Méthodes pour différencier les espèces de mésanges

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Les mésanges font partie de la famille des paridés, un groupe d’oiseaux appartenant à l’ordre des passereaux. À l’échelle mondiale, il existe plus de 60 espèces différentes de ces petits passereaux, mais en France, seules six d’entre elles sont régulièrement observées.

Comment identifier les différentes mésanges qui évoluent au-dessus de notre territoire ? Découvrez leurs traits caractéristiques pour pouvoir les distinguer avec facilité et éviter toute confusion.

Quelles espèces de mésanges peut-on rencontrer en France ?

Ces oiseaux, de petite taille, mesurent généralement entre 12 et 15 centimètres pour un poids situé entre 10 et 20 grammes. Leur silhouette est compacte avec un bec court et pointu, et leur corps rond. La vraie différence se trouve dans leur coloration et dans leurs habitats préférés.

Protégées depuis l’arrêté du 29 octobre 2009, voici les principales espèces que vous pouvez croiser en France :

  • La mésange charbonnière
  • La mésange huppée
  • La mésange bleue
  • La mésange noire
  • La mésange nonette
  • La mésange boréale

Ces oiseaux ont tendance à vivre en groupes et sont généralement très actifs. Leur alimentation est variée : fruits, graines, insectes et fleurs font partie de leur régime. Leur mouvement constant complique parfois leur observation attentive et leur identification précise.

Toutefois, si vous remarquez que les joues de l’oiseau sont blanches, il est très probable qu’il s’agisse d’une mésange !

Selon leur environnement de prédilection, certaines préfèrent fréquenter les jardins, tandis que d’autres, comme la mésange noire ou la mésange boréale, sont plus à l’aise dans les forêts.

Notez que la mésange à longue queue, bien que ressemblante et portant un nom similaire, appartient à une famille différente. Les différences génétiques entre ces espères sont notables.

La mésange charbonnière : une explosion de couleurs, loin du noir de charbon

Son nom scientifique est Parus major, où « major » signifie « le plus grand » en latin. En effet, c’est la plus imposante des mésanges françaises. Contrairement à ce que suggère son nom, elle affiche une robe très colorée : son ventre est jaune vif et elle arbore une cravate noire distinctive, qui descend en une bande sur son ventre. Ses joues sont blanches, son bec est noir, et ses pattes ont une teinte gris-bleu.

Pour déchiffrer le sexe de cet oiseau, il suffit d’observer la largeur de sa cravate : une cravate large indique un mâle, une cravate fine correspond à une femelle!

Il arrive qu’on la confonde avec la mésange bleue, car toutes deux présentent une bande blanche sur l’aile et un ventre jaune. Cependant, la bleue est plus petite, moins allongée et ne possède pas de cravate.

En observant son dos, on remarque un dorsal vert, une tache jaune sur la nuque et une calotte noire. La calotte, aussi appelée vertex, couvre la partie supérieure de la tête, du front jusqu’à la nuque, évoquant un petit bonnet.

La charbonnière fréquente volontiers jardins et parcs, où elle n’hésite pas à venir se nourrir dans les mangeoires et à s’installer dans des nichoirs.

La mésange huppée : élégance en plume sur la tête

Son nom scientifique, Lophophane cristatus, évoque une « crête » ou « huppe » en latin. Facile à repérer grâce à sa touffe de plumes sur la tête, elle possède une huppe blanche, piquetée de noir, gris et blanc.

Moins colorée que ses petites voisines, cette mésange affiche des teintes brunes sur le dessus, tandis que ses dessous sont plutôt beiges ou blancs. Elle se distingue par une bavette noire, et sur sa joue blanche, apparaît une petite tache noire qui descend de son œil. Un arc noir souligne également ses oreilles. Son collier est fin et noir, et son bec, toujours noir, est remarquable. Ses pattes sont d’un gris-bleu.

Ses vocalises la différencient aussi : elle émet des petits « pzi-pzi-pzii » aigus, après des trilles caractéristiques.

Elle préfère résider dans les conifères et peut souvent être vue en ville, là où ces arbres sont présents.

La mésange noire : sous son nom se cache une palette de couleurs

Son nom scientifique est Periparus ater, signifiant « noir » ou « sans éclat » en latin. Pourtant, elle est livrée à un joli plumage coloré : le dessus est d’un gris-bleu clair, tandis que le ventre, plutôt clair, tire sur du blanc ou du gris très pâle. Ses flancs ont une teinte fauve. Sur ses ailes grises, deux fines bandes blanches la différencient des autres mésanges, qui n’en ont qu’une. Elle est plus petite que la charbonnière et ne porte pas de tache jaune.

