Poisson-perroquet bleu : un joyau des récifs coralliens

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Ce texte explore en détail le poisson-perroquet bleu, un spécimen marin populaire dont la population reste stable dans son habitat naturel. Il offre également une immersion dans l’univers fascinant des poissons coralliens et de leur famille, évoquant un voyage au cœur des eaux exotiques.

La rareté de la couleur bleue dans la nature

Avant d’étudier précisément le poisson-perroquet bleu, il est enrichissant de souligner que la teinte bleue est peu courante dans le monde vivant. La majorité des espèces végétales ne produisent que rarement des fleurs de cette couleur, représentant moins d’un dixième de la flore globale, soit environ 300 000 types de plantes. Le choix du bleu par ces végétaux leur confère un avantage distinctif, leur permettant de capter l’attention des pollinisateurs dans un environnement qui regorge de concurrents.

Lorsque notre perception de la couleur bleue est liée à la réflexion des rayons lumineux, il faut savoir que cette blancheur est le résultat de cellules complexes capables d’absorber la lumière dans le spectre rouge. Harassantes à produire, ces structures sont présentes chez certains reptiles et insectes, mais restent exceptionnelles chez les mammifères. La majorité des organismes affichant une abondance de pigments bleus sont aquatiques, menant naturellement à la présence de poissons comme le poisson-perroquet bleu.

Les membres de la famille des poissons-perroquets

Le poisson-perroquet bleu appartient à l’espèce Scarus coeruleus, dont la robe est uniformément d’un bleu éclatant. Toutefois, une tache jaune sur la tête, qui devient rouge avec l’âge, permet de différencier ce poisson dans le grand groupe des Scaridae. Cette famille, composée de plusieurs espèces, se retrouve dans les régions tropicales ou subtropicales des mers du globe, répartie sur plusieurs genres.

Une seule espèce, Sparimosa cretense, a été observée en Méditerranée, principalement dans ses zones méridionales et orientales, avec une apparition plus récente au nord, probablement dû au réchauffement climatique. Leur corps massif et fusiforme est légèrement aplati sur les côtés et couvert de grandes écailles cycloïdes, comme celles que l’on retrouve chez le saumon ou la carpe. La taille de ces poissons varie entre 20 cm et 1,30 m, la plus grande espèce étant Bolbometopon muricatum, avec une moyenne se situant autour de 30 à 40 cm.

Se déplaçant principalement en bancs, leur groupe peut comporter différentes centaines d’individus selon leur espèce. Ils nagent avec leurs nageoires pectorales, utilisant leur corps massif comme moteur.

Une particularité notable de ces poissons résident dans l’intensité de leur coloration, qui varie selon leur maturité et leur position sociale. Chez les jeunes, mâles et femelles ont une teinte plus terne, oscillant entre gris et brun, mais à l’âge adulte, leur couleur devient plus vive, le mâle dominant adoptant souvent des teintes bleues, vertes ou roses. Leur bec, fusion de dents soudées en forme de mutile, a été une inspiration pour leur nom. Leurs dents spéciales, appelées dents pharyngées, se trouvent dans la gorge et servent à broyer roches, coraux et autres matériaux durs ingérés lors de leur alimentation.

Ce bec solide permet à certains poissons plus puissants de grignoter le corail vivant, creusant profondément dans les formations calcaires pour se nourrir. Le passage dans leur tube digestif transforme le corail en fine poussière blanche. La teinte de leur peau est aussi un indicateur de leur développement, reflétant leur âge et leur rang dans le groupe. La transformation de couleur peut s’observer lors des phases de changement de sexe ou dans leur évolution vers la maturité, mais ces processus restent complexes, rendant l’identification parfois difficile même pour les spécialistes.

Une autre particularité de certaines espèces est la construction d’un cocon de mucus où elles se réfugient pour dormir en toute sécurité la nuit, au cœur des structures coralliennes.

Ce poisson est consommé cru, frit, grillé ou encore en curry. Après la pêche, il est conseillé de le vider rapidement pour conserver sa fraîcheur, et son goût, sucré et proche de celui des crustacés, reste une expérience culinaire unique. Sa chair blanche et ferme fait de lui une viande prisée.

Le poisson-perroquet bleu : caractéristiques principales

Ce poisson mesure généralement entre 30 et 75 cm, mais certains spécimens exceptionnels peuvent atteindre 1,20 m. Son poids moyen se situe près de 30 kilogrammes.

Il fréquente principalement les récifs coralliens à des profondeurs allant de 3 à 25 mètres, notamment dans l’Atlantique Ouest, du Maryland aux Bermudes, passant par les Bahamas et le Sud du Brésil. On le rencontre aussi dans la région des Antilles. Passant la majeure partie de son temps à chercher de la nourriture, il ne creuse pas le corail, mais utilise son bec pour en gratter la surface afin de récolter les polypes d’algues ou attraper de petits invertébrés présents dans le sable.

Son espérance de vie oscille entre 10 et 20 ans, avec comme principaux prédateurs les murènes et les requins de récif. Bien qu’il soit visuellement très attrayant, son maintien en aquarium domestique est déconseillé, car il s’adapte mal à cette vie artificielle.