Le colibri est-il capable de voler en marche arrière ? La réponse authentifiée

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Le colibri, célèbre pour ses plumages éclatants et son allure élégante, captive l’imagination avec ses mouvements rapides et ses capacités étonnantes. Sa faculté prétendue de voler à reculons alimente bien des curiosités : est-ce un mythe ou une réalité ? La réponse, encore une fois, confirme que cet oiseau miniature possède bien plus de surprises qu’on ne le pense…

le colibri : une véritable dynamo ailée !

Appelé parfois « oiseau-mouche » en raison de sa taille petite et des battements frénétiques de ses ailes, le colibri fascine par sa vivacité. Originaire de la famille des trochilidés, il regroupe environ 340 espèces, principalement regroupées sous le nom de colibri. Contrairement à une idée reçue, il n’est pas présent en Europe, mais exclusivement en Amérique.

Ce petit oiseau sait s’adapter à une grande diversité d’habitats, allant des zones très sèches aux régions montagneuses ou à la forêt amazonienne. Il semble capable de survivre dans des environnements aux conditions très diverses.

Malgré sa taille minuscule, le colibri consomme en quantité impressionnante pour sa corpulence : il doit déguster le nectar de près de mille fleurs chaque jour. Sa langue, dense et poilue, adoptant une forme en W, ainsi que son long bec fin lui permettent d’atteindre l’intérieur des fleurs pour en aspirer le précieux liquide, tournant rapidement de 13 lampées par seconde. Sa constante activité fait de lui un véritable athlète ailé.

un oiseau énigmatique et aux exploits multiples

Les records s’enchaînent chez le colibri : son cœur bat environ 250 fois par minute au repos, ce qui correspond à plus de quatre battements par seconde. En pleine action, ce rythme peut grimper jusqu’à 1250 battements par minute, soit plus de 20 par seconde ! Sa respiration en est aussi très accélérée, avec 250 inspirations chaque minute, afin de réguler sa température corporelle, qui reste d’environ 40 °C.

Tout se passe rapidement chez cette petite boule d’énergie. Toutefois, cette hyperactivité a ses inconvénients, notamment lors de ses phases de sommeil. Le colibri entre alors dans un état très calme, semblable à l’hibernation, durant lequel il ne réagit plus à aucune stimulation extérieure. Ce timeout peut malheureusement le rendre vulnérable face à des prédateurs, car il reste totalement immobile et inoffensif.

la légende amérindienne du colibri

La sagesse autochtone raconte qu’un incendie ravageait une forêt, mettant en danger tous ses habitants. Pendant que la majorité des animaux tentaient de freiner la propagation du feu, un petit colibri entreprit de ramasser de l’eau dans un fleuve proche pour éteindre les flammes, goutte après goutte. Les autres se moquaient de cette initiative minuscule et peu efficace. Mais le colibri, déterminé, leur répondit qu’il faisait sa part. Touchés par son courage et sa persévérance, tous les animaux finirent par respecter la bravoure de ce petit héros.

Le colibri peut-il réellement voler en arrière ?

En dépit de sa silhouette fragile, le colibri peut atteindre des vitesses impressionnantes, allant jusqu’à 97 km/h en pointe. Sa vitesse moyenne oscille plutôt entre 50 et 60 km/h, ce qui reste remarquable pour un si petit oiseau. Cela ne s’arrête pas là : ses ailes peuvent battre jusqu’à 200 fois par seconde, lui conférant une agilité étonnante. Qu’est-ce qui permet cette performance hors normes ?

La clé réside dans la musculature pectorale, qui représente près de 30 % de la masse de ses muscles, contre environ 5 % chez l’humain. C’est cette puissance qui lui confère une capacité unique : voler en arrière, stationner dans l’air, ou même réaliser des acrobaties aériennes impressionnantes. Cela lui donne toute latitude pour évoluer avec aisance, en toute liberté, dans son environnement.

En somme, la force proportionnelle de ses muscles permet au colibri de se déplacer à sa guise dans le ciel, en augmentant la complexité de ses figures de voltige, souvent destinées à impressionner ses congénères ou à défendre sa zone de nourriture.

des records uniques dans la famille des trochilidés !

Outre sa capacité à voler en arrière, le colibri détient plusieurs autres distinctions parmi ses semblables. Certaines espèces de cette famille possèdent des traits fascinants, propres à leur seule catégorie.

  • Le colibri d’Elena, aussi appelé le colibri-abeille, détient le record de la plus petite taille : il ne dépasse pas 6 centimètres pour seulement 2 grammes, et vit exclusivement à Cuba ;
  • Le colibri porte-épée possède un bec remarquable, supérieur en longueur à son corps avec ses 8 centimètres, et évolue dans les forêts tropicales andines ;
  • Proportionnellement à leur taille, certains colibris disposent des plus gros cœurs et cerveaux parmi tous les oiseaux, témoignant d’une intelligence et d’une vitalité exceptionnelles.

La plus grande espèce connue dans cette famille peut atteindre 28 centimètres, ce qui contraste fortement avec la taille miniature de beaucoup d’autres. Dernière curiosité : en raison de la forma de ses pattes, dites apodiformes, le colibri ne peut se poser que sur une branche ou une plateforme. Il lui est impossible de s’installer sur le sol, obligeant ainsi à observer cet oiseau discret à hauteur d’yeux ou en surplomb.