Le Loriot d’Europe, un oiseau jaune et noir aux charmes discrets

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Le Loriot d’Europe, oiseau migrateur réputé pour sa discrétion, se fait rarement observer de près en raison de sa nature très farouche. Cependant, son chant mélodieux peut souvent trahir sa présence, permettant aux observateurs attentifs d’en apprécier la sonorité. Découvrons ensemble les caractéristiques de cet élégant passereau, dont le mâle affiche un plumage jaune et noir remarquable, ainsi que son mode de vie, depuis sa migration jusqu’à sa reproduction, en passant par sa protection légale en France.

Les caractéristiques essentielles du loriot d’Europe

Appelé aussi Loriot jaune, le Oriolus oriolus est un oiseau appartenant à la famille des Oriolidae, une groupe comprenant une trentaine d’espèces, dont il est le seul représentant en Europe. Sa distribution couvre une grande partie du continent européen. On le rencontre rarement dans les îles britanniques et il est complètement absent dans certains pays baltes et scandinaves.

De taille comparable à celle du merle, ce loriot mesure environ 25 cm. Son poids maximal atteint environ 78 grammes pour le mâle, tandis que la femelle est généralement un peu plus légère, autour de 65 grammes.

Son plumage distinctif le distingue aisément : un contraste saisissant entre le noir profond de ses ailes, de sa queue et une ligne qui relie ses yeux à la base de son bec, et le jaune vif de son corps. Ce coloris éclatant, évoqué dans son nom scientifique Oriolus, souligne la richesse de ses teintes d’or, réservées au mâle durant la saison de reproduction. La femelle, quant à elle, présente un plumage à dominante brun grisâtre, avec des ailes et une queue légèrement brunâtres, et un ventre teinté de jaune léger qui tire vers un vert olive lorsqu’elle est plus âgée.

En général, la longévité du loriot d’Europe se situe autour de 8 ans dans la nature.

Migration et reproduction du loriot d’Europe

Entre la fin de l’été et le début de l’automne, généralement en août ou septembre, le loriot quitte ses habitats européens pour passer l’hiver en Afrique orientale. Les mâles et les femelles migrent souvent en groupes séparés. Leur déplacement nocturne leur permet de faire de longues traversées sans trop d’exposition aux prédateurs. À leur retour, entre avril et mai, lorsque la végétation revit, ils réinvestissent leurs territoires, profitant du couvert dense pour se dissimuler.

Dès leur arrivée, les loriots entament leur période de reproduction. Le chant du mâle, qui sert d’appel et d’attraction, accompagne la femelle dans la construction du nid. Celui-ci se niche solidement dans la fourche d’un arbre dense, à une hauteur comprise entre 5 et 10 mètres, afin d’assurer une protection optimale. La structure, épaisse et élaborée, est faite d’un assemblage de rameaux souples, d’herbes longues et de chaumes pliés.

La femelle dépose généralement quatre œufs, qu’elle couve durant environ deux semaines. Pendant cette période, le mâle intervient rarement dans la couvaison, mais reste vigilant et protège le nid contre divers prédateurs tels que les corvidés, les rapaces ou encore certains écureuils. Lorsqu’ils atteignent l’âge de 14 jours, les jeunes loriots comment à voler, poursuivant leur apprentissage de l’autonomie pendant environ deux semaines avec la famille. Lorsqu’ils deviennent pleinement indépendants, ils preparent leur départ pour la migration automnale.

La protection du loriot d’Europe en France

Depuis l’arrêté ministériel du 17 avril 1981, le loriot d’Europe bénéficie d’une protection totale en France. Il est strictement interdit de capturer, de vendre, d’acheter, de transporter ou de détenir cet oiseau vivant ou mort. Toute tentative de perturber, de déplacer ou de détruire ses nids, ou de prélever ses œufs, constitue une infraction. La législation vise également à préserver son habitat naturel en interdisant toute activité susceptible de dégrader son environnement.

Crédit photo : Paco Gómez