Il arrive fréquemment que des personnes découvrent un jeune oiseau tombé de son nid, que ce soit dans un jardin ou en pleine nature. Il est crucial d’intervenir rapidement, tout en respectant certaines étapes essentielles pour maximiser ses chances de survie, même si aucune solution n’offre de garantie totale. La première précaution consiste toujours à maintenir le fragile corps de l’animal au chaud, puis à lui apporter de l’eau en déposant quelques gouttes dans son bec. Ces gestes fondamentaux doivent précéder toute tentative de nourriture. Ensuite, il devient pertinent d’aborder la question de l’alimentation adaptée, de la fréquence des repas et de la méthode à employer.
S’assurer que l’oisillon est bien hydraté
Pour évaluer sa vitalité, placez le petit dans une petite boîte isolée dans un environnement chaud et à l’abri des courants d’air. La réhydratation doit être effectuée en premier, ce qui implique de vérifier si l’oiseau montre des signes de bonne santé et de capacité à absorber des aliments. Un oiseau en bonne santé ne présente pas de frissons, sa peau est souple et l’intérieur de son bec reste humide. Ces indicateurs témoignent d’une hydratation suffisante. À l’inverse, si la peau présente des plis et que le bec est sec, il est impératif de procéder à une réhydratation. Plusieurs méthodes s’offrent à vous :
- Donner de petites quantités de pulpe de fruits riches en eau, comme la pastèque, déposées délicatement au bord de son bec.
- Se rendre en pharmacie pour acheter une boisson réhydratante non gazeuse, comme une boisson énergétique adaptée.
- Préparer un liquide tiède en faisant bouillir du sirop de maïs ou une préparation maison à base d’amidon de maïs, auquel on ajoute une pincée de sodium, puis déposer goutte à goutte sur le bec de l’oisillon.
Il est important de souligner que ces solutions visent uniquement à rétablir l’équilibre hydrique, non à nourrir l’animal. La nourriture devra être envisagée une fois que la réhydratation est assurée.
Que donner à manger à un oisillon tombé du nid ?
Avant toute chose, il est essentiel d’identifier l’espèce de l’oiseau, car ses besoins diffèrent selon qu’il soit granivore ou insectivore. La forme du bec fournit souvent une indication : un bec large et court pour les graines, ou un bec fin et allongé pour les insectes.
Pour un oisillon granivore, un apport en jaune d’œuf battu avec un peu d’eau, complété par de petites gorgées d’eau fraîche, peut faire office de nourriture de secours. La pâtée d’élevage peut également servir en complément.
Les insectivores, quant à eux, nécessitent des vers de farine écrasés dans de l’eau, que l’on trouve en magasins de pêche. Il faut éviter de donner des asticots, qui ne sont pas appropriés. La pâtée pour insectes peut être enrichie en protéines avec un peu de viande de bœuf hachée non salée.
Indépendamment de l’espèce, certains aliments sont à strictement bannir, notamment :
- Les croquettes humides ou sèches
- Le pain, les biscottes
- Les produits laitiers ou à base de lait
- Les aliments salés
- Les mélanges destinés aux oiseaux d’élevage
En cas d’incertitude sur l’identification de l’oiseau, mieux vaut adopter une alimentation simple, telle que des vers de terre en petits morceaux, ou une pâtée pour chat à base de bœuf ou de poulet, à laquelle on ajoute un jaune d’œuf. Cela garantit un minimum de nutriments essentiels pour sa survie.
Procédure pour nourrir un oisillon
Avant de commencer, prenez le temps de réchauffer doucement l’oiseau dans vos mains, pour lui éviter un choc thermique. Ensuite, déposez de très petites quantités de nourriture au coin du bec, précisément au niveau du bourrelet de la commissure. Il ne faut pas dépasser cette zone pour éviter toute obstruction des voies respiratoires, ce qui pourrait être fatal.
La fréquence idéale de nourrissage correspond à une alimentation toutes les heures, de l’aube au crépuscule, en veillant à respecter la période de repos durant la nuit. Il est également crucial de ne pas forcer l’oiseau à manger. Il exprimera sa faim en réclamant sa nourriture, ce qui doit se faire spontanément.
Durée du nourrissage pour un oisillon tombé du nid
Un oisillon qui vient de naître doit recevoir une alimentation régulière pendant au moins trois semaines avant d’être relâché dans la nature. Si l’oiseau est plus avancé dans son développement, le nourrissage peut être écourté à une dizaine de jours. En cas de doute, consultez un vétérinaire ou rendez-vous dans une animalerie spécialisée pour obtenir des conseils précis auprès de professionnels.
Prendre soin d’un oisillon abandonné ou tombé du nid peut demander beaucoup de temps et d’attention. La vigilance est de mise, car cette activité requiert une disponibilité constante. Il est également important de rappeler que la majorité des espèces d’oiseaux sont protégées par la loi. En règle générale, il est préférable de confier l’animal à un centre de soins ou un vétérinaire compétent, après avoir contacté un professionnel pour connaître la démarche à suivre dans votre région.