans deux environnements si différents.

Ils ont notamment étudié le rapport entre portance et traînée du poisson. En aéronautique, la portance désigne la force qui permet à un objet de rester dans l’air, tandis que la traînée est la résistance qui s’oppose au mouvement. Le bon équilibre entre ces deux forces est crucial pour minimiser la consommation énergétique. Les recherches ont montré que le poisson volant optimise ce rapport en adaptant la courbure de ses nageoires et en restant très près de la surface de l’eau, ce qui réduit la traînée et augmente la vitesse de plané. Ce phénomène, appelé effet de sol, permet au poisson de se déplacer plus rapidement et plus efficacement dans l’air en profitant de la proximité de la surface aquatique.

Les ajustements subtils de ses nageoires, qui peuvent changer de cambrure pour maximiser la portance, offrent encore une marge d’amélioration que les ingénieurs peuvent exploiter. Ces mécanismes naturelle peuvent donc inspirer la conception de bateaux « volants » plus rapides et stables.

À l’heure actuelle, certains prototypes intègrent déjà des éléments inspirés de ce phénomène, comme des « T » placés sur les safrans pour optimiser l’assiette du bateau lors de la phase de vol. La recherche continue, et il est fort probable que l’exocet reste une source d’inspiration essentielle pour repousser les limites de la technologie maritime.

Contrairement à ce que l’on pourrait penser, il n’existe pas un seul poisson capable de voler, mais une famille entière de poissons partageant cette caractéristique : les Exocoetidae. Composée d’une quarantaine d’espèces réparties en plusieurs genres, cette famille comprend notamment l’exocet commun (Exocoetus volitans), la variété la plus reconnue et la plus répandue, dont cet article se concentre principalement.

Qu’est-ce que le poisson volant ?

Ce qui frappe chez le poisson volant, c’est sa faculté à évoluer dans deux environnements différents : l’eau et l’air. Cette aptitude remarquable lui permet de se déplacer en sautant hors de la surface aquatique pour échapper à ses ennemis ou pour couvrir de plus longues distances.

L’exocet commun affiche une teinte argentée avec une silhouette élancée facilitant sa locomotion rapide. Sa taille reste modérée, rarement plus de 20 cm, et il ne possède pas de dents, se nourrissant plutôt de petits crustacés et de plancton. On le trouve dans la majorité des mers chaudes, où la température oscille entre 20 et 29 °C, à des profondeurs inférieures à 20 mètres. Toutefois, sa capacité à sortir de l’eau l’amène à explorer au-delà de sa niche aquatique.

Le nom latin « exocet » signifie littéralement « qui sort de sa demeure », illustrant à la fois ses représentations dans d’anciennes mosaïques romaines et sa tendance à s’aventurer en dehors du contexte strictement subaquatique.

La façon dont le exocet semble voler

En réalité, le exocet ne vole pas au sens strict, mais il glisse ou plane au-dessus de la surface de l’eau. Ce mouvement nécessite une anatomie spécifique qui optimise ses performances hors de l’eau.

Sa nageoire caudale présente une forme adaptée pour fournir une propulsion accrue. Lorsqu’il atteint une certaine vitesse sous la surface, il propulse le corps hors de l’eau, pouvant atteindre un mètre au-dessus de la surface. Une fois dans l’air, il déploie ses nageoires pectorales, bien développées, ressemblant à des ailes d’avion, permettant de stabiliser sa position. Contrairement aux oiseaux, il ne bat pas ses nageoires, ce qui explique pourquoi il ne vole pas au sens propre, mais plutôt qu’il profite d’une phase de vol plané. La stabilisation en vol est facilitée par ses nageoires ventrales, et dans l’air, il atteint des vitesses pouvant aller jusqu’à 70 km/h, parcourant parfois plus de 200 mètres en 40 secondes.

Pourquoi le exocet utilise-t-il cette technique ?

Ce comportement n’est pas motivé par une envie de s’envoler, mais principalement pour éviter ses prédateurs naturels comme l’espadon ou le thon. Même en nageant en groupe, cette stratégie de sortie de l’eau lui permet de gagner en évasion. Face à des chasseurs capables de filer à 120 km/h comme l’espadon, ou 100 km/h chez le thon, le poisson volant mise sur sa capacité à planer pour échapper à la prédation. La vitesse hors de l’eau, combinée à la manœuvre aérienne, joue un rôle crucial dans sa survie, car il est peu probable que ses prédateurs soient équipés pour le suivre dans cette phase de transition.

En plus de ces dangers naturels, le poisson doit parfois faire face aux prédateurs terrestres ou aviens, comme les goélands, qui peuvent le repérer dès qu’il sort de l’eau. Sa capacité à s’enfuir de manière efficace dans ce contexte reste une part essentielle de sa stratégie de survie.

Malgré ces défis, le exocet n’est pas menacé d’extinction et demeure un représentant bien établi de la vie marine.

L’inspiration du exocet pour la conception maritime

Les chercheurs et ingénieurs ont été fascinés par la mécanique de déplacement du poisson volant, notamment pour inspirer de nouvelles innovations dans le domaine naval. Le biomimétisme, cette pratique qui consiste à copier les modèles de la nature pour améliorer la technologie humaine, trouve ici un exemple brillant.

Les scientifiques, dont deux ingénieurs coréens, Hyungmin Park et Haecheon Choi, ont approfondi leurs observations du poisson pour mieux comprendre son mode de déplacement. Leur objectif : analyser en détail comment cet animal parvient à planer efficacement dans deux environnements si différents.

Ils ont notamment étudié le rapport entre portance et traînée du poisson. En aéronautique, la portance désigne la force qui permet à un objet de rester dans l’air, tandis que la traînée est la résistance qui s’oppose au mouvement. Le bon équilibre entre ces deux forces est crucial pour minimiser la consommation énergétique. Les recherches ont montré que le poisson volant optimise ce rapport en adaptant la courbure de ses nageoires et en restant très près de la surface de l’eau, ce qui réduit la traînée et augmente la vitesse de plané. Ce phénomène, appelé effet de sol, permet au poisson de se déplacer plus rapidement et plus efficacement dans l’air en profitant de la proximité de la surface aquatique.

Les ajustements subtils de ses nageoires, qui peuvent changer de cambrure pour maximiser la portance, offrent encore une marge d’amélioration que les ingénieurs peuvent exploiter. Ces mécanismes naturelle peuvent donc inspirer la conception de bateaux « volants » plus rapides et stables.

À l’heure actuelle, certains prototypes intègrent déjà des éléments inspirés de ce phénomène, comme des « T » placés sur les safrans pour optimiser l’assiette du bateau lors de la phase de vol. La recherche continue, et il est fort probable que l’exocet reste une source d’inspiration essentielle pour repousser les limites de la technologie maritime.