Comprendre les différences entre chouette et hibou

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Les rapaces nocturnes regroupent diverses espèces aux caractéristiques distinctes, notamment les chouettes et les hiboux. Si certains pensent à tort que la chouette serait la femelle du hibou, ces deux oiseaux appartiennent en réalité à des groupes séparés. Leur durée de vie tourne généralement entre neuf et treize ans, mais celle-ci tend à diminuer en raison de menaces telles que la pollution et la circulation routière. L’intervention humaine constitue aujourd’hui la principale cause de mortalité pour ces animaux. Découvrons davantage sur leur identité, leur mode de vie et leur manière de chasser, ainsi que leur accompagnement familial jusqu’à l’âge adulte.

La chouette : identité et caractéristiques

Ce terme désigne une grande variété d’environ deux cents espèces de rapaces nocturnes, principalement regroupées dans la famille des Strigidae, ainsi qu’une vingtaine d’autres dans la famille des Tytonidae, comme les effraies et certains phodiles du genre Phodilus. Hors des régions isolées comme le Groenland, certaines îles ou l’Antarctique, on trouve ces oiseaux partout dans le monde selon leur espèce.

Quelques traits physiques permettent de différencier clairement la chouette du hibou. Deux éléments fondamentaux sont notamment :

  • l’absence d’aigrettes au sommet de leur tête, que la chouette ne possède pas, contrairement au hibou, souvent identifiable par ces plumes en forme d’oreilles dressées ;
  • le fait que la chouette arbore un disque facial en forme de cœur, qui couvre une partie importante de son visage, contribuant à son apparence caractéristique.

En tant qu’oiseau de chasse solitaire, la chouette privilégie un régime varié comprenant des serpents, des oiseaux, des petits mammifères et des insectes. Certaines espèces se montrent même capables de pêcher, notamment pour capturer des poissons. Sa vision, extrêmement précise, lui permet de repérer ses proies même en mouvement ou à distance, grâce à une tête pouvant pivoter jusqu’à 270°. Elle est également dotée d’une perception approfondie du relief et de la distance, facilitant la chasse dans l’obscurité.

Malheureusement, malgré cette acuité visuelle, la chouette est vulnérable à la lumière intense des phares de véhicules, ce qui représente un danger majeur. La pollution par les pesticides et autres produits chimiques constitue également une menace sérieuse pour sa survie. Témoin de symbolisme dans différentes cultures, la chouette a souvent été associée à des signification positives ou négatives selon les croyances. En famille, elle peut former un groupe comprenant une femelle, un mâle et leurs petits, souvent appelés hulules ou ulules.

Le hibou : identité et traits distinctifs

Dans le langage courant, le terme hibou désigne certains rapaces de la famille des Strigidae. En biologie, cette appellation, écrite avec un “H” majuscule, désigne un groupe précis comportant plusieurs genres et espèces, dont voici quelques exemples représentatifs :

  • le genre Otus (petit-duc hibou),
  • le genre Pseudoscops (hibou de Jamaïque, hibou strié),
  • le genre Asio (hibou du Cap, hibou d’Abyssinie),
  • le genre Nesasio (hibou redoutable),
  • le genre Bubo (grand-duc de Verreaux, hibou grand-duc).

La majorité de ces oiseaux vivent la nuit et se distinguent par des adaptations ciblées à la chasse : des griffes solides, un bec crochu, de grands yeux perçants. Leur régime alimentaire, tout comme celui de la chouette, est carnivore. La différence la plus visible réside dans la tête du hibou, souvent ornée de deux touffes de plumes appelées aigrettes, qui évoquent des oreilles dressées.

Pour résumer, la femelle porte le nom de « femelle hibou », le mâle simplement « hibou », et le jeune, le « petit hibou ». Ces oiseaux restent présents sur tous les continents, où ils entretiennent encore un certain nombre de croyances populaires, généralement liées à la superstition.

La reproduction chez les rapaces nocturnes

Avant même le début de la saison de reproduction, dès février, les hiboux et les chouettes mâles entament une parade amoureuse pour attirer une femelle de leur espèce. Ils émettent alors des hululements pour marquer leur territoire et dissuader la concurrence. La femelle, quant à elle, construit ou choisit un nid où elle dépose ses œufs. La période d’incubation varie entre 25 et 34 jours. Contrairement à certaines espèces d’oiseaux très soignés dans la fabrication de leur nid, ces rapaces nocturnes déposent généralement leurs œufs dans des sites très rudimentaires, souvent dépourvus de matériaux comme des brindilles ou de la mousse. Leur environnement de ponte est ainsi très sommaire.

Après l’éclosion, les parents pourvoient à l’alimentation de leurs jeunes jusqu’à leur autonomie, ce qui peut prendre jusqu’à dix semaines selon les espèces. La période d’émancipation intervient souvent en été, période durant laquelle la nourriture se fait plus abondante, notamment avec la proliferation de petits rongeurs. Néanmoins, il est important de noter que ces oiseaux ne migrent pas pour échapper aux saisons, restant ainsi dans leurs territoires toute l’année pour affronter l’hiver avec leur propre réserve d’énergie.