Comparer pigeons, colombes et tourterelles : ce qu’il faut savoir

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Il arrive souvent de confondre le pigeon, la colombe et la tourterelle, tant ces oiseaux se ressemblent. Difficile parfois d’identifier avec certitude l’espèce dont il s’agit, surtout si l’on n’est pas spécialiste. Pourtant, une fois que vous aurez assimile les différences clés, il sera plus simple de faire la distinction, et cela vous évitera de les mêler. Cet article vous guide pour mieux comprendre ces oiseaux proches parentes.

La famille des Colombidae

Les oiseaux appartenant à cette famille regroupent près de 350 espèces réparties en 49 genres. Parmi eux, on trouve les pigeons, les colombes, et les tourterelles. Leur ressemblance peut être trompeuse, mais certains traits communs permettent de les reconnaître, notamment une différence peu marquée entre mâles et femelles en termes de taille, une texture de plumage douce, un bec court avec une cire visible à sa base, des ailes longues qui battent rapidement, ainsi que des tarses très courts. Leur organisation instinctive comme la monogamie est également caractéristique. Cependant, l’histoire de ces oiseaux est marquée par plusieurs pertes, notamment celle du Dodo, un pigeon géant incapable de voler disparu au 17e siècle sur l’île Maurice.

La colombe

Dans le langage courant, le mot « colombe » évoque souvent une version blanche associée à la paix, souvent issue d’un pigeon biset ou d’une tourterelle domestique. Les éleveurs ou spécialistes du vol peuvent également utiliser ce terme pour désigner de petits pigeons, tandis que « tourterelle » désigne des espèces de taille intermédiaire. Selon la classification officielle de la Tendances et animaux, le terme « colombe » est précis mais se retrouve dans une liste de 47 noms comprenant notamment des espèces exotiques comme la colombe aymara ou la colombe mondétour, majoritairement originaires d’Amérique — du Nord ou du Sud. En revanche, vous ne trouverez pas de colombes à l’état sauvage en France.

Le pigeon biset

Le pigeon biset, connu scientifiquement sous le nom de Columbia livia, est celui que l’on voit le plus souvent en zone urbaine. Son apparence consiste en une tête recouverte de plumes gris foncé, tandis que le cou, la poitrine, et ses ailes affichent des reflets iridescents allant du jaune au vert, voire au violet. Ces couleurs peuvent être un peu moins prononcées chez la femelle. Ses yeux sont généralement orangés, rouge ou dorés, et son bec est gris-noir, avec des pattes rouges. La cire, cette excroissance située à la base du bec, est une peau kératinisée qui entoure les narines. Elle est bien visible chez ce pigeon, mais reste fragile et peut être sujette à diverses maladies, qu’elles soient parasitaires ou infectieuses, souvent facilement détectables en cas d’altération.

Historiquement, ce pigeon a été utilisé pour plusieurs usages : consommation de sa chair, récolte d’œufs, production de fumier, animal d’alerte ou messager, et même dans des spectacles. Toutefois, leur surpopulation dans les villes peut engendrer des problèmes d’insalubrité et la transmission de maladies, même si le risque pour l’Homme reste limité. Ces maladies comprennent des bactéries ou virus tels que la trichomonose, la salmonelle ou la toxoplasmose, qui touchent principalement les populations vulnérables — enfants, personnes âgées ou femmes enceintes. Pour maîtriser leur prolifération, diverses mesures peuvent être mises en place : encourager la présence de prédateurs naturels comme le faucon pèlerin, adapter la conception des bâtiments pour décourager le nidification, ou encore installer des pigeonniers où les œufs sont détruits. Certaines villes, telles que Bâle en Suisse, ont réussi à réduire significativement leur nombre en combinant installations et campagnes de sensibilisation.

La tourterelle

La tourterelle domestique, qui fait partie des plus grandes tourterelles, est un peu plus petite que le pigeon biset : elle mesure entre 24 et 33 cm, pour un poids maksimum d’environ 240 grammes, alors que ce dernier peut atteindre près de 37 cm de longueur avec une envergure allant jusqu’à 72 cm. Parmi les différentes variétés élevées, la blanche, souvent appelée « colombe », est très populaire et est parfois confondue avec une version albinos du pigeon biset. Bien qu’elles soient parfois échappées ou relâchées dans la nature, ces oiseaux domestiques ont une origine ancienne : leur domestication remonte à 2000 ou 3000 ans. En environnement sauvage, elles viennent principalement d’Afrique. Avant toute acquisition, il est conseillé de connaître leur âge et leur sexe, pratiques faciles auprès d’élevages sérieux, et de prévoir un contrôle vétérinaire pour prévenir la transmission éventuelle de maladies à l’Homme.