Lors de la saison hivernale, il est essentiel d’apporter un soutien supplémentaire aux oiseaux qui cherchent à survivre au froid. Leur mode d’alimentation varie selon leur morphologie et leur comportement : certains ont un long bec ou évoluent en hauteur, d’autres sont de bons grimpeurs ou acrobates, et leur taille diffère également. La diversité des mangeoires disponibles dans le commerce permet de répondre à ces besoins, et voici quelques conseils pour sélectionner le modèle le mieux adapté à chaque situation.
Comprendre les habitudes alimentaires des oiseaux pour mieux les attirer
Les différentes espèces d’oiseaux ont des comportements alimentaires spécifiques. En les connaissant mieux, il est possible de leur proposer des dispositifs de nourrissage qui correspondent à leurs préférences. Par exemple :
- Les mésanges (de diverses variétés comme la charbonnière, la bleue ou la huppée), la sittelle torchepot, le pic épeiche et le moineau adoptent une alimentation peu exigeante. Elles acceptent tous types de mangeoires et de positions pour se nourrir. Un grille ou un filet ne les dérange pas : elles picorent rapidement avant de s’envoler, peu importe si la nourriture est placée en haut ou en bas de la structure.
- Les espèces comme le pinson, le chardonneret, le rouge-gorge, le serin, le tarin ou le verdiers ont besoin d’un support stable. Un rebord ou un perchoir solide leur sied parfaitement pour se nourrir confortablement.
- Les grands oiseaux, comme la pie ou le pigeon, évitent de se rendre sur des mangeoires aux rebords trop étroits. Leur équipement doit donc être dimensionné à leur gabarit pour les accueillir.
- Les oiseaux tels que le merle, la fauvette ou le roitelet préfèrent se nourrir au sol. Leur apporter des aliments dans une mangeoire adaptée augmente leurs chances de succès lors de l’alimentation.
Les différentes variantes de mangeoires pour oiseaux
Voici un aperçu des principaux types de dispositifs disponibles pour nourrir les oiseaux dans un jardin :
- La mangeoire plateau, aussi appelée plateforme, se compose de quatre supportages avec une surface largement ouverte. Elle peut accueillir diverses espèces, y compris les plus volumineuses comme les pigeons, les merles ou les tourterelles. Elle permet d’offrir différents types de nourriture, tels que des morceaux de fruits, des graines ou des blocs de graisse. Cependant, elle ne protège pas la nourriture contre les intempéries, ni contre les rongeurs ou les prédateurs, ce qui nécessite un choix stratégique de l’emplacement.
- La mangeoire trémie, conçue pour être suspendue, dispose d’un réservoir qui déverse doucement la nourriture sur un plateau. Elle limite ainsi le gaspillage, le salissement et l’altération de la nourriture par la pluie. Elle est idéale pour les petits oiseaux comme les mésanges, les verdiers ou les chardonnerets.
- La mangeoire silo offre une protection accrue contre les intempéries et la saleté. Son système de perchoir sous les ouvertures permet aux oiseaux de se nourrir dans une posture naturelle. En proposant un mélange varié de graines, elle attire les mésanges, verdiers européens et autres petits oiseaux gourmands.
- La mangeoire sélective, de taille compacte, se présente sous la forme d’une structure métallique munie d’ouverts menant à un silo à graines. Elle cible spécialement certains spécimens tels que la mésange bleue, la fauvette ou le moineau.
- La mangeoire tubulaire se compose souvent d’un manchon grillagé contenant de grandes graines, comme l’arachide ou le tournesol. Sa conception allongée aide à maintenir la nourriture sèche dans un environnement de nombreux orifices, parfait pour les oiseaux grimpeurs comme les mésanges, sitelles, tarins ou bruants.
- Pour les oiseaux acrobates, une mangeoire à blocs de graisse sans filet, sous forme de grille avec de grands trous, facilite leur accès à la nourriture. Elle plaît notamment à la mésange bleue, charbonnière ou noire.
- Les mangeoires à larges ouvertures, adaptées aux oiseaux qui se nourrissent principalement au sol—comme le rouge-gorge, la grive, la pie ou le pigeon—leur offrent un espace d’accès aisé.
- Enfin, le modèle à débit contrôlé, souvent conçu comme une petite maison, permet de distribuer progressivement la nourriture, limitant ainsi le gaspillage. Il convient aussi bien aux oiseaux agiles qu’à ceux qui sont moins adroits.
Étapes essentielles pour un nourrissage sécurisé et efficace
Mettre en place une mangeoire dans son jardin ne se limite pas à verser des graines sporadiquement. Il est crucial d’adopter quelques bonnes pratiques :
- Période de nourrissage : Le moment idéal pour nourrir les oiseaux se trouve durant les périodes froides ou en hiver, généralement de la mi-novembre à la fin mars. Au printemps et en été, la majorité d’entre eux deviennent insectivores, et il est préférable qu’ils apprennent à se nourrir par eux-mêmes pour assurer leur survie.
- Régularité : Pour habituer les oiseaux, il est important de remplir la mangeoire de manière régulière. La constance dans le rituel leur permet de développer une habitude d’approche et de gagner de l’énergie essentielle à leur vie quotidienne.
- Choix de l’emplacement : La mangeoire doit être placée à l’abri du vent et des intempéries, dans un lieu dégagé pour observer les visites, mais pas trop près de la maison. Un minimum de 10 mètres est conseillé pour respecter la tranquillité des oiseaux, tout en restant accessible pour le remplissage. La proximité d’un arbre leur offre une échappatoire rapide en cas de danger, tout en les protégeant des chats.
- Hygiène : Un nettoyage fréquent est indispensable pour éviter la propagation de maladies. La mangeoire, surtout si elle dispose d’un plateau, doit être lavée à l’eau tiède avec du savon ou du vinaigre ménager et brossée régulièrement. Il est également important de ramasser les graines tombées au sol, qui pourraient abriter des rongeurs ou des agents pathogènes.
- Point d’eau : En période hivernale, le gel peut rendre difficile l’accès à l’eau. Prévoyez un abreuvoir, idéalement sur pied, pour permettre aux oiseaux de s’hydrater sans risque, tout en évitant la proximité avec des prédateurs.