Elle possède une bavette noire, assez large pour être facilement repérée, ainsi qu’une tache verticale blanche à l’arrière de sa tête. Ses pattes sont d’un gris sombre et son bec, noir.

Cette mésange aime les forêts de conifères, mais peut aussi fréquenter les zones mixtes, où se mélangent différentes essences d’arbres. Elle a aussi la capacité d’évoluer en altitude, notamment dans les montagnes.

La mésange bleue : la plus éclatante

Appelée Cyanistes caeruleus, ce nom évoque un bleu ciel. Sa robe est très colorée : son dos et ses ailes présentent du bleu et du vert, tandis que son ventre est d’un jaune citron éclatant. La calotte, ou sommet de la tête, est d’un bleu intense. Deux traits sombres, allant du bec aux yeux, et un autre reliant la tête à la collerette, accentuent encore son aspect vif. Sur chaque aile, une fine bande blanche la rend facilement identifiable.

Ses joues sont marquées de grandes taches blanches, traversées par un trait noir ou bleu foncé. La différence de teinte entre mâles et femelles réside principalement dans l’intensité des couleurs bleues, plus marquées chez les mâles. Son bec et ses pattes sont d’un gris-bleu.

On la retrouve surtout dans les forêts de feuillus, ainsi que dans les zones où se mêlent arbres et constructions humaines. Très approachable, elle peut fréquemment être aperçue près des habitations si une mangeoire est en place. C’est une mésange très courante dans le pays.

La mésange nonette : la petite cornette sur la tête

Son nom scientifique est Poecile palustris, et la sous-espèce que l’on rencontre en France est la plus représentée. La partie haute de sa tête est entièrement noire, couvrant la calotte, l’œil et la nuque, évoquant la silhouette d’une petite religieuse portant une cornette. La surface noire est brillante et lustrée chez l’adulte. Sa bavette et son bec sont aussi noirs, et une petite tache claire peut apparaître à la commissure du bec. Son dos et ses ailes présentent des nuances brunes avec quelques taches grises, tandis que son ventre est principalement clair, avec des zones légèrement roussies. Ses pattes sont grises.

Facile à distinguer de la mésange boréale, elle a une tête et une bavette plus petites, un bec marqué d’une tache blanche, et un cri plus tonique. Elle affectionne particulièrement les forêts de feuillus, les zones boisées longeant les cours d’eau et les habitats mixtes agricoles ou forestiers, pouvant évoluer jusqu’à 1 300 mètres dans les Alpes.

La mésange boréale : entre discrétion et altitude

Son nom, poecile montanus, évoque la montagne. Son plumage discret lui permet de se fondre dans son environnement. La partie supérieure de sa tête est noir mat, et son ventre est blanc, agrémenté d’une teinte beige ou roux plus prononcée que chez la nonnette. La tête est noire sans any blanche, avec des joues plus blanches, dépourvues de roux. Son dos et ses ailes sont d’un brun gris sombre, plus terne que celui de la nonnette. Pattes et becs sont gris ou noirs.

Elle fréquente principalement les régions montagneuses, où elle vit à des altitudes plus élevées, et ses zones de prédilection comprennent les forêts de conifères, les habitats humides et les zones de montagnes. La sous-espèce alpine peut évoluer jusqu’à plus de 1 300 mètres d’altitude.

caractéristiques des mésanges françaises

  • De face, la mésange charbonnière a un ventre jaune avec une cravate noire, un dos vert, une tache jaune sur la nuque et une calotte noire.
  • La mésange huppée possède une huppe blanche mouchetée et une petite tache noire tombant de l’œil, avec un collier fin noir et une huppe bien identifiable.
  • La mésange noire est reconnaissable à ses ailes à bandes blanches, son dos gris-bleu, et sa bavette noire large.
  • La mésange bleue affiche une tête bleue, un ventre jaune, avec des taches blanches sur les joues, et une bande blanche sur l’aile.
  • Pour la mésange nonette, la tête noire brillante, le ventre clair et la petite taille de la tête et la bavette sont ses marques distinctives.
  • La mésange boréale se distingue par son plumage plus sombre, sa tête noire mate, et ses flancs roux ou beige, avec un ventre clair.

Reconnaître une mésange passe par l’observation attentive de ses couleurs, de ses taches, de sa silhouette, et de l’environnement dans lequel elle évolue. En prêtant attention à chaque détail, et en restant à l’écoute de ses pépiements, on évite toute confusion, même avec des espèces très similaires, comme la longue queue, qui appartient à une autre famille